Mardi 4 février 2025
À quoi joue le gouvernement du Canada ?
À nouveau sur l'impunité du président américain et l'empressement du Canada à l'apaiser
• À nouveau sur l'impunité du président américain et les tentatives du Canada à l'apaiser
• Nous avons besoin d'une nouvelle direction pour l'économie
À quoi joue le gouvernement du Canada ?
À nouveau sur l'impunité du président américain et l'empressement du Canada à l'apaiser
Les tarifs sur les biens et services que le président américain Donald Trump a décidé d'imposer au Canada par décret devaient entrer en vigueur le 4 février à 0 h 01. Pendant qu'ils attendaient de savoir quels produits seraient frappés, les Canadiens ont entendu le gouvernement expliquer qu'il était prêt à contrer la menace en imposant ses propres tarifs, que cela affecterait autant l'économie américaine que l'économie du Canada, que le gouvernement consulterait des experts et des entreprises pour déterminer quels tarifs supplémentaires imposer, qu'il consulterait des spécialisés dans le commerce et qu'il s'engage à protéger les Canadiens.
Aujourd'hui, 4 février, après
avoir déclaré qu'il défendrait le Canada, Justin Trudeau a
annoncé la suspension pour un mois des tarifs de 25 % par
l'administration Trump, « en échange de mesures renforcées
contre le crime organisé et le fentanyl ». Sur le réseau social
X, le premier ministre a annoncé : « D'ici là, Ottawa va nommer
un 'tsar responsable de la question du fentanyl', ajouter les
cartels mexicains à la liste des entités terroristes » et
surveillera la frontière « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ». Il
a également parlé d'une « frappe conjointe » avec les États-Unis
contre le crime organisé, le trafic du fentanyl et le
blanchiment d'argent.
Beaucoup auront noté que cet ajout à la liste des « entités terroristes » ouvre la porte à la participation du Canada à une intervention armée contre le Mexique. L'intégration accrue du Canada dans les forces armées américaines par le biais de « frappes conjointes » est en soi une négation de la souveraineté du Canada. Outre le fait qu'elle met sérieusement en danger la sécurité des Canadiens, elle ouvre le Canada à une invasion américaine.
L'idée que la « réponse ferme » du Canada, par l'imposition de ses propres tarifs douaniers, a fait vaciller Trump relève du fantasme. Les tentatives du Canada d'apaiser Trump ne vont pas empêcher le glissement sur cette voie dangereuse sur laquelle le président américain cherche à entraîner le Canada. Il est tout aussi méprisable d'inciter les États-Unis à attaquer le Mexique et le Panama, comme ceux qui disent qu'ils devraient attaquer la Russie et la Chine, plutôt que d'attaquer leur bon voisin le Canada. Et le Groenland aussi. Les Canadiens ont intérêt à défendre la classe ouvrière et les peuples de ces pays, de même que la classe ouvrière et les peuples des États-Unis qui sont eux aussi considérés comme jetables par l'État américain.
Cette position du Canada passera à l'histoire comme une infamie, une tentative abjecte d'apaiser les États-Unis tout en laissant le Canada et de nombreux pays en proie à des invasions américaines sans précédent et à des conséquences désastreuses s'ils ne se soumettent pas au diktat américain.
Tout en oeuvre pour combattre toute prise de contrôle
du Canada par les États-Unis !
Notre sécurité est dans notre lutte pour les droits de tous et
toutes !
Nous avons besoin d'une
nouvelle direction
pour l'économie
Les Canadiens de tous les horizons sont irrités par les tarifs douaniers scandaleux et non justifiés de 25 % et 10 % de l'administration Trump sur les importations canadiennes aux États-Unis. Cette attaque ne laisse pas d'autre choix aux Canadiens que de réévaluer nos relations avec les États-Unis sur plusieurs fronts, notamment les fronts politique, économique et commercial, ainsi que militaire, culturel et autre.
En ce qui
concerne le front économique et le commerce, la principale
réaction des divers politiciens et experts de l'establishment a
été jusqu'à présent de se concentrer sur la riposte du Canada
par des tarifs douaniers contre les États-Unis, qui, selon le
président Trump, entraînera l'imposition de tarifs douaniers
encore pires pour le Canada. C'est ainsi que l'escalade
s'enclenche, mais personne ne semble savoir où elle s'arrêtera.
Mais il existe d'autres moyens de répondre à ces attaques économiques scandaleuses et injustifiées et qui peuvent tracer une nouvelle direction pour l'économie canadienne et le pays dans son ensemble. Il faut d'abord partir de principes fondamentaux pour nous guider. Ces principes pourraient être les suivants : 1. l'autosuffisance ; 2. la diversification ; 3. le commerce à l'avantage réciproque ; et 4. le renouveau démocratique.
Il est essentiel pour le Canada de viser une économie autonome, c'est-à-dire une économie qui ne soit pas sous la coupe des États-Unis ou d'un autre pays. Actuellement, 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis, ce qui nous place dans une situation extrêmement vulnérable. Pour ne citer qu'un exemple, pourquoi ne pas adopter des politiques qui permettraient de produire une plus grande partie de nos aliments dans des serres canadiennes et par d'autres moyens en utilisant nos abondantes ressources électriques et énergétiques ?
Pour citer un autre exemple, les entreprises forestières basées en Colombie-Britannique et au Canada pourraient bénéficier de droits de coupe, d'une fiscalité et d'un accès au bois plus favorables que les entreprises basées à l'étranger ou que les entreprises multinationales qui ont un pied à la fois au Canada et aux États-Unis.
En outre, les entreprises coopératives dans les diverses industries concernées, impliquant la propriété des travailleurs ou la coopération entre les travailleurs et les intérêts commerciaux, pourraient être encouragées.
En ce qui concerne la diversification, au lieu de s'en tenir aux 75 % d'échanges actuels avec les États-Unis, pourquoi ne pas élargir considérablement les échanges avec un large éventail d'autres pays ? Le président Trump affirme qu'il veut que toute la production automobile en Amérique du Nord soit centrée sur les États-Unis, quelles que soient les conséquences pour les travailleurs et les populations du Canada et du Mexique. Pourquoi ne pas bâtir une industrie automobile au Canada ? D'autres pays fabriquent leurs propres voitures, camions, véhicules utilitaires et moyens de transport de toutes sortes. Pourquoi pas le Canada ?
Si l'objectif global reste l'autosuffisance, des accords commerciaux mutuellement bénéfiques peuvent être mis en place pour permettre aux entreprises étrangères d'investir. L'avantage des ressources du Canada peut être mise à contribution, non pas pour payer les riches comme c'est le cas actuellement, mais pour favoriser le transfert de technologies et le développement industriel dans l'intérêt de la population.
Enfin, et
fondamentalement, pour donner une nouvelle direction à
l'économie, nous avons besoin du renouveau démocratique de nos
processus politiques et de la gouvernance afin de permettre aux
citoyens d'exercer un plus grand contrôle sur le gouvernement et
l'économie. La politique commerciale et économique a été pendant
trop longtemps définie par les politiciens de l'establishment et
les dirigeants des grandes entreprises qui, à leur grande honte,
ont intégré l'économie canadienne à la machine de guerre et à
l'économie de guerre des États-Unis.
Le temps est venu pour les Canadiens de prendre le contrôle et de tracer la voie vers un pays autosuffisant et indépendant, amical envers tous, mais sous la coupe de personne.
Lettres à la rédaction
Trudeau a « négocié » un sursis d'un mois et Trump a, semble-t-il, ajouté d'autres « demandes » et va négocier au cours du mois prochain avec le Mexique et le Canada avant d'imposer des tarifs. On peut voir que ce que l'administration Trump voulait avec ses tarifs, ses demandes et ses menaces répétées : c'était d'exercer une pression économique, non pas nécessairement pour faire du Canada un 51è État américain, mais pour complètement subjuguer le Canada. Il veut d'abord et avant tout l'impunité, pus il veut un accès illimité à ses ressources et à son territoire, surtout dans le nord, dans la grande rivalité avec la Russie et la Chine. Voilà la relation qu'ils veulent. Au nom du « libre échange », de la prospérité et de la sécurité nord-américaine, d'une alliance avec les États-Unis en tant que leader des démocraties occidentales, etc., les gouvernements du Canada ont l'un après l'autre poursuivi l'intégration du Canada à l'économie de guerre des États-Unis.
Se déclarer perplexe de voir « notre meilleur ami et allié » nous traiter ainsi ou dire que nous devrions d'abord leur expliquer qu'ils se trompent, mais en même temps, pour qu'ils ne nous fassent pas de mal, leur montrer que nous sommes prêts à dépenser des millions de dollars pour militariser la frontière comme ils le demandent, rien de cela n'est une réponse légitime aux menaces de Trump. Cela ressemble davantage à la réponse d'un partenaire maltraité qui cherche désespérément à convaincre le monde que les agressions vont cesser si on fait ce que l'agresseur demande. Le partenaire ne voit pas d'alternative et essaie de convaincre le monde que l'agresseur se trompe, qu'il va se raisonner, qu'au font il ne veut pas nous faire de mal. C'est dégueulasse, parce que c'est la classe ouvrière et le peuple qui finissent par souffrir des épreuves de la servilité et de la susceptibilité du Canada face aux attaques de Trump. Pendant combien de temps encore le gouvernement pense-t-il pouvoir apaiser un type comme Trump ?
Une lectrice en Colombie-Britannique
Je suis de Régina et la proposition du premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, qui veut que l'armée canadienne surveille la frontière, me dégoûte. L'unanimité des premiers ministres et politiciens des partis cartels sur la nécessité d'augmenter les dépenses militaires de l'OTAN me dégoûte aussi. Pourquoi n'entendons-nous pas des gouvernements et des « experts » expliquer comment rendre le Canada indépendant et autosuffisant ? On fait exactement le contraire en soumettant le Canada encore plus au contrôle des États-Unis, contre notre intérêt, et en soumettant le monde à l'hégémonie et au bellicisme des États-Unis.
Un lecteur de Régina
L'hystérie des représentants et des grands entrepreneurs canadiens qui disent que le Canada est fini si Trump impose ses tarifs manque de dignité et est plutôt signe de lâcheté. Cette façon de réagir, de proposer des contre-tarifs, revient essentiellement à accepter la légitimité des actions de Trump, à accepter la légitimité de ses guerres commerciales, plutôt que de déclarer que nous allons tout faire pour régler la question de l'indépendance, de la souveraineté et du commerce avec les autres nations sur la base de l'avantage réciproque.
Les dirigeants politiques qui ont suivi les directives des intérêts privés et remplacé toutes les institutions de démocratie libérale par le diktat et le pouvoir par décret, y compris Trudeau qui affirme qu'il peut mener une guerre commerciale en règle et dépenser des milliards de dollars « pour protéger l'industrie et les travailleurs » sans même reconvoquer le parlement, ne sont pas à la hauteur du défi qui nous est lancé.
Un lecteur de North York
Une réponse digne de ce nom comprendrait des revendications qui servent l'édification nationale. Cela comprendrait sortir le Canada de l'OTAN et du NORAD et refuser d'approvisionner la machine de guerre des États-Unis en minerais critiques et autres.
Pourquoi une guerre commerciale serait-elle la seule façon de contrer les attaques économiques illégales de Trump ? Le Canada ne tient pas tête à Trump lorsqu'il cède un peu plus à chaque fois que les États-Unis l'exigent. Le Canada prétend qu'il cherche des marchés et des investissements dans d'autres pays, mais qui l'économie sert-elle ? Elle sert les riches sur une base supranationale. La seule façon de mettre fin à la dépendance et à l'assujettissement aux États-Unis est d'établir un contrôle canadien de nos ressources et de notre industrie manufacturière et de construire une économie qui suffit à ses besoins et qui pratique le commerce suivant le principe de l'avantage réciproque.
Une lectrice d'Etobicoke
Trump et son entourage s'amusent à tester les limites de leur pouvoir exécutif. Ils se permettent de dire une chose un jour et une autre le lendemain, parce qu'ils le peuvent. Si quelqu'un les contredit, ils s'énervent et font monter les enchères. Pourquoi leur acharnement contre les migrants, sinon pour montrer qui commande et que ce ne sont pas leurs oligarques et leur obsession maladive du pouvoir absolu qui sont responsables des problèmes sociaux et économiques ? La perte de travailleurs migrants dans la construction paralyserait cette industrie. Trump est en train d'ouvrir un camp de concentration à Guantanamo pour les migrants qu'il ne peut pas déporter ! Cela me fait penser à comment les impérialistes allemands ont fait des juifs et des communistes des boucs émissaires pour la crise économique et les problèmes sociaux du pays dans les années 1930.
Un lecteur de Guelph
Comme d'habitude, la plupart des libéraux se fendent en quatre pour obéir à la position agressive de la nouvelle administration des États-Unis. Ils s'intéressent à leurs intérêts privés d'abord et laissant de côté tout principe, même s'ils n'en ont pas. Pour ce qui est des non libéraux, une alliance officielle avec les États-Unis dépend aussi de leurs intérêts privés. Les réunions de la première ministre de l'Alberta et de Kevin O'Leary avec Trump et des représentants des États-Unis laissent présager que leur plan de match est de briser le Canada pour Trump, et que les régions suivent chacune un chemin individuel, selon la meilleure entente qu'elles peuvent conclure. Le Québec est la pierre d'achoppement à une union officielle avec les États-Unis, donc il est possible qu'ils cherchent une rupture.
Un lecteur de Gatineau
Le premier ministre du Québec se présente comme un champion de l'économie québécoise. Il a participé à une réunion virtuelle avec les premiers ministres du Canada le 22 janvier, deux jours après l'inauguration de Donald Trump. Suite à la rencontre, dans un communiqué, on y affirme : « Le Canada et les États-Unis sont des amis, des partenaires et des alliés. Ensemble, nous avons bâti les économies et les chaînes d'approvisionnement les plus proches et les plus intégrées du monde, créé des millions de bons emplois pour les habitants des deux pays et géré la frontière la plus longue et la plus sûre de la planète. Les Canadiens et les Américains comprennent l'importance profonde des liens qui unissent nos deux pays en ce qui concerne notre prospérité économique commune et la sécurité de notre continent. »
Le plus on répète ce mantra, le plus il sonne faux.
Dans une déclaration antérieure des premiers ministres, le 15 janvier, ils ont aussi réitéré leur engagement envers la sécurité frontalière et aux plans guerriers des États-Unis : « Les premiers ministres ont reconnu qu'il fallait augmenter les dépenses en matière de défense et atteindre le plus rapidement possible l'objectif de 2 % fixé par l'OTAN, compte tenu de l'importance que revêt l'organisation pour les infrastructures stratégiques et les partenariats économiques et de sécurité qu'entretient le Canada avec les États-Unis et d'autres alliés. Ils ont également convenu qu'il fallait prendre des mesures collectives pour préserver la sécurité et la souveraineté de l'Arctique. »
De toute évidence, les menaces de Trump servent à consolider le pouvoir des riches et à accélérer la vaste restructuration par l'État dans tous les secteurs de la société pour servir les intérêts privés étroits, les intérêts des grands oligopoles des États-Unis et des conglomérats supranationaux, en vendant nos ressources humaines, naturelles, matérielles et financières à rabais, y compris alimenter la production de guerre aux États-Unis. Certains paramètres ont peut-être changé (pour le pire), mais la direction antisociale de l'économie est le moteur du processus.
La revendication d'une économie et d'une politique souveraines n'a pas commencé avec l'arrivée de Trump au pouvoir. C'est le peuple du Québec qui est le champion du Québec, de son économie et de ses intérêts. Le peuple en action, avec audace et défiance, met de l'avant ses propres revendications, parle en son propre nom et avance dans la réalisation de ses aspirations.
Un lecteur de Québec
On peut se demander pourquoi Trump est si agressif envers le Canada alors que les impérialistes américains contrôlent déjà l'économie canadienne. Les divisions au sein des cercles dirigeants américains s'étendent clairement au Canada, ainsi qu'au Japon, à l'Europe et à d'autres pays. C'est un tournant historique dans lequel les peuples doivent parler en leur nom propre et forger un avenir pour eux et pour l'humanité.
Enseignant canadien au Japon
Les dirigeants politiques et économiques du Canada sont incapables de formuler un objectif qui défende les intérêts des peuples du Canada et du Québec et des peuples autochtones et en sont réduits, d'une part, à des phrases banales sur l'amour qu'ils portent au Canada et, d'autre part, à des projets pour soumettre encore davantage le Canada et le Québec au diktat des États-Unis. Sans honte, ils se prétendent les plus loyaux serviteurs des visées hégémoniques des États-Unis sur le monde, reprenant tous les arguments anticommunistes qui font de la Chine et de la Russie des ennemis et qui justifient la militarisation du Nord.
L'article de Pauline Easton dans LML Mensuel défend solidement l'idée qu'il s'agit d'une question de pouvoir politique, de l'incapacité du système de « représentation » dépassé à répondre aux besoins du peuple et au besoin d'humaniser l'environnement naturel et social, et surtout que c'est le peuple, et non une personne fictive de l'État, dont Trump est l'incarnation suprême, qui doit être le décideur.
L'explication de l'évolution des accords commerciaux, des objectifs de Trump et de ce que l'imposition de tarifs douaniers peut signifier en termes juridiques est utile pour vraiment comprendre le problème auquel sont confrontés les Canadiens, à savoir le remplacement du pouvoir des élites par le pouvoir du peuple et le besoin de nouvelles institutions et de nouveaux arrangements pour l'exercice du pouvoir politique.
Un lecteur de Toronto
Après avoir accepté de dépenser 200 millions de dollars supplémentaires pour la « sécurité des frontières », M. Trudeau aurait « négocié » un sursis d'un mois sur les droits de douane avec M. Trump, qui aurait ajouté d'autres « exigences ». Il affirme qu'il « négociera » au cours du mois prochain avec le Mexique et le Canada avant d'imposer des tarifs. L'accord est présenté comme une victoire pour le Canada, mais il s'agit plus probablement d'une situation « perdant-perdant ».
Une lectrice de Toronto
Le sentiment de la plupart des gens que je connais est que le Canada doit répondre (aux menaces de Trump) en changeant l'orientation de son économie. Nous avons plus qu'assez de nourriture et de ressources pour approvisionner le marché canadien plusieurs fois et il est grand temps que le Canada soit autosuffisant, fabrique chez lui et commerce avec les pays sur la base de l'avantage réciproque. L'inventivité et l'ingéniosité canadiennes ont toujours été sans égales, dans tous les domaines. C'est possible !
Une lectrice de Winnipeg
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