Les dépenses d'infrastructure pour maintenir les privilèges et le contrôle de classe et intégrer davantage le Canada à l'économie de guerre des États-Unis
- Barbara Biley -
Pour s'aligner avec le plan d'infrastructure de
2300 milliards de dollars proposé par
l'administration américaine de Joe Biden, le
gouvernement Trudeau a accéléré la création des
arrangements nécessaires pour remettre des
milliards du Trésor public aux oligarques mondiaux
avec des d'investissements directs, des
partenariats public-privé ou d'autres moyens,
notamment des incitatifs fiscaux, de l'électricité
à bon marché, des infrastructures de transport et
bien d'autres. La plupart de ces activités sont
menées sous le couvert de « reconstruire en mieux
» à la suite de la pandémie de COVID-19, d'une «
transition verte » pour faire face aux changements
climatiques et même d'une « relance féministe ».
Au cours de la dernière semaine de juillet, dans
un geste cynique pour obtenir du soutien afin de
remporter l'élection fédérale, le gouvernement
Trudeau a annoncé des millions de dollars de fonds
gouvernementaux pour l'industrie aérospatiale au
Québec, pour les aciéries Algoma Steel et
ArcelorMittal Dofasco en Ontario, pour des projets
dans les transports, les aéroports, le transport
en commun, pour des bornes de recharge de
véhicules électriques dans tout le pays et bien
plus encore.
En 2017, le gouvernement Trudeau a créé la Banque
de l'infrastructure du Canada qui avait été
présentée comme une banque fédérale
d'investissements dans les projets
d'infrastructure qui fournirait un financement à
faible coût aux municipalités, mais qui s'est
immédiatement transformée en un mécanisme pour
imposer des partenariats public-privé aux
municipalités. Plus tôt cette année, le
gouvernement a lancé une consultation sur la
création d'un organisme consultatif indépendant
responsable de donner de l'information sur les
politiques et les investissements en matière
d'infrastructures. Les recommandations issues de
la consultation menée auprès de « plus de 300
organisations et particuliers » ont été publiées
le 29 juillet dans un rapport intitulé Tracer la
voie vers 2050 : Aller de l'avant avec
l'Évaluation nationale des infrastructures.
L'objectif présumé de l'évaluation est d'évaluer
les besoins et « améliorer la coordination entre
les propriétaires et les bailleurs de fonds des
infrastructures; et déterminer les meilleurs
moyens de financer les infrastructures ».
L'oligarchie impérialiste et les gouvernements à
son service accordent une attention de premier
ordre au développement et au renouvellement des
infrastructures de manière à satisfaire les
besoins d'intérêts privés étroits et à favoriser
les besoins des gouvernements de guerre. Le
problème auquel fait face la classe ouvrière est
de commencer par déclarer qu'il existe une
alternative à la politique actuelle de crise et de
destruction qui paie les riches et d'insister pour
que le Canada soit une zone de paix et non de
guerre. L'alternative commence par insister que
les gouvernements doivent donner au Canada un but
moderne qui sert le peuple et la société.
L'économie doit être organisée de manière à ce que
chaque partie se soutienne mutuellement et
complète le tout sous le contrôle et la direction
des producteurs réels.
Dans une économie socialisée moderne comme celles
du Canada et des États-Unis, les infrastructures
sont un moyen de production social indispensable
utilisé par tous les secteurs et entreprises de
l'économie collective. Un problème important qui
existe dans le développement et l'entretien des
infrastructures, notamment les routes, les ponts,
l'électricité, l'eau, le transport en commun, les
établissements d'enseignement, de loisirs,
gouvernementaux et de soins de santé et tous les
autres aspects des infrastructures modernes est
que, bien que la valeur des infrastructures soit
largement répartie dans l'économie socialisée,
elle n'est pas pleinement et objectivement
réalisée (payée). Plus encore, l'oligarchie
financière exige des gouvernements qu'ils créent
des programmes de dépenses en infrastructures
publiques qui maintiendront et défendront leur
immense richesse sociale et leurs privilèges de
classe ainsi que leur contrôle des affaires
économiques et politiques du pays.
Un aspect important du néolibéralisme et de la
mondialisation impérialiste a été la prolifération
des stratagèmes pour payer les riches qui donnent
des fonds publics aux entreprises privées et aux
cartels les plus importants et les plus puissants
de l'oligarchie mondiale. Rien de tout cela n'a à
voir avec la satisfaction des besoins du peuple.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 9 - 1er août 2021
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