Un statut de résidence permanente
pour tous et toutes maintenant!
«Exclusion, déception, chaos et exploitation» – Rapport du Réseau des droits des migrants
Le 4 mai, quelques jours à peine avant le
lancement par le gouvernement libéral de Justin
Trudeau, le 6 mai, de sa « nouvelle voie » vers la
résidence permanente, le Réseau des droits des
migrants a publié un rapport intitulé « Exclusion,
déception, chaos et exploitation ».
Le rapport est basé sur une enquête menée auprès
de 3 000 de ses membres migrants sur une période
de deux semaines à la suite de l'annonce du
gouvernement le 14 avril d'un nouveau programme
pilote d'immigration à court terme « pour plus de
90 000 travailleurs temporaires essentiels et
diplômés étrangers » résidant actuellement au
Canada.
La « nouvelle voie » ne s'adresse qu'aux
travailleurs temporaires employés dans les
hôpitaux et les maisons de soins de longue durée
et en première ligne d'autres secteurs essentiels,
ainsi qu'aux diplômés internationaux des
établissements d'enseignement canadiens.
Les critères d'admissibilité comprennent au moins
un an d'expérience de travail au Canada dans une
profession de la santé ou une autre « profession
essentielle désignée ». Les diplômés
internationaux « doivent avoir terminé un
programme postsecondaire canadien admissible au
cours des 4 dernières années, et au plus tôt en
janvier 2017 ».
Outre la fermeture du parcours aux « 1,18 million
de sans-papiers, réfugiés, étudiants et migrants
au Québec », un autre « 45,4 % des travailleurs
migrants » et « 34,5 % des diplômés internationaux
» qui ont répondu à l'enquête sont également
exclus du nouveau programme. « 48,27 % des
diplômés internationaux et 45,4 % des travailleurs
migrants n'ont pas obtenu les résultats requis des
tests linguistiques pour postuler à ce programme
du premier arrivé, premier servi. »
Le Réseau des droits des migrants demande au
premier ministre Justin Trudeau « de garantir le
statut de résident permanent à toutes les
personnes migrantes et sans papiers dans le pays,
et de faire en sorte que tous les migrants de la
classe ouvrière qui arrivent à l'avenir obtiennent
le statut de résident permanent ».
Il demande également que le programme actuel soit
élargi « pour inclure toutes les personnes sans
statut permanent », que « tous les plafonds et le
délai de six mois » soient supprimés et que les «
résidents du Québec » soient autorisés à postuler.
Il veut aussi que les « exigences pour un test
d'aptitude en anglais, la validité des diplômes,
l'emploi actuel et un statut d'immigration valide
» soient supprimées. « Toute autre condition
d'admissibilité doit également être retirée »,
précise-t-il « et les frais à payer pour la
demande doivent être supprimés pour les
travailleurs à bas salaire ».
Pour lire le rapport complet (en anglais) cliquer
ici.
Pour lire le communiqué de presse du 4 mai 2021
du Réseau des droits des migrants (en anglais),
cliquer ici.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 6 - 9 mai 2021
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2021/Articles/L510069.HTM
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