Israël intensifie sa destruction illégale de maisons et de propriétés palestiniennes
Israël a démoli plus de 1 000 maisons et édifices
palestiniens en 2020 et dans les trois premiers
mois de 2021, affectant plus de 1 500
Palestiniens, y compris près de 600 enfants, qui
sont maintenant sans domicile. Une grande part des
victimes ont par conséquent aussi perdu leur moyen
de subsistance et l'accès aux services vitaux, en
plus d'être encore plus vulnérables à la pandémie
mondiale du coronavirus.
Bien qu'il se soit
engagé à cesser la destruction des propriétés
palestiniennes en raison de la pandémie, l'État
sioniste a, au contraire, intensifié ses crimes.
Les maisons et les propriétés ont été détruites ou
saisies dans la bande de Gaza ainsi qu'en
Cisjordanie, où Israël a revendiqué 60 % des
terres saisies illégalement aux Palestiniens à la
suite de la soi-disant Guerre des Six Jours en
1967. Israël poursuit un programme de démolition
et de confiscation des propriétés palestiniennes
dans ce qu'on appelle la Zone C et Al-Quds
(Jérusalem-Est) dans le but d'écraser la lutte et
les revendications historiques du peuple
palestinien pour une Palestine indépendante avec
Al-Quds comme capitale.
Le Bureau de l'ONU de la Coordination des
affaires humanitaires dans les territoires
palestiniens (CAHTP) a rapporté qu'en février 2021
seulement, l'armée israélienne a soit détruit ou
saisi 153 structures appartenant aux Palestiniens.
Il s'agit du nombre le plus élevé de cas mensuels
depuis 2009. Il semblerait que depuis l'annonce
récente d'une enquête menée par la Cour pénale
internationale (CPI) sur la « Situation en
Palestine », l'État sioniste ait intensifié ses
crimes contre le peuple palestinien.
En novembre 2020, Israël a détruit les tentes
servant d'habitations et les propriétés des
Bédouins palestiniens vivant à Khirbet Humsa dans
la partie supérieure de la vallée du Jourdain,
touchant 75 personnes au total, y compris 45
enfants. Les experts des droits humains de l'ONU
ont dénoncé ce cas de destruction des propriétés
palestiniennes, le plus grave depuis 2010,
condamné la campagne illégale et constante de
destruction, surtout en temps de pandémie, et
souligné que de tels actes sont de graves
violations des droits humains des Palestiniens.
Ils ont ajouté : « Nous appelons Israël à
immédiatement cesser les démolitions de propriétés
dans les territoires occupés, de veiller à ce que
ses actions soient conformes à ses obligations
envers les droits humains et l'humanitarisme
international, et qu'il s'engage à protéger,
plutôt qu'à déplacer, la population protégée. »
Pendant des décennies, le Conseil de sécurité de
l'ONU, le secrétaire général de l'ONU et le
Conseil des droits de l'homme de l'ONU et d'autres
organisations internationales de droits humains
ont adopté des résolutions et dénoncé Israël pour
la destruction des maisons et des propriétés
palestiniennes ainsi que d'autres crimes et
atrocités contre les droits humains. Le Conseil
des droits de l'homme de l'ONU a officiellement
condamné Israël au moins 50 fois pour une
multitude de violations contre le peuple
palestinien et, malgré tout, rien n'a été fait
pour concrètement arrêter ces crimes. Maintenant
que la Cour pénale internationale – le « tribunal
de l'ultime recours » – a décidé d'enquêter,
les États-Unis et leurs alliés, y compris le
Canada, la Grande-Bretagne, la France,
l'Allemagne, l'OTAN et d'autres instruments de
l'hégémonisme au Moyen-Orient se font tous
entendre, non pas pour dénoncer Israël, mais pour
dénoncer la CPI pour son « parti pris » contre
Israël ! C'est ce qui permet à l'État sioniste de
poursuivre ses activités en toute impunité.
Le facteur décisif de cette situation intenable
est la résistance du peuple palestinien face à la
position sioniste et sa lutte incessante pour
affirmer ses droits qui ne seront pas éteints
advienne que pourra. Le peuple palestinien a
l'appui indéfectible du peuple canadien et des
peuples du monde à leur juste cause et à leurs
droits nationaux, y compris le droit de retour. Et
il connaîtra la victoire, puisque l'histoire lui
donne raison.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 5 - 4 avril 2021
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