La situation au Canada

Depuis de début de la pandémie, il y a eu 884 086 cas de COVID-19, y compris 22 213 décès rapportés au Canada en date du 6 mars. Le 4 mars, l'administratrice en chef de la santé publique du Canada a souligné que « ces chiffres cumulés nous renseignent sur le fardeau global de la COVID-19 à ce jour. De concert avec les études sérologiques, ces chiffres nous montrent également que la vaste majorité des Canadiens sont toujours vulnérables à la COVID-19 ».

La docteure Tam a dit : « Nous enregistrons actuellement 29 930 cas actifs à l'échelle du pays. Les dernières données nationales montrent 2 909 nouveaux cas en moyenne sur la période de sept jours (du 25 février au 3 mars). En raison de la diminution de la transmission de la COVID- 19 au cours de nombreuses semaines, le nombre de cas graves continue de baisser, comme l'indiquaient ces indicateurs tardifs. Les données des provinces et des territoires indiquent qu'en moyenne 2 136 personnes atteintes de la COVID-19 étaient traitées quotidiennement dans des hôpitaux canadiens, dont 562 étaient dans des unités de soins intensifs, au cours de la plus récente période de sept jours (du 25 février au 3 mars). Pendant la même période, nous avons enregistré quotidiennement 43 décès en moyenne liés à la COVID- 19.

« Les activités liées à la COVID-19 étaient à la baisse partout au pays depuis la mi- janvier jusqu'à la mi-février, le nombre quotidien de cas s'est stabilisé depuis. De plus, l'émergence et la propagation de certains variants du virus SRAS- CoV- 2 est une autre source de préoccupation. En date du 3 mars, nous avons enregistré un total de 1 474 cas des nouveaux variants préoccupants dans l'ensemble du pays, dont 1 367 cas du variant B.1.1.7, 104 cas du variant B.1.351 et 3 cas du variant P.1. L'augmentation du nombre de cas et d'éclosions de variants plus contagieux, notamment le variant B.1.1.7 dans les régions partout au Canada, nous devons rester totalement vigilants dans l'application de nos mesures de santé publique et de nos pratiques individuelles pour empêcher que ces variants se propagent au point de provoquer une épidémie, rendant ainsi cette dernière beaucoup plus difficile à contrôler.

« Toute une gamme de mesures de santé publique est déjà en place dans l'ensemble du pays tandis que nous poursuivons nos efforts collectifs pour interrompre la propagation du virus. Nous devons notamment limiter la propagation de variants plus contagieux pendant que nous gagnons le temps nécessaire pour exécuter plus rapidement les programmes de vaccination. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, il sera important de demeurer très prudent. Tout allègement des mesures de santé publique doit se faire lentement en réalisant plus de tests, de dépistage et d'analyse génomique pour détecter les variants préoccupants. Plus particulièrement, il doit y avoir une capacité suffisante de recherche des contacts ainsi que des mesures de soutien pour un isolement efficace, étant donné la transmissibilité accrue des variants préoccupants.

« Les Canadiens sont priés de demeurer vigilants et de continuer de suivre les conseils des autorités de santé publique locales et de toujours prendre des mesures de protection individuelles pour assurer leur sécurité et celle de leurs proches. Restez à la maison ou isolez-vous si vous avez des symptômes, réfléchissez aux risques, réduisez au minimum vos activités et vos sorties non essentielles, et évitez les voyages non essentiels. De plus, suivez les mesures de protection individuelle, à savoir la distanciation physique, une bonne hygiène des mains, une bonne étiquette respiratoire, la désinfection des surfaces et le port d'un masque bien conçu et bien ajusté (y compris dans les espaces partagés, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, avec des personnes qui ne font pas partie de votre ménage).

« Visez à avoir le moins d'interactions possible avec le moins de personnes possible, le moins longtemps possible, à la distance la plus grande possible. C'est une règle simple que nous pouvons tous suivre pour contribuer à ralentir la propagation de la COVID-19, tandis que nous poursuivons les programmes de vaccination pour protéger tous les Canadiens.

« Les Canadiens peuvent également en faire plus en diffusant des renseignements crédibles sur les risques de la COVID-19 et les pratiques de prévention et les mesures pour réduire la COVID-19 dans les communautés ainsi qu'en téléchargeant l'application Alerte COVID pour arrêter le cycle d'infection et aider à limiter la propagation de la maladie. Je vous invite à lire mon document d'information pour obtenir de plus amples renseignements et ressources sur la COVID-19 et sur les moyens de réduire les risques et de se protéger et de protéger les autres, y compris de l'information sur la vaccination contre la COVID-19. »

Les recommandations du Comité consultatif national sur l'allongement des intervalles entre les doses dans l'immunisation contre la COVID-19

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a aussi abordé les préoccupations du public au sujet de l'allongement des intervalles entre les doses des vaccins contre la COVID-19. Le CCNI est un organisme consultatif externe qui donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils indépendants, continus et à jour dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique liés aux questions de l'ASPC concernant l'immunisation.

Le 3 mars, le CCNI a donné ses recommandations sur l'allongement des intervalles entre les doses de ces vaccins qui requièrent plus d'une injection. Le sommaire de ce rapport indique :

- Le CCNI a examiné les données probantes issues d'études scientifiques récentes sur l'efficacité des vaccins contre la COVID-19 dans la prévention de divers problèmes de santé tels que les infections, les maladies symptomatiques, les hospitalisations et les décès dus au COVID-19.

- Bien que les études n'aient pas encore recueilli de données sur l'efficacité des vaccins de la première dose pendant quatre mois, les deux premiers mois d'efficacité réelle montrent des niveaux de protection élevés et durables.

- La protection soutenue à court terme est conforme aux principes immunologiques et à la science des vaccins, où l'on ne s'attend pas à un déclin rapide d'un vaccin très efficace chez les adultes sur une période relativement courte. La modélisation a montré que l'allongement de l'intervalle entre les doses était une bonne stratégie, même dans les scénarios envisageant un intervalle plus long de six mois et dans les scénarios théoriques où la protection diminue.

- Le CCNI recommande que, dans le contexte de l'offre limitée de vaccins contre la COVID-19, les autorités compétentes maximisent le nombre de personnes recevant la première dose de vaccin en portant jusqu'à quatre mois l'intervalle pour la deuxième dose de vaccin contre la COVID-19.

- L'allongement de l'intervalle entre les doses jusqu'à quatre mois permet au CCNI de créer des possibilités de protection de l'ensemble de la population adulte dans un délai court. Cela permettra non seulement de protéger la population adulte, mais aussi de contribuer à l'équité en matière de santé.

- Le CCNI continuera à surveiller les données probantes sur l'efficacité de l'allongement de l'intervalle entre les doses et adaptera ses recommandations en conséquence.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 4 - 7 mars 2021

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