Solutions

En 2021, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) va accorder une attention de premier plan à la recherche de solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il entend aller au coeur de la question de savoir ce que signifie apporter aux problèmes des solutions qui favorisent les intérêts des travailleurs et non ceux des riches.

Toutes les sociétés capitalistes sont assaillies par des problèmes sociaux, spirituels et économiques qui persistent et qui s'aggravent d'année en année. Le Canada ne fait pas exception. Le programme néolibéral de destruction nationale de la classe dirigeante fait des ravages et impose aux travailleurs des problèmes qui doivent être résolus.

Le modèle de gouvernance du Canada est basé sur la théorie hobbesienne du contrat social. Celle-ci a vu le jour il y a plusieurs siècles, en Angleterre dans les années 1660, comme moyen de sortir la classe dirigeante de l'époque de la guerre civile. Elle établit une personne fictive de l'État comme personne morale qui veille de haut sur les personnes classées comme sujets. Cette personne fictive tient une épée dans une main et un bâton pastoral dans l'autre, représentant le pouvoir décisionnel au-dessus du peuple. Les questions liées à la guerre, à la paix et à la justice sont donc du seul ressort de la personne de l'État qui définit le caractère de la société civile, comme l'intérêt national, les valeurs et la conduite des relations, de manière à servir cet intérêt.

Les arrangements de la société civile qui sont maintenant bafoués par les gouvernements néolibéraux actuels étaient conçus pour résoudre les contradictions entre les factions au pouvoir par des élections, des débats dans les assemblées législatives, le débat médiatique et des accords contractuels justiciables. Ils ont établi le système des partis politiques et des gouvernements de parti qui agissent comme gardiens du pouvoir de la personne fictive de l'État.

Les gouvernements, ministres, députés, juges, avocats et tous ces fonctionnaires de la cour et de l'État doivent prêter serment à ladite personne d'État qu'ils sont tenus de représenter. Le gouvernement de Parti dans une démocratie représentative est représentatif de la personne d'État et non du peuple.  Le diktat de la classe dominante sur le peuple fonctionne lorsqu'il semble avoir le consentement des gouvernés et représenter le peuple.  Une fois que cette fiction est  vue comme étant nue, ce qui apparaît, c'est que le peuple doit résoudre le problème de l'exercice du pouvoir politique en sa faveur.

Dans les conditions matérielles actuelles, la nudité s'exprime par les pouvoirs de police sans entrave. Les premiers ministres, les présidents, les ministres et les intérêts privés qu'ils servent décident de la direction de l'économie, de qui recevra les fonds empruntés à des sources privées. Ces fonds privés deviennent des fonds « publics » du seul fait qu'ils passent par les caisses de l'État. Les arrangements connus jusqu'à présent pour constituer une société civile ont perdu toute notion d'autorité publique basée sur la prétention de défendre « le plus grand bien pour le plus grand nombre ». La société n'est plus fondée sur la devise « Tous pour un et un pour tous », qui soutenait un processus de production socialisé au service des riches tout en profitant également au plus grand nombre.

Plus les dirigeants réclament le maintien du statu quo, plus celui-ci révèle qui il sert et qu'il n'est pas viable.

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Pour s'assurer que la société continue de n'aller nulle part, les gouvernements doivent se donner de plus en plus de pouvoirs de police et de justifications basées sur des définitions intéressées de ce que sont la prospérité économique, la sécurité nationale et l'intérêt national. C'est devenu la caractéristique dominante des agissements du gouvernement fédéral, au point que ses agences de renseignement parlent ouvertement de mettre hors la loi quiconque ne prête pas allégeance aux institutions canadiennes. Sur la base de ces définitions intéressées de ce que sont la prospérité, la sécurité nationale et les intérêts nationaux, les services du renseignement sont désormais chargés de surveiller les discours sur les médias sociaux, de décider ce qui constitue de fausses nouvelles et représente un danger pour le modèle de gouvernance du Canada.

Surtout maintenant, dans les conditions de la COVID-19, les gouvernements adoptent des lois touchant à l'économie et au bien-être des citoyens qui garantissent que les lois objectives du développement capitaliste opèrent avec toute leur force destructrice, tandis que ceux qui protestent et appellent à la réalisation de leurs aspirations, qui travaillent à la construction d'une nouvelle société, sont réprimés. Mais les lois objectives ne causent pas la destruction lorsqu'elles sont comprises et maîtrisées. Elles peuvent être utilisées de manière à contribuer à la création d'une société digne de l'être humain.

Le peuple, lui, ne demande pas le maintien du statu quo, il demande le changement, il demande des solutions. Les problèmes exigent des solutions. Il y a de grands problèmes et il y en a de petits. Certains exigent des mesures temporaires, d'autres une solution permanente. Certains sont des problèmes naturels, d'autres des problèmes de société. Certains sont nationaux, d'autres internationaux. Certains sont de nature théorique, d'autres de nature pratique. Une chose est certaine : il y a des problèmes et ils doivent être résolus.

Tous les problèmes ont-ils une solution ? Non. Mais il y a des problèmes avec lesquels l'humanité ne exister et qui doivent être résolus. C'est le cas du processus politique qui est en mal de renouveau. Le problème porte sur qui contrôle le pouvoir de décider sur toutes les choses qui affectent notre vie.

L'hostilité croissante envers des gouvernements qui paient les riches, qui défendent les définitions de la justice telles qu'elles sont décrétées par les intérêts privés étroits qu'ils servent, qui adoptent les lois servant des fins intéressées et qui appellent cela l'état de droit, exige une expression politique organisée des changements que le peuple souhaite. Il faut une personnalité démocratique moderne dont chaque acte consiste à humaniser l'environnement naturel et social en intervenant dans chaque situation par l'activation du facteur humain/conscience sociale. Les réalisations de la révolution technique et scientifique, si elles sont canalisées vers l'humanisation de l'environnement naturel et social, peuvent élever l'ensemble de l'humanité au niveau de ses propres créations. Un monde nouveau peut émerger des débris qui menacent de nous enterrer tous vivants.

En 2021, concentrons-nous sur les décisions qui affectent nos vies. Veillons à nous unir dans l'action pour identifier les problèmes qui, selon nous, nécessitent des solutions et comment leur apporter des solutions !

(Photos : LML, J. Gale)


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 1 - Numéro 1                                                                                              3 janvier 2021

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