Mardi 11 mars 2025
Préoccupations politiques
Le transfert de pouvoir au
premier ministre désigné
• Le transfert de pouvoir au premier ministre désigné
• Ce à quoi on peut s'attendre avec Mark Carney
Le pragmatisme économique et la politique
• Le monde de Mark Carney n'est pas celui de monsieur et madame tout le monde
Préoccupations politiques
Le transfert de pouvoir au premier ministre désigné
Avec l'assermentation du premier ministre désigné du Canada prévue cette semaine vient toute la question de la passation des pouvoirs. Lorsque Justin Trudeau a annoncé qu'il quittait ses fonctions le 5 janvier, il a dit : « J'ai l'intention de démissionner de mes postes de chef du Parti libéral du Canada et de premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef à l'issue d'un processus national, rigoureux et compétitif. »
Le 4 mars, Trudeau a dit aux journalistes que la date de l'assermentation du premier ministre désigné n'était pas encore fixée. « Il appartiendra au nouveau dirigeant et à moi-même de déterminer la durée de la transition nécessaire, a-t-il dit. Elle devrait se dérouler assez rapidement, mais il y a beaucoup de choses à faire lors d'une telle transition, en particulier en cette période compliquée dans le monde. »
David Zussman, qui a participé à la transition au pouvoir de Jean Chrétien, a dit à la CBC qu'il y avait des « mesures juridiques et techniques » à prendre. Il y a « un grand nombre d'éléments vraiment importants dans la transition » et cela nécessite une planification préalable. « Sans cela, on risque de se retrouver dans une situation où, après avoir prêté serment, on ne sait pas quoi faire ensuite. »
Selon la CBC, « le Parti libéral dit qu'il travaille avec les directeurs de campagne de tous les candidats sur la transition vers le poste de chef du parti, la préparation des prochaines élections et les décisions clés concernant le parti qui devront être prises dans les premières heures et les premiers jours suivant l'élection du chef ».
Cela comprend l'utilisation des ressources du Bureau du Conseil privé (BCP) et celles du Cabinet du premier ministre (CPM) dirigé par Katie Telford.
Le BCP sert à la fois le Bureau du premier ministre et le Cabinet du premier ministre.
Zussman a expliqué à la CBC : « Nous avons une longue tradition au Canada, même pour les partis d'opposition, d'avoir des conversations avec le Conseil privé avant une élection pour signaler, encore une fois, quels sont leurs intérêts, quelles sont leurs intentions, de sorte que la fonction publique puisse être prêt à accueillir un nouveau gouvernement. »
La CBC rapporte également les propos d'experts selon qui la sélection d'une « équipe de transition » est particulièrement importante étant donné que le premier ministre désigné « héritera d'un gouvernement minoritaire », avec des partis d'opposition qui promettent de forcer la tenue d'élections. L'équipe de transition doit « esquisser des plans pour les premiers jours et les premières semaines ».
En plus d'exposer les pouvoirs privilégiés accordés aux partis cartellisés ayant des sièges à la Chambre des communes, ces explications confirment que le Parti libéral a utilisé la prorogation du Parlement, sa course à la direction et maintenant la période de transition comme une campagne électorale.
L'ancien greffier du Conseil privé Michael Wernick a déclaré à la CBC que la fonction publique avait supervisé 13 transitions en 40 ans et que « la succession au sein du même parti » présente l'avantage d'une « certaine continuité ». La transition entre Stephen Harper et Justin Trudeau en 2015 a pris 16 jours, précise-t-il. « La capacité (du nouveau premier ministre) à faire cela cette fois-ci dépend de son équipe de transition et du nombre de décisions qu'elle a prises à l'avance. »
La sélection des ministres et le recrutement de conseillers partisans au sein du Cabinet du premier ministre sont considérés comme des questions clés. L'une des raisons pour lesquelles une transition interne serait plus facile est que certaines personnes ont déjà fait l'objet d'un contrôle de sécurité et ont soumis leurs déclarations au commissaire à l'éthique concernant de possibles conflits d'intérêts. Si le premier ministre désigné veut du « sang neuf », explique Michael Warnick, « l'équipe de transition peut commencer à les sélectionner dès maintenant ». Le contrôle de sécurité peut prendre « une éternité », ajoute-t-il.
Pour un ministre, cela comprend « un examen approfondi de l'historique sur les médias sociaux, en plus des vérifications policières et de l'examen des dettes ou des conflits d'intérêts ».
Si le Parlement est convoqué le 24 mars comme prévu, le Canada aura été sous le régime exécutif avec un Parlement prorogé depuis le 6 janvier, soit un total de trois mois et sept jours. Plus d'un trimestre se sera écoulé depuis que la Chambre a siégé pour la dernière fois, le 18 décembre 2024.
Puisque le premier ministre désigné n'a pas encore de siège à la Chambre des communes, c'est le vice-premier ministre, s'il a un siège, qui devra vraisemblablement diriger le parti en chambre.
Il est également possible qu'une fois qu'il aura prêté serment en tant que premier ministre, Mark Carney demande à la gouverneure générale de déclencher des élections. Dans ce cas, une période électorale de 36 ou 51 jours suivra.
Ce à quoi on peut s'attendre avec Mark Carney
Les travailleurs industriels parlent déjà du « carnage Carney ». C'est en référence à la destruction que le nouveau chef libéral ne manquera pas de laisser dans son sillage.
L'arrivée
de Mark Carney au poste de premier ministre s'inscrit dans la
tendance de l'offensive néolibérale antisociale qui consiste à
confier à des hommes d'affaires extérieurs à l'establishment
politique des postes de pouvoir au sein des ministères. Cela
revient à une usurpation directe par les oligarques financiers
internationaux et les technocrates à leur service du pouvoir
d'État des pays appelés démocraties libérales. Cela va de pair
avec la façon dont les partis cartellisés utilisent leur
majorité au Parlement, ou des coalitions de partis cartellisés
si le gouvernement est en position minoritaire, pour adopter des
lois qui permettent aux ministres d'exercer en toute impunité
des pouvoirs de prérogative pour faire tout ce que les intérêts
privés décident.
Bien entendu, pour légitimer cela, tout est fait au nom du bien
commun, de l'écologisation de l'économie, de la prospérité
économique pour tous, de la sécurité nationale, etc. L'histoire
a montré que ce sont des mots qui ne veulent rien dire. Le
premier ministre du Québec, François Legault, est en tête de
liste pour ce qui est de la détérioration générale des
conditions de vie et de travail des travailleurs au Canada. Par
exemple, en 2023, le gouvernement Legault a présenté une loi
visant à restructurer le système de santé et à créer une
nouvelle agence, Santé Québec, dont les directeurs sont triés
sur le volet par le ministre parmi les PDG de l'industrie
privée.
En fait, l'administration Trump aux États-Unis est un excellent exemple de l'accession au pouvoir d'oligarques non élus, tels qu'Elon Musk, dans des positions de pouvoir où ils agissent en toute impunité. Ce ne sont pas des cas isolés. Cette tendance est devenue la nouvelle normalité partout où les élites dirigeantes de ce qu'on appelle les démocraties libérales s'accrochent au pouvoir en détruisant les institutions dites de la démocratie représentative, éliminant le rôle même symbolique que le peuple a joué dans le passé par l'appartenance à des partis politiques.
Mark Carney est le représentant par excellent de cette tendance. En 2018, il a été classé parmi les personnes les plus influentes du monde dans le livre intitulé Giants : The Global Power Elite. L'ouvrage présentait « un aperçu des 389 acteurs les plus influents du capitalisme mondial » à l'époque. Il documente le « renforcement, au niveau mondial, du pouvoir politique et économique d'une élite transnationale grâce à une concentration sans précédent du capital financier et à l'influence politique que ce contrôle économique exerce sur les États ainsi que sur les institutions étatiques intergouvernementales et transnationales ».
Loin de réduire la critique de Mark Carney à l'accusation qu'il est un multimillionnaire qui doit dévoiler ses actifs, les Canadiens doivent changer la direction de l'économie en devenant eux-mêmes des décideurs. L'objectif doit être d'activer les forces productives pour qu'elles exercent un contrôle sur leurs propres pouvoirs productifs en humanisant l'environnement naturel et social. Toutes les ressources du pays — le facteur humain et la technologie — doivent être mises à contribution pour faire naître un monde qui place l'humanité au centre de ses préoccupations et non les intérêts de l'oligarchie financière internationale.
Avec ou sans « coeur », le monde des oligarques n'est pas notre monde.
Le pragmatisme économique et la politique
Le monde de Mark Carney n'est pas celui de monsieur et madame tout le monde
Mark Carney vit dans un monde qui ne ressemble aucunement à celui de la plupart des Canadiens. Il n'est pas un homme politique mais un technocrate qui a l'habitude de fréquenter des financiers et les oligarques de tous acabits dont l'objectif premier dans la vie est d'être des milliardaires et des trillionaires. Ils le font tout en prétendant sauver la planète et gérer les marchés « avec coeur ». Ils le font en mettant en oeuvre la technologie pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontés la société et la nature en ce moment.
La trajectoire de cette personne montre le milieu qu'il fréquente. Après avoir obtenu son baccalauréat en économie à Harvard (1988), Mark Carney a obtenu une maîtrise et un doctorat dans la même matière à l'Université d'Oxford. Il a travaillé pour Goldman Sachs Asset Management pendant ses études et après avoir obtenu son diplôme, y travaillant à Londres, à Tokyo, à New York, Moscou et Toronto pendant 13 ans.
Selon un article du Globe & Mail publié en 2005, Carney a fait ses premières armes au bureau de Goldman Sachs à Moscou « où il a prodigué des conseils sur les privatisations qui, pour le meilleur ou pour le pire, ont transformé les industries de l'État russe en entreprises privées ». Autrement dit, il a contribué à la création des oligarques qui se sont grassement enrichis en s'accaparant des biens de l'ancienne Union soviétique.
Selon Britannica Money, dans son ascension en tant que directeur général, « il a aidé l'Afrique du Sud postapartheid à accéder à des marchés internationaux d'obligations et a prodigué des conseils à la Russie, qui traversait une crise financière en 1998 ».
Après son séjour à Goldman Sachs, Carney a été nommé sous-gouverneur de la Banque du Canada en 2003. Dans le même temps, le gouvernement libéral de Paul Martin lui a confié le poste de sous-ministre délégué principal des Finances, deux jours après la convocation du Parlement le 19 octobre 2003. Sa nomination s'est faite en vertu d'une réglementation de nomination spéciale décrétée, une provision qui permet à la personne nommée d'être exemptée de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique lorsqu'il n'est pas jugé « pratique ni dans les meilleurs intérêts de la fonction publique de suivre » les procédures normales d'embauche. Son salaire était de 180 500 à 212 300 dollars.
Un des projets auxquels il a participé était le controversé impôt sur le revenu des fiducies au cours du gouvernement minoritaire de Martin (2003-2006) et le gouvernement conservateur de Harper[1]. Sous Harper, il a négocié la dernière étape de la privatisation des parts de Petro-Canada. Le Globe & Mail rapportait en 2006 que Carney avait quitté « un des emplois les plus payants de Wall Street – un partenariat de plus de 3 millions de dollars par année... pour devenir fonctionnaire ».
Carney est retourné à la Banque du Canada en tant que gouverneur, nommé par Harper en 2008, où il est resté jusqu'en 2013. Au cours de cette période, il a aussi été nommé président du Conseil de stabilité financière, en remplacement du banquier italien Mario Draghi en 2011[2]. Il a été président pendant deux mandats de 2011 à 2018. En 2018, il a été gouverneur de la Banque d'Angleterre, un poste qu'il a conservé jusqu'en 2020.
En décembre 2019, Carney a été nommé Envoyé spécial de l'ONU pour le financement de l'action climatique. Il a lancé l'Alliance financière net-zéro de Glasgow (AFNZG) qui a rassemblé 160 entreprises ayant 70 billions de dollars en actifs engagés dans des « initiatives net-zéro » partout dans le monde. Avec le roi Charles, qui à l'époque était le Prince de Galles, Carney a participé à la création de l'Alliance bancaire Net-Zéro, qui a réuni 43 banques avec des actifs de 28 billions de dollars US. Selon les articles de journaux, la situation de l'alliance était plutôt houleuse avec l'éclatement de contradictions entre banques et institutions. En janvier 2025, cinq des plus grandes banques canadiennes – la Banque de Montréal (BMO), la Banque Nationale du Canada, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC) et la Banque Scotia – se sont retirées de l'Alliance bancaire net-zéro, dans le cadre de la création de l'AFNZG. Elles ont suivi l'exemple de six des plus grandes banques américaines et ont annoncé leur retrait. D'autres sociétés de gestion d'actifs, telles que Blackrock, se sont également retirées.
En août 2020, alors qu'il était envoyé spécial de l'ONU pour l'action climatique, Brookfield Asset Management a nommé Carney vice-président et responsable d'Environnement, social et gouvernance (ESG) en investissements à impact social. Brookfield gère des actifs de plus de 1 billion de dollars. Il affirme investir « au nom d'institutions et d'individus partout dans le monde dans le but de les aider à créer la richesse à long terme et durable ». Il injecte son propre capital dans ces transactions. La société a dit que Carney allait développer un « groupe de fonds visant à unir des résultats sociaux et environnementaux positifs et de forts rendements ajustés du risque pour les investisseurs ». Au niveau mondial, Brookfield Asset Management a 250 000 employés dont 2500 sont des « professionnels de l'investissement ».
En septembre 2020, la Pacific Investment Management Company (PIMCO), basée en Californie, qui se décrit comme « un des plus importants gestionnaires de revenus fixes au monde », a annoncé la nomination de Carney à sa Commission consultative mondiale. La mission de la commission, selon PIMCO, est d'offrir à « ses professionnels de l'investissement une connaissance approfondie des développements économiques, politiques et stratégiques mondiaux et leur importance dans les marchés mondiaux ».
Carney a été membre de la commission aux côtés de l'ancien président de la réserve fédérale des États-Unis Ben Bernanke, qui est président de la commission, Gordon Brown, l'ancien premier ministre du Royaume-Uni, ancien chancelier de l'Échiquier, Ng Kok Song, ancien principal agent des investissements de la Société d'investissement du gouvernement de Singapour, Anne-Marie Slaughter, ancienne directrice de la planification politique du département d'État des États-Unis, Joshua Bolten, ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche, et Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque de l'Europe centrale.
En février 2021, Stripe, une compagnie de haute-technologie de logiciels de paiements en ligne et de gestion d'entreprise, a nommé Carney à son conseil d'administration. Selon Stripe, celle-ci sert 100 compagnies dans plus de 140 pays et territoires qui opèrent des transactions de plus d'un milliard de dollars par année. Elle a un siège social à San Francisco et un autre en Irlande, qui sert de paradis fiscal, et des bureaux à Londres, Paris, Singapour et Tokyo. Lors de sa nomination, Carney a fait les éloges de Stripe en tant que pionnier de la « nouvelle économie numérique » qui « balaie les obstacles au commerce mondial et accélère le rendement économique ». Les clients de Stripe sont, entre autres, Zoom, Slack, Wayfair, Maersk, Shopify et Amazon.
Tout cela pour dire que Carney est perçu comme étant exceptionnellement qualifié dans le monde de la finance et utilisera maintenant des pouvoirs de prérogative considérables en tant que premier ministre du Canada au service de Charles III, roi d'Angleterre, pour créer un cabinet de personnes qui partagent les mêmes idées et qui considèrent que pour que les gouvernements soient efficaces, il leur faut des femmes et des hommes d'affaires d'une grande compétence.
Notes
1. La controverse était liée à une période d'incertitude pendant laquelle le gouvernement libéral pensait d'imposer les fonds de titres à revenu fixe, une méthode de plus en plus utilisée par les entreprises pour distribuer le flux de liquidités directement aux investisseurs pour éviter qu'elles paient des impôts. En 2005, il est estimé que le gouvernement fédéral a perdu près de 300 millions de dollars en 2004 en raison de cette méthode de détournement fiscal. Le 23 novembre 2005, le ministre des Finances de l'époque, Ralph Goodale, a annoncé que le gouvernement enlèverait l'imposition des dividendes des entreprises et n'apporterait aucun changement à l'imposition des fonds de titres à revenu fixe. Dans les heures qui ont précédé cette annonce, le volume d'échanges et de prix dans plusieurs fiducies de revenu fixe et par rendement du dividende ont monté en flèche. Plus tard, la GRC accuserait Serge Nadeau, le directeur général de la branche de l'analyse et de la politique fiscales d'avoir eu recours à de l'information confidentielle du gouvernement à des fins personnelles.
2. D'après son site web, la Commission de stabilité financière (CSF) est
« un organisme international chargé de surveiller et de faire des recommandations concernant le système financier mondial. Pour cela, il coordonne les autorités financières nationales et les organismes internationaux d'établissement des normes à mesure qu'ils cherchent à développer des politiques rigoureuses en matière de réglementation, de supervision et d'autres politiques du secteur financier. Il favorise des règles du jeu équitables en encourageant une mise en oeuvre cohérente de ces politiques dans différents secteurs et juridictions ». Il « favorise la coordination et la cohérence des activités des normalisateurs techniques internationaux ».
Plus spécifiquement, la CSF a été créée pour :
- déterminer les vulnérabilités du système financier mondial et identifier et évaluer les régulations à mettre en oeuvre pour les prévenir dans une perspective macroprudentielle;
- promouvoir la coordination et l'échange d'information entre autorités responsables de la stabilité financière;
- surveiller et conseiller sur les développements du marché et leurs implications sur la politique réglementaire;
- entreprendre des études stratégiques conjointes des organismes internationaux de définition des normes et coordonner leurs travaux de développement politique respectifs pour veiller à ce que le travail soit utile, coordonné, et qu'il s'attarde aux priorités et aux vulnérabilités;
- fixer des directives pour la création de collèges de contrôle;
- soutenir la planification d'urgence pour gestion de crises transfrontières, visant particulièrement les entreprises systémiquement importantes;
- collaborer avec le Fonds monétaire international (FMI) pour mener des exercices d'alerte précoce;
- promouvoir la mise en oeuvre par les juridictions membres de leurs engagements, des normes et des recommandations de mesures politiques, en contrôlant leur mise en oeuvre, par l'évaluation par les pairs et la divulgation.
Carney a obtenu le poste lorsque le président Mario Draghi a été nommé premier ministre de l'Italie de 2021 à 2022. En 2024, il a publié le rapport Draghi sur la compétitivité européenne et l'avenir de l'Union européenne. C'était l'un des deux rapports très attendus sur les réformes de l'Union européenne en 2024, avec le rapport Letta sur le marché intérieur de l'Union européenne.
La carrière de Draghi a suivi à peu près le même cheminement que celle de Carney. Pendant les années 1980, il a travaillé pour la Banque mondiale à Washington, avant de devenir directeur général du Conseil du trésor d'Italie. Il a quitté Goldman Sachs après y avoir travaillé pendant dix ans pour devenir directeur général de la Banque d'Italie de 2006 à 2011.
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