Mercredi 22 janvier 2025
Militantes manifestations partout aux États-Unis contre l'investiture de Trump
La classe ouvrière et le peuple américains s'opposent catégoriquement à l'utilisation des pouvoirs de police présidentiels

Marche populaire à Washington le 18 janvier 2025
Des manifestations militantes ont eu lieu dans plus de 80
villes américaines, dans plus de 40 États, à l'occasion de
l'investiture de Donald Trump en tant que 47e président des
États-Unis. En commençant par le rassemblement de masse organisé
à Washington le 18 janvier, le samedi précédant l'investiture,
des marches populaires et des actions ont également eu lieu le
jour de l'investiture à New York, Boston, Los Angeles, Portland,
Seattle, Atlanta, Charlotte, Montgomery, Chicago, Houston et la
Nouvelle-Orléans, entre autres.
Les travailleurs et des gens de tous les secteurs d'activité ont fait savoir sans équivoque qu'ils rejettent les mesures de Donald Trump. Dans les discours, sur les pancartes et les bannières, ils ont défendu la cause de la paix, de la liberté et de la démocratie. Beaucoup ont mis de l'avant la demande de nouveaux arrangements qui placent les demandes du peuple au premier plan, pas celles de la classe de milliardaires.
La lutte contre la vague de raids anti-immigration a également commencé à prendre forme. Partout aux États-Unis, les gens s'opposent aux attaques racistes organisées par l'État contre les travailleurs américains, qui sont tous d'origine immigrante, à l'exception des premiers habitants de la terre, qui comprennent les habitants de 55 % du territoire mexicain annexé en 1848. Il s'agit des premiers habitants de la Californie, du Nevada, de l'Utah, du Nouveau-Mexique et de la majeure partie de l'Arizona et du Colorado, le Texas ayant été annexé trois ans plus tôt. En contrepartie, les habitants mexicains de ces terres ont reçu la citoyenneté américaine, mais continuent d'être traités comme des étrangers ennemis. C'est fait pour créer le chaos et pour empêcher le peuple américain de s'unir contre l'offensive antisociale des intérêts privés étroits qui ont usurpé les pouvoirs de l'État.
Selon les rapports, le modus operandi déclaré du gouvernement et de ses agents de l'ICE, l'agence fédérale pour le contrôle des frontières et de l'immigration, est de cibler les immigrants sans papiers en commençant par les grandes villes comme New York, Miami et Chicago. De plus, l'ICE détient des individus ayant un casier judiciaire ou considérés en infraction aux lois sur l'immigration. Les médias de l'establishment créent le plus de confusion possible sur ce qui est légal et ce qui ne l'est pas. Les forces de résistance sont conscientes que l'objectif visé est de créer l'incertitude dans les mouvements de défense de tous. Mais cela ne marchera pas puisque la lutte pour ce qui est juste continue. Les forces de la résistance s'opposent au traitement brutal des êtres humains, des familles, des enfants et des travailleurs dans tous les secteurs de l'économie et combattent activement les campagnes de peur en unissant tout le monde dans l'action pour défendre les droits de tous et toutes.
Il existe quelque 600 villes et juridictions sanctuaires aux États-Unis, chacune d'entre elles imposant ses propres restrictions aux actions des forces fédérales. Par exemple, Chicago n'autorisera la détention de personnes sans papiers que si elles sont recherchées en vertu d'un mandat d'arrêt des autorités locales ou fédérales, si elles ont été condamnées pour un crime grave et résident aux États-Unis illégalement ou si elles constituent une menace évidente pour la sécurité publique ou nationale. Tels sont les prétextes utilisés par l'ICE pour cibler, détenir et criminaliser les personnes de couleur, avec ou sans papiers. Des milliers de personnes et des communautés entières sont visées dans les grands quartiers ouvriers.
Les médias de l'establishment répètent que la peur s'est
emparée des communautés et des quartiers populaires, mais ils
restent généralement silencieux sur la lutte unie des gens de
tous les milieux contre les raids. Ces forces de l'establishment
ne voient jamais le visage de la classe ouvrière américaine ni
sa lutte pour les droits de tous et toutes. Elles voient la
société divisée entre les gens de couleur et ceux qui ne le sont
pas, ceux qu'elles considèrent comme ayant des papiers et ceux
qu'elles considèrent comme sans papiers, ceux qu'elles
considèrent comme des criminels et ceux qu'elles ne voient pas
du tout, et ainsi de suite.
Dans cette bulle de pensée, la classe ouvrière et le peuple américains ne se battent pas, ne défendent pas les droits de tous. On se fait croire que tout le monde est uni derrière Trump, que les organisations de défense des droits humains et des libertés civiles ne protestent pas contre les violences, les ruptures familiales et toute forme d'impunité.
Le peuple a un autre ordre du jour
En descendant dans la rue, dans les manifestations partout aux États-Unis, les travailleurs américains font valoir de manière militante leurs réclamations à la société et les droits qui appartiennent à chacun du fait de leur humanité. Les manifestants ont affirmé que ce sont les travailleurs qui doivent définir l'ordre du jour de la société, et non les milliardaires, les ultra-riches et leurs représentants. Nombreux sont ceux qui ont déjà été galvanisés par l'opposition au génocide israélo-américain, aux attaques contre les communautés LGBT2SQ, en particulier les jeunes transgenres, et par de nombreuses autres batailles passées et présentes pour humaniser l'environnement naturel et social.
Un des objectifs annoncés par les manifestations était de lancer un mouvement national sur l'engagement à combattre le « programme de l'ultra-droite et des milliardaires ». De nombreuses organisations populaires et ouvrières engagées dans les luttes pour la paix et la justice sociale ont signé l'engagement, notamment le Parti pour le socialisme et la libération, la section locale 4811 des Travailleurs unis de l'automobile, le Mouvement de la jeunesse palestinienne, les Éducateurs unis de San Francisco, Black Men Build, les Socialistes démocrates d'Amérique, le People's Forum, la Coalition ANSWER, le Réseau de la communauté palestinienne des États-Unis, la section locale 2 de UNITE HERE, Artists Against Apartheid, CODEPINK, le Syndicat des locataires de Los Angeles et Dream Defenders.
Les discours et les slogans sur les pancartes indiquent clairement que ce sont la résistance et le courage du peuple qui vont décider des choses à venir.
« Trump prévoit faire la guerre aux familles immigrées par une campagne brutale d'expulsion de masse », dit Claudia De La Cruz, qui s'est présentée sur une plate-forme socialiste lors de sa campagne présidentielle contre Harris et Trump, sur la liste du Parti pour le socialisme et la libération. « Nous nous lèverons et dirons NON à ces attaques, dit-elle. Trump est un milliardaire, il a été élu avec l'aide d'autres milliardaires et il dirige le gouvernement au nom de la classe des milliardaires. Tous les travailleurs, quel que soit leur lieu de naissance, doivent s'unir en solidarité contre la classe des milliardaires qui veut nous voler et nous exploiter. »
« Son véritable programme est de détruire les droits des travailleurs et d'expulser des millions de familles d'immigrés », affirme Brian Becker, directeur national de la coalition ANSWER. Qualifiant d'escroquerie le slogan de Trump « Les travailleurs américains d'abord », il a ajouté que Trump prévoyait « ouvrir la voie à une prise de contrôle complète par les entreprises en mettant fin aux réglementations qui protègent l'environnement, en licenciant des milliers de travailleurs du secteur public et en transférant une part toujours plus importante du trésor national au complexe militaro-industriel ».
De l'avis de Manolo De Los Santos, directeur général du People's Forum, « nous pouvons vaincre le programme de Trump non pas en suivant l'establishment du Parti démocrate, mais en construisant un mouvement de masse contre la classe dirigeante et le système politique qui donne tout aux milliardaires tout en appauvrissant une partie de plus en plus importante de la population ».
18 janvier - Marches populaires
Washington,
DC




New York, New York

San Francisco, Californie

Portland,
Orégon

20 janvier, le jour de l'investiture
Washington,
DC



New York, New York

Philadelphia, Pennsylvanie


Boston, Massachusetts


Providence, Rhode Island
Raleigh, Caroline du Nord

Atlanta, Géorgie

Detroit, Michigan


Chicago, Illinois




St. Paul, Minnesota


Dallas, Texas


San Antonio, Texas
Salt Lake City, Utah

Sacremento,Californie
Oakland, Californie
San Francisco, Californie
Los Angeles, Californie
Portland, Orégon

Seattle, Washington


(Photos: Peoples March, People’s Dispatch, The Peoples
Forum, Breaking recap, Rowe Mag, urtziurruti, Code Pink, B.
Becker, PSL, Answer Coalition, E. Nail-DuPree, Detroit
Anti-War, Centrode Trabajadores Unidos, uspcn, Minnesota
Anti-War, B. Anderson, B. Carillo)
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