Poème : L'esprit de 46

Le poète métallo Bill Mahoney a été déclaré poète en résidence de la section locale 1005. La photo le montre lors des célébrations du 65e anniversaire de la grève de 1946, le 23 juillet 2011 alors qu'il récite son poème « L'esprit de 46 », écrit pour l'occasion. Bill a actualisé le poème à l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de l'Union et l'a récité spécialement pour célébrer cet important anniversaire. Le poème est traduit de l'anglais par LML.

De la lutte de 1946 l'esprit vit toujours.

Même si plusieurs de nos vétérans sont morts et nous ont quittés.
Ils ont lutté pour la justice sociale et les droits des travailleurs.
Soixante-quinze ans plus tard nous luttons encore.
Ils ont lutté pour des salaires décents, des avantages sociaux et un régime de retraite.
Une vie de travail dans la dignité pour chaque homme et chaque femme.
Montrant la voie aux autres à travers le pays.
À travers le pays, maintenant, les travailleurs sont attaqués.
Sans un syndicat fort, comment riposter ?
Les compagnies veulent votre dignité; les compagnies veulent votre fierté.
Comment allez-vous combattre ces salauds sans personne à vos côtés ?
Allez-vous ramper sur vos mains et à genoux ?
Devant les maîtres étrangers pour qu'il fassent tout ce qu'ils veulent.
Les compagnies veulent votre loyauté, votre sueur et votre sang.
Mais quand vos années de travail sont terminées, elles vous laissent à la rue.
Pour tous les gains que nous avons faits, nous avons travaillé d'arrache-pied
Si nous leur donnons un pouce maintenant elles veulent un pied.
On nous a dit que la propriété étrangère va être bonne pour nous.
Cela fait plusieurs années maintenant et nous n'avons rien vu de bon encore.
Ils veulent voler l'aîné; ils veulent voler le jeune.
S'ils ne peuvent pas réussir avec la plume ils vont essayer d'utiliser un fusil.
Le 1005 s'est tenu debout devant eux et ils ne peuvent pas le supporter.
Alors le 7 novembre, ils nous ont mis en lockout.
Nous sommes les fiers métallos de la section 1005,
Ils ne peuvent pas voler notre dignité, ils ne peuvent pas voler notre fierté.
Nous allons leur tenir tête et lutter jusqu'au bout.
Quand vous vous en prenez au 1005, vous en payez le prix.
Nous aurons de nombreux récits à dire à nos enfants;
Sur les moments passés sur les lignes de piquetage et lorsque nous avons occupé le pont.
Quand les prochaines générations parleront de notre combat,
Elles diront que nous avons eu le courage de nous tenir debout pour ce qui est juste.
Notre section locale est légendaire et notre avenir radieux
Parce que nous avons eu le courage de nous tenir debout et de lutter.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 9 - 1er août 2021

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