L'Assemblée des chefs mi'kmaqs de la Nouvelle-Écosse dénonce la plus récente activité criminelle du Canada


Action de soutien à la pêche de subsistance convenable des Mi'kmaq,
à Halifax le 16 octobre 2020

Le 30 avril, l'Assemblée des chefs mi'kmaqs de la Nouvelle-Écosse a publié un communiqué de presse dénonçant la saisie tôt dans la journée de 37 cages à homards d'un pêcheur de la Première Nation potlotek visant à assurer une subsistance convenable selon le principe du Netukulimk – en harmonie avec la nature – le premier jour de la saison de la pêche aux homards.

Le communiqué de presse fait valoir que le pêcheur de la Première Nation potletek « avait l'autorisation de sa communauté et que sa pêche faisait partie du plan de sa communauté visant à assurer une subsistance convenable selon le principe du Netukulimk ». Le chef Gerald Toney, le dirigeant des pêches pour l'Assemblée, a renchéri : « Non seulement le pêcheur était-il entièrement conforme aux règlements de la communauté, mais il pêchait dans le cadre de la saison commerciale imposée par le ministère des Pêches et Océans. » Le chef Toney a dit de la saisie des cages que c'était « un acte honteux et illégal ». Le chef Wilbert Marshall de la Première Nation potlotek a affirmé que la saisie du moyen de subsistance du pêcheur représentait « un échec de la part du gouvernement du Canada d'accommoder nos droits et un échec pour ce qui est de défendre l'honneur de la Couronne ».

« Le plan des Potloteks est le même que le plan de pêches de l'automne dernier, avec des changements mineurs, mais la Première Nation des Potloteks a été très transparente avec le ministère des Pêches et Océans (MOP) dans le développement et le partage de son plan de mettre en oeuvre son droit de traité de pêcher et de vendre du poisson pour assurer une subsistance convenable, comme cela a été reconnu par la Cour suprême du Canada », est-il souligné dans le communiqué de presse.

En tant que nation autochtone souveraine, les Mi'kmaqs ont le droit à l'autodétermination dans leurs affaires, y compris les questions touchant à leurs moyens de subsistance conformément aux traités de Paix et d'Amitié conclus avec la Couronne avant 1779. Le refus de l'État canadien par la voix du MPO, agissant au nom de la Couronne, de reconnaître cette réalité représente une entrave aux relations harmonieuses entre les Mi'kmaqs et le Canada. Le recours à la violence pour saisir les cages à homards et d'autres équipements des pêcheurs mi'kmaqs et le dépôt d'accusations contre les pêcheurs mi'kmaqs est une indication claire de comment les libéraux de Justin Trudeau comptent « défendre » la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones au Canada par le biais du projet de loi C-15 qu'on s'empresse d'adopter au parlement.

Les tentatives continuelles de criminaliser les Mi'kmaqs et de les traiter comme des pupilles de la Couronne sont voués à l'échec. Non seulement les Mi'kmaqs continueront-ils d'affirmer leur souveraineté et leurs droits ancestraux de pêcher et d'autres droits qui ne peuvent leur être ni donnés ni retirés, mais le peuple canadien tout entier les appuie, eux et leurs justes revendications.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 6 - 9 mai 2021

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