La politique étrangère du Canada, une extension du bellicisme
américain au nom de grands idéaux

Défendons le droit de Cuba à l'autodétermination! Non aux politiques coloniales et impériales!


Caravane de voitures à Montréal en appui à Cuba, le 18 février 2021

Le Marxiste-Léniniste souscrit à la déclaration émise par le Réseau canadien pour Cuba et son porte-parole national et coprésident, Isaac Saney, à la suite du communiqué qui a été publié par Affaires mondiales Canada sur la rencontre tenue le 26 février entre le ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau, et le secrétaire d'État des États-Unis Antony Blinken. Le blocus criminel des États-Unis contre Cuba et leur campagne de désinformation et d'actions secrètes pour effectuer un changement de régime sont méprisables et doivent cesser. Le fait que le Canada ajuste sa politique pour adopter cet objectif des États-Unis en tant que prix à payer pour l'« amitié » et le « partenariat » avec les États-Unis révèle clairement qu'il a adopté les croyances idéologiques extrémistes qui causent et justifient la violence contre un peuple entier. On doit exiger que le gouvernement canadien change sa politique. Tenons le gouvernement responsable en intensifiant les actions de solidarité concrète avec le peuple cubain.

Le Réseau canadien pour Cuba est outragé par le communiqué d'Affaires mondiales Canada qui fait un compte-rendu de la réunion virtuelle du 26 février entre le ministre des Affaires étrangères du Canada, Marc Garneau, et le secrétaire d'État américain, Anthony Blinken. Il s'agit d'une déclaration ouverte indiquant qu' Ottawa, de concert avec les États-Unis, s'arroge le droit de s'ingérer dans les affaires des pays du monde, en particulier les pays des Amériques. Dans la foulée de la soi-disant Feuille de route pour un partenariat renouvelé États-Unis-Canada lancée par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et le président des États-Unis, Joe Biden, lors de leur réunion virtuelle du 23 février, non seulement le communiqué viole-t-il le droit, les normes et les conventions internationaux mais il est empreint de la mentalité et de la pratique colonialistes discréditées d'imposer à des pays indépendants des arrangements impériaux qu'ils ne veulent pas et n'acceptent pas.

La déclaration du gouvernement Trudeau réaffirmant son « engagement à agir à l'égard des droits de la personne et des réformes nécessaires à Cuba » est non seulement une diffamation de Cuba mais une ingérence inacceptable dans ses affaires souveraines et une violation de son droit à l'autodétermination. Affaires mondiales Canada répète délibérément la désinformation du département d'État américain au sujet de Cuba. Nulle part dans le communiqué on ne trouve mention de qui est l'auteur véritable de la violation des droits humains à Cuba : la guerre économique continue des États-Unis et la campagne de subversion contre la nation insulaire héroïque. On n'y trouve même pas la moindre indication que Marc Garneau ait demandé des comptes à Anthony Blinken pour ne pas avoir abordé la question de la désignation trompeuse et hypocrite de Cuba de pays qui parraine le terrorisme par le régime Trump  : un acte flagrant d'opportunisme et de cynisme, contredit par la réalité que c'est Cuba qui a été la victime de toutes les formes d'attaques terroristes menées avec la complicité, la participation et le parrainage de Washington.

Si le gouvernement Trudeau s'intéresse vraiment à la cause de la démocratie, il doit sans équivoque ni ambiguïté exiger que cessent les sanctions économiques et les autres agressions des États-Unis contre Cuba. Depuis le triomphe de la Révolution cubaine il y a plus de soixante ans, l'objectif de la stratégie de Washington repose sur la négation et l'extinction du droit de Cuba à l'autodétermination, à la souveraineté et à l'indépendance. Cet effort visant à asphyxier Cuba est le principal obstacle au développement social et économique de cette fière nation insulaire et a coûté plus de 100 milliards de dollars américains.

L'alignement ouvert d'Ottawa avec la politique des États-Unis est profondément troublant et alarmant. Nous appelons les Canadiens à le rejeter avec tout le mépris qu'il mérite. Le communiqué du 26 février évoque une époque révolue, lorsque les grandes puissances agissaient avec impunité et un mépris total envers les nations des Amériques. Les peuples des Amériques et du monde n'ont cessé de rejeter avec force cette méthode et cette façon de penser. Les grandes luttes anticoloniales et anti-impérialistes du XIXe et du XXe siècle en témoignent.

Si le gouvernement canadien défend vraiment la démocratie et le bien-être des peuples des Amériques et du monde, il doit défendre et pratiquer une politique étrangère basée sur l'égalité et le respect de la souveraineté et du droit à l'autodétermination, et abandonner et renoncer aux mentalités et aux politiques colonialistes et impérialistes.


Caravane de voitures en appui à Cuba à Ottawa, le 28 février 2021

(2 mars 2021. Photos : LML)


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 4 - 7 mars 2021

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