Les dépenses d'infrastructure pour maintenir les privilèges et le contrôle de classe et intégrer davantage le Canada à l'économie de guerre des États-Unis

Pour s'aligner avec le plan d'infrastructure de 2300 milliards de dollars proposé par l'administration américaine de Joe Biden, le gouvernement Trudeau a accéléré la création des arrangements nécessaires pour remettre des milliards du Trésor public aux oligarques mondiaux avec des d'investissements directs, des partenariats public-privé ou d'autres moyens, notamment des incitatifs fiscaux, de l'électricité à bon marché, des infrastructures de transport et bien d'autres. La plupart de ces activités sont menées sous le couvert de « reconstruire en mieux » à la suite de la pandémie de COVID-19, d'une « transition verte » pour faire face aux changements climatiques et même d'une « relance féministe ». Au cours de la dernière semaine de juillet, dans un geste cynique pour obtenir du soutien afin de remporter l'élection fédérale, le gouvernement Trudeau a annoncé des millions de dollars de fonds gouvernementaux pour l'industrie aérospatiale au Québec, pour les aciéries Algoma Steel et ArcelorMittal Dofasco en Ontario, pour des projets dans les transports, les aéroports, le transport en commun, pour des bornes de recharge de véhicules électriques dans tout le pays et bien plus encore.

En 2017, le gouvernement Trudeau a créé la Banque de l'infrastructure du Canada qui avait été présentée comme une banque fédérale d'investissements dans les projets d'infrastructure qui fournirait un financement à faible coût aux municipalités, mais qui s'est immédiatement transformée en un mécanisme pour imposer des partenariats public-privé aux municipalités. Plus tôt cette année, le gouvernement a lancé une consultation sur la création d'un organisme consultatif indépendant responsable de donner de l'information sur les politiques et les investissements en matière d'infrastructures. Les recommandations issues de la consultation menée auprès de « plus de 300 organisations et particuliers » ont été publiées le 29 juillet dans un rapport intitulé Tracer la voie vers 2050 : Aller de l'avant avec l'Évaluation nationale des infrastructures. L'objectif présumé de l'évaluation est d'évaluer les besoins et « améliorer la coordination entre les propriétaires et les bailleurs de fonds des infrastructures; et déterminer les meilleurs moyens de financer les infrastructures ».

L'oligarchie impérialiste et les gouvernements à son service accordent une attention de premier ordre au développement et au renouvellement des infrastructures de manière à satisfaire les besoins d'intérêts privés étroits et à favoriser les besoins des gouvernements de guerre. Le problème auquel fait face la classe ouvrière est de commencer par déclarer qu'il existe une alternative à la politique actuelle de crise et de destruction qui paie les riches et d'insister pour que le Canada soit une zone de paix et non de guerre. L'alternative commence par insister que les gouvernements doivent donner au Canada un but moderne qui sert le peuple et la société. L'économie doit être organisée de manière à ce que chaque partie se soutienne mutuellement et complète le tout sous le contrôle et la direction des producteurs réels.

Dans une économie socialisée moderne comme celles du Canada et des États-Unis, les infrastructures sont un moyen de production social indispensable utilisé par tous les secteurs et entreprises de l'économie collective. Un problème important qui existe dans le développement et l'entretien des infrastructures, notamment les routes, les ponts, l'électricité, l'eau, le transport en commun, les établissements d'enseignement, de loisirs, gouvernementaux et de soins de santé et tous les autres aspects des infrastructures modernes est que, bien que la valeur des infrastructures soit largement répartie dans l'économie socialisée, elle n'est pas pleinement et objectivement réalisée (payée). Plus encore, l'oligarchie financière exige des gouvernements qu'ils créent des programmes de dépenses en infrastructures publiques qui maintiendront et défendront leur immense richesse sociale et leurs privilèges de classe ainsi que leur contrôle des affaires économiques et politiques du pays.

Un aspect important du néolibéralisme et de la mondialisation impérialiste a été la prolifération des stratagèmes pour payer les riches qui donnent des fonds publics aux entreprises privées et aux cartels les plus importants et les plus puissants de l'oligarchie mondiale. Rien de tout cela n'a à voir avec la satisfaction des besoins du peuple.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 9 - 1er août 2021

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