Vendredi 9 mai 2025
Affaires d'intérêt
Le Bloc québécois défie la décision
malavisée d'inviter Charles III à prononcer le discours du Trône
• Projet du plus long bulletin de vote pour Battle River—Crowfoot
Lettres à la rédaction
• Qu'a révélé M.
Carney en disant à M. Trump
que «le Canada n'est pas à vendre» ?
• Rendre justice à la mémoire historique
Affaires d'intérêt
Le Bloc québécois défie la décision malavisée d'inviter Charles III à prononcer le discours du Trône
Le 27 mai, les députés au Parlement entendront ceci de la part de l'huissier au bâton noir :
« Monsieur/madame le président, le roi ordonne à cette honorable assemblée de se rendre immédiatement auprès de sa majesté dans la salle de l'honorable sénat. »
Les députés
du Bloc québécois ont laissé savoir qu'ils refuseront de suivre
cet ordre, et n'assisteront pas au discours du trône fait par le
roi d'Angleterre.
Ils annoncent également avoir l'intention de déposer à la chambre un projet de loi mettant fin à l'obligation de prêter serment au roi pour les nouveaux députés.
La question se pose : vont-ils accepter de prêter serment pour siéger ou feront-ils comme les députés du Parti québécois à l'Assemblée nationale du Québec, c'est-à-dire résister, se battre et vaincre ?
La bourgeoisie, grâce à la protection que lui offrent la démocratie du Roi et ses institutions, peut usurper le pouvoir décisionnel des États et croit à tort que les députés ainsi élus n'ont pas à rendre de comptes à leur propre peuple et que le Canada n'a pas de compte à rendre aux peuples du monde. Mais ce n'est pas ce que veulent les gens de ce pays.
Le navrant spectacle que nous offrira le prochain discours du Trône (qui expose les raisons pour lesquelles le prochain parlement est convoqué) nous permettra de voir à quel point le corps politique est exclu, marginalisé et persona non grata face aux élus du Roi.
Un bon premier pas dans l'affirmation de la souveraineté du Canada est de soutenir la défiance à l'égard de la prononciation du discours du Trône par le roi et de refuser de lui prêter serment d'allégeance. Loin d'être une preuve de l'honneur des députés, le serment à Charles III est une humiliation et un acte d'humiliation pour le Canada.
Toutes les institutions de la monarchie doivent être abolies.
Le million de dollars que coûtera cette visite de deux jours de
Charles III et de son épouse, ce qui inclura sans doute le
repassage des lacets des chaussures du roi, ainsi que les plus
de 70 millions de dollars dépensés chaque année pour les
familles vice-royales et leur suite au Canada, devraient être
donnés aux banques alimentaires et aux refuges pour sans-abri
afin de les aider à couvrir leurs dépenses au cours de l'année à
venir.
Le roi devrait également verser, à partir de sa fortune
personnelle, des réparations pour le traitement cruelLa fortune
personnelle du roi devrait également être chargée des
réparations pour les arrangements inhumains mis en place par la
monarchie depuis la proclamation de la « Doctrine de la
découverte » par laquelle elle revendiquait la propriété
des terres « découvertes » par ses conquérants, sans
aucun égard pour les populations autochtones et leur
souveraineté. De même, le roi devrait verser des réparations
pour les actes d'esclavage, la déportation des Acadiens et le
pillage des ressources du Canada sur lesquels il a bâti son
immense fortune.
La fortune personnelle du roi devrait également être grevée de
réparations pour les traitements cruels sur la base desquels sa
fortune a été amassée depuis que les Britanniques ont déclaré la
« doctrine de la découverte », par laquelle ils revendiquaient
la propriété des terres « découvertes » au nom de la reine ou du
roi, sans aucun égard pour les populations autochtones et leur
souveraineté, ainsi que tous les actes cruels qui en ont
découlé.
De même, le roi devrait verser des réparations pour les actes
d'esclavage au Canada et dans les Caraïbes, pour la déportation
des Acadiens et le pillage des ressources du Canada sur
lesquelles sa grande fortune et celle de sa famille ont été
bâties.
Il est grand temps que le Canada devienne une République dotée
d'une constitution rédigée par le peuple, qui confère la
souveraineté au peuple et non au monarque anglais.
Projet du plus long bulletin de vote
pour Battle River—Crowfoot

Mise en nomination des candidats au scrutin le plus long pour
l'élection partielle du 16 septembre 2024 dans la
circonscription de LaSalle—Émard—Verdun
à Montréal
Le Comité du plus long bulletin de vote a annoncé que si au moins 200 personnes s'inscrivent avant le 12 mai, le comité essaiera de réaliser le plus long bulletin de vote dans l'élection partielle de Battle River—Crowfoot, où le chef conservateur Pierre Poilievre a l'intention de se présenter s'il y a une élection partielle.
Le Projet du plus long bulletin
de vote donne une voix aux Canadiennes et aux Canadiens qui
souhaitent que le processus électoral antidémocratique soit
réformé afin d'éliminer le scrutin majoritaire uninominal à un
tour et de pouvoir adopter leur propre loi électorale.
« Les électeurs gagneraient à ce que les politiciens se récusent et confient les décisions relatives aux règles électorales à un organisme permanent, indépendant et non partisan, tel qu'une assemblée citoyenne », a écrit le Comité du plus long bulletin de vote dans un courriel.
Le comité a fourni 85 des 92 noms qui figuraient sur le bulletin de vote de Carleton à la 45e élection fédérale, où se présentait le chef conservateur, qui mesurait près d'un mètre de long. Il signale qu'Élections Canada a dû commencer à compter les votes par anticipation à Carleton six heures avant la fermeture des bureaux le 28 avril, et que le décompte complet n'a été achevé que le lendemain de l'élection.
M. Poilievre a perdu son siège dans Carleton, qu'il occupait depuis 21 ans. Il était au coude à coude avec le libéral Bruce Fanjoy, mais après le dépouillement complet des bulletins de vote par anticipation, il a été battu par ce dernier avec un écart de 4 315 voix. Selon les règles officielles relatives aux pensions des députés, si un député n'a pas encore 65 ans lorsqu'il perd son siège dans une élection, mais qu'il siège depuis plus de huit ans, il recevra l'équivalent d'une demi-année de salaire. Dans le cas de M. Poilievre, cela signifie qu'il recevra cette année 169 850 dollars aux frais des contribuables.
Le député Damien Kurek, qui a été réélu pour la troisième fois par le Parti conservateur dans la circonscription de Battle River—Crowfoot, a déclaré qu'il se retirerait « temporairement » — ce qui signifie pour le présent cycle électoral — afin que M. Poilievre puisse se présenter à sa place.
Le premier ministre Carney a déjà annoncé qu'il convoquerait rapidement l'élection partielle afin de permettre au chef conservateur de mener l'opposition officielle à la Chambre des communes. Les règles d'Élections Canada prévoient qu'une élection partielle peut être déclenchée dès 11 jours après qu'un député a quitté son siège. Dans le cas de M. Kurek, l'élection partielle ne peut être déclenchée qu'une fois qu'il aura officiellement prêté serment en tant que député et que 30 jours se sont écoulés pour permettre, selon la Loi électorale, toute contestation des résultats de son élection, après quoi les 11 jours susmentionnés commencent.
Une fois l'élection partielle déclenchée, la campagne durera de 36 à 50 jours, suivant la décision du premier ministre. Dans le cas de Pierre Poilievre, il s'agira probablement d'une campagne de 36 jours. Les autres partis cartellisés ont pour habitude de concéder à toute fin pratique la circonscription à un chef de parti cherchant à obtenir un siège au Parlement en ne menant pas de campagne sérieuse. On peut penser que s'il n'en tenait qu'à eux, ils acclameraient Pierre Poilievre comme député de Battle River—Crowford, mais comme on ne saura pas si quelqu'un d'autre veut se présenter contre lui avant la clôture des nominations, cela pourrait susciter des protestations pour manque de respect pour le processus démocratique.
Battle River—Crowfoot
est considérée comme une circonscription conservatrice sûre,
Kurek ayant remporté son siège avec 82 % des suffrages
exprimés lors de la 45e élection générale. M. Poilievre s'est
rendu dans la circonscription où il déclaré : « Les
gens de ces communautés nourrissent notre pays et l'alimentent
en énergie. Ce sera un honneur de travailler pour obtenir leur
soutien afin de retourner au Parlement, de demander des comptes
au gouvernement et de défendre des valeurs de bon sens pour le
Canada. »
Malgré tout cela, rien n'est encore décidé, car des querelles
intestines sont signalées dans les rangs conservateurs sur le
fait que le Parti conservateur n'a pas formé le gouvernement
malgré l'avance considérable qu'il avait avant l'élection et
l'arrivée de Mark Carney sur la scène en tant que chef du Parti
libéral et premier ministre. Le fait que Pierre Poilievre ait
perdu son propre siège n'est pas non plus facile à rejeter,
comme l'auraient déclaré certains conservateurs.
Du point de vue du Projet du plus long bulletin de vote, tout
cela souligne néanmoins la nécessité de modifier le processus
électoral qui porte au pouvoir des partis politiques et non les
Canadiennes et les Canadiens.
Pour contacter le Comité du plus long bulletin de vote et vous porter volontaire pour être candidat sur le bulletin de vote le plus long dans Battle River—Crowford, envoyez votre nom, adresse et courriel à longestballot@gmail.com.
Lettres à la rédaction
Qu'a révélé M. Carney en disant à M. Trump
que «le Canada n'est pas à vendre» ?
Lors de sa rencontre avec le président Donald Trump le 6 mai, le premier ministre Carney a dit que « le Canada n'est pas à vendre ».
Selon M. Carney, « après avoir rencontré les propriétaires du Canada au cours de la campagne de ces derniers mois, le Canada n'est pas à vendre. Il ne sera jamais à vendre. »
Mis
à part le fait que la campagne a duré 36 jours et non
« plusieurs mois », la première chose à souligner ici
est que Donald Trump n'a jamais parlé d'« acheter » le
Canada. Il a répété plusieurs fois que le Canada devait devenir
le 51e État et qu'il suffisait d'effacer ce qu'il appelle la
ligne imaginaire qui sépare les deux pays.
Lors d'une entrevue en fin de semaine dernière, en réponse à la
question d'un journaliste, Trump a déclaré qu'il ne voyait pas
la nécessité d'envahir le Canada. Il s'agit bien sûr de son
recours à la coercition économique plutôt qu'à des ententes pour
parvenir à l'intégration du Canada dans les États-Unis. Ni
Carney, ni aucun des premiers ministres et chefs de parti ne
discutent sérieusement de cette question, car ils sont tous en
faveur de laisser des intérêts privés étroits piller les
ressources du Canada pour satisfaire les besoins de la machine
de guerre des États-Unis.
La deuxième question qui vient à l'esprit est la suivante : à qui M. Carney fait-il référence lorsqu'il dit avoir parlé avec les « propriétaires du Canada » ? C'est ce même Carney qui a invité Charles III à prononcer le discours du Trône. Le titre officiel de Charles III, ne l'oublions pas, est : Très haut, très puissant et très excellent monarque, notre souverain seigneur, Charles III, maintenant, par la grâce de Dieu, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord et de ses autres royaumes et territoires, roi, chef du Commonwealth, défenseur de la foi et souverain de l'ordre très noble de la Jarretière.
Selon la conception de la souveraineté que véhicule le titre officiel du roi, le Canada est une « possession » du roi d'Angleterre, sa propriété, ce qui signifie que le roi d'Angleterre est le propriétaire du Canada.
En parlant avec Trump, Carney a-t-il voulu dire qu'il avait vérifié auprès du roi et que celui-ci lui avait dit que le Canada n'est pas à vendre ?
Des métallos de Hamilton
Rendre justice à la mémoire historique
Si le gouvernement du Canada voulait vraiment rendre hommage aux soldats canadiens qui ont combattu, souffert et donné leur vie pour la Grande Victoire sur le nazi-fascisme, il saluerait les initiatives de masse (comme les célébrations du Jour de la Victoire) qui appellent les Canadiens à ne pas oublier leur propre histoire de luttes et de triomphes.
Voilà
ce qui serait vraiment patriotique, vraiment dans les intérêts
de tous les peuples qui vivent au Canada. Plutôt, ils prétendent
qu'un événement comme le Régiment immortel ne serait que de la
« propagande russe », comme si ce n'était pas tout à
fait naturel que le peuple descendant de la nation qui a le plus
perdu, le peuple russe, prenne cette initiative. Les Canadiens
ne devraient pas se laisser distraire par cette façade
frauduleuse et arrogante d'intérêts géopolitiques, et doivent se
joindre aux événements avec des images des membres de leur
famille qui ont combattu. Ils doivent apporter avec eux tout ce
qu'ils considèrent sont des symboles ou des drapeaux de la
Victoire. Je sais que c'est ce que souhaitent les Russes au
Canada qui organisent ces événements. Mettons tout en oeuvre
pour rendre hommage à nos parents, grands-parents et arrière
grands-parents !
Malheureusement, le problème est plus grand que le Régiment immortel. Les reportages du LML sur la Grande Victoire sont importants en soi. De façon générale, la date du 9 mai est mentionnée en passant par les médias, mais elle n'est jamais célébrée. Aucune importance n'a été accordée au fait qu'il s'agit du 80e anniversaire de la victoire du monde sur le nazisme., la victoire du Canada sur le nazisme. Et si je peux me permettre, la participation du Canada à la grande coalition antihitlérienne est le plus grand honneur jamais mérité par le peuple canadien. C'est au grand mérite du Canada d'avoir non seulement combattu l'Allemagne hitlérienne, mais de l'avoir fait aux côtés de l'Union soviétique, qui a mené toutes les batailles décisives.
Lorsque la survie des peuples soviétiques était en jeu sur la Volga, à Stalingrad, lorsque toute l'ancienne civilisation russe était menacée par les nazis-fascistes et leur idéologie d'extermination des slaves, ils ont pu compter sur le peuple canadien comme ami. Les Canadiens ont été de la partie au-delà de l'aide gouvernementale à l'Union soviétique. Les travailleurs ont fait don de leurs maigres revenus et de leurs épargnes pour venir en aide à l'effort soviétique. Et, bien sûr, la détermination des Canadiens à se porter volontaires en nombres jamais vus avant ni depuis pour l'effort de guerre est significatif en soi.
C'est tout sauf un acte qu'on mentionne en passant et, à mon avis, c'est un crime contre le peuple que de le faire. L'obsession du gouvernement canadien à vouloir effacer la Grande Victoire depuis la guerre froide laisse croire qu'il a un ordre du jour caché. Un brouillard de la guerre froide plane toujours, ainsi qu'une haine pour tout ce qui est russe suite à 2014. Il y a le mythe ahistorique que les États-Unis ont été le facteur déterminant, ainsi que la notion absurde, insultante, scandaleuse et enrageante qui veut que l'Allemagne nazie et l'Union soviétique sont sur le même pied — tout cela enseigné dans nos écoles aux nouvelles générations de Canadiens.
C'est sans doute en raison de toutes ces faussetés propagées à grande échelle que cette négation est acceptée par le peuple, qui, en raison de toutes les pressions de la société actuelle, pourrait ne pas se sentir d'affinité avec la Grande Victoire. Mais je sais qu'au moment où l'on se parle des centaines de milliers, sinon des millions de Canadiens qui sont slaves, ainsi que juifs, savent que l'Armée rouge nous a sauvés d'une fin et d'une extermination assurée. Pour nous, ce n'était pas une guerre abstraite, mais une guerre à la vie, à la mort. C'était la civilisation soviétique moderne, dirigée par le peuple russe, avec notre dirigeant Staline aux premiers rangs, contre une mort certaine aux mains des hitlériens.
Je sais aussi que plusieurs millions de Canadiens honnêtes, progressistes et patriotiques n'ont que le plus grand respect pour la mémoire de leurs êtres chers qui ont lutté contre la bête nazie. Pour s'affirmer en tant que peuple fier, honorable et patriotique, un premier pas significatif serait que les Canadiens manifestent cet amour de leurs ancêtres et ce qu'ils ont défendu en participant aux évènements du 9 mai. Il s'agit de la date la plus sacrée de l'histoire de l'humanité — sans cette victoire, l'humanité aurait été plongée dans la plus grande obscurité. Non seulement les Canadiens ont le droit de célébrer leur Grande Victoire, ils en ont le devoir.
Sur une note plus personnelle, je tiens à remercier le Parti qui est la seule force au Canada qui souligne la Grande Victoire. Dans mon village centenaire paisible de Bosnie, 400 Serbes — dont la plupart était des femmes, des enfants et des aînés — ont été massacrés par les collaborateurs Oustachis de la façon la plus sauvage pendant deux jours en juillet 1941. Le premier qui a été tué était notre voisin Bozo, qui a saisi l'arme d'un gendarme pour défendre les innocents, en criant de toutes ses forces : « Vive l'Armée rouge ! Vive la Russie » avant d'être abattu. Sa mémoire, la mémoire de nos 400 martyrs, la mémoire des membres de ma famille qui ont atrocement souffert (et dont plusieurs ont été tués) parce qu'ils cherchaient à sauver les Serbes d'une mort certaine, parce qu'ils refusaient de tuer leurs voisins, parce qu'ils dénonçaient les prêtres catholiques et les collaborateurs criminels, parce qu'ils ont osé se battre en tant que partisans, vivront toujours en moi. Le 9 mai est pour eux tous, tous ceux et celles à qui je dois tout.
Un lecteur à Niagara

Quatrième brigade prolétarienne monténégrine en Bosnie vers 1942
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