7 octobre 2024
Un an de l'opération Déluge d'Al-Asqa
Des journées internationales d'action
expriment un vaste soutien à la Résistance au génocide
américano-israélien
Les 5 et 6 octobre, de grandes manifestations ont eu lieu dans le monde entier pour marquer le premier anniversaire de l'opération Déluge d'Al-Aqsa menée par la Résistance palestinienne.
Par milliers, dizaines de milliers et centaines de milliers, les gens sont descendus dans les rues et les places des villes du monde entier. Ils ont affirmé qu'un an après l'audacieux acte de résistance du 7 octobre 2023 et un an après la guerre génocidaire américano-sioniste contre Gaza, qui s'étend maintenant au Liban, les peuples ne seront pas intimidés et continueront de s'exprimer en faveur de la Palestine et de son droit d'être, et du droit du peuple palestinien de résister et de se libérer de l'occupation.
Des actions se poursuivent tout au long de la semaine pour
marquer cet anniversaire.
Manifestation à Ottawa : le gouvernement canadien doit rendre des comptes pour sa complicité dans un génocide
Colline du Parlement à Ottawa
Plus de 6000 personnes se sont rassemblées sur la colline du Parlement à Ottawa le samedi 5 octobre. Un porte-parole de l'Association des Canadiens d'origine arabo-palestinienne a condamné le silence et la politique de deux poids deux mesures du gouvernement canadien après une année de crimes odieux et meurtriers d'Israël contre la population de Gaza, de Cisjordanie et, maintenant, du Liban.
« Nous sommes fatigués de la réponse de notre gouvernement à ce génocide, mais nous ne sommes pas fatigués de défendre la Palestine. Nous continuerons d'exiger que le Canada impose un embargo sur les armes dans les deux sens, qu'un cessez-le-feu immédiat et durable soit instauré et que le blocus de Gaza, qui dure depuis 17 ans, prenne enfin fin », a-t-il déclaré.
« Même si 630 000 élèves de Gaza ne sont pas retournés à l'école cette année, même si les 12 universités et plus de 500 écoles ont été détruites à Gaza, notre peuple continue de s'éduquer. Même si les 24 hôpitaux ont été endommagés ou détruits, notre peuple continue de soigner les blessés et les malades », a déclaré une organisatrice de Students for Justice in Palestine de l'Université de Carleton. « Ici aussi, bien que ciblés par les administrations universitaires et face à une répression continue, nous continuons à nous organiser et à agir, car tant que notre peuple en Palestine se battra, nous nous battrons aussi », a-t-elle déclaré.
Un porte-parole de la Coalition des travailleurs racialisés du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario a notamment déclaré que la Palestine est une cause pour tous les peuples opprimés du monde et qu'elle est devenue un symbole de liberté. Il a appelé tout le monde à intensifier la campagne de boycott, de sanction et de désinvestissement d'Israël.
Une professeure d'université a parlé de la nécessité d'exiger des comptes des responsables. Chaque soldat, chaque bailleur de fonds et chaque marchand doit être tenu pour responsable de ses crimes génocidaires.
Une porte-parole du Mouvement de la jeunesse palestinienne a déclaré :
« Le peuple ne renoncera jamais à la promesse de liberté. Pour chaque personne martyrisée dans la lutte pour la libération, des centaines de personnes sont prêtes à porter le flambeau. Notre lutte pour la libération ne peut être emprisonnée, elle ne peut être assiégée, elle ne peut être occupée et elle ne sera pas détruite.
« Notre résistance reste forte et inébranlable face à un génocide. Nous sommes ici aujourd'hui pour dire que nous ne sommes pas découragés et que nous savons que la libération et le retour sont imminents et inévitables.
« Justin Trudeau, tu ne peux pas te cacher. Nous t'accusons de
génocide ! »
Montréal soutient fermement la Palestine
Plus de 3000 personnes ont défilé à Montréal le 5 octobre et plus encore le 6 octobre, beaucoup brandissant des drapeaux palestiniens et libanais exprimant l'unité étroite entre les peuples de ces deux nations face à l'assaut criminel de l'entité américano-sioniste. D'autres portaient des pancartes et des bannières dénonçant le génocide qu'Israël mène contre le peuple palestinien en toute impunité et avec la complicité des puissances anglo-américaines et occidentales, y compris le Canada.
Pendant près de deux heures, les automobilistes ont klaxonné et les piétons ont manifesté leur soutien alors que la marche se dirigeait vers le consulat israélien. Des organisations de quartier de Montréal étaient présentes avec leurs bannières, ainsi que des organisations représentant des enseignants et des étudiants de collèges, des professeurs d'université opposés au génocide, des avocats soutenant la Palestine et des étudiants de l'enseignement supérieur, parmi lesquels des étudiants des universités McGill et Concordia, de l'Université du Québec et de l'Université de Montréal.
Des représentants du district métropolitain de Montréal des deux principaux syndicats québécois (CSN et FTQ) ont pris la parole, de même qu'une représentante des peuples autochtones.
Une représentante du Mouvement de la jeunesse palestinienne a exprimé avec éloquence le point de vue des Canadiens et des Québécois à cette occasion. Elle a fermement condamné les actions d'Israël et des États-Unis, qualifiant Israël de « projet fasciste génocidaire » qui a bénéficié d'une « impunité totale » pour mener la guerre dans la région. Elle a donné des exemples précis de l'agression israélienne, notamment l'assassinat de dirigeants politiques, le bombardement de la population civile au Liban et dans les camps de réfugiés palestiniens, et l'emprisonnement de milliers de jeunes Palestiniens.
« Il y a un an, les héros de Gaza ont inscrit la Palestine à l'ordre du jour de tous les dirigeants du monde. Ils ont rappelé aux Nations unies et à toutes les ONG qu'ils ne seront pas ceux qui nous sauveront du sionisme. C'est notre peuple et la résistance de notre peuple qui ouvriront la voie à la libération.
« Et oui, il y a un an, Gaza a divisé le monde en deux. [...] Il y a ceux dont la loyauté va au profit, à la guerre et au génocide. Et il y a ceux qui sont fidèles à la dignité, à la libération et à l'honneur. Gaza, la terre des invaincus, le cimetière de l'occupant, a exposé l'ennemi pour ce qu'il est : un projet fasciste génocidaire qui doit être arrêté. [...] Au cours des 365 derniers jours, les soi-disant dirigeants du monde ont accordé une impunité totale [à Israël] pour déclencher une guerre dans toute la région. [...]
« Nous avons vu le criminel de guerre Benjamin Netanyahou utiliser le mot 'Gaza' comme une menace, déclarant que le Liban serait le prochain Gaza. Mais, frères et soeurs, il a raison. Le Liban, tout comme Gaza, deviendra l'endroit où le sionisme ira mourir.
« Le Liban, tout comme Gaza, sera l'endroit où le sionisme sera mis à genoux. Nous ne pourrons jamais laisser les images de perturbations et de dévastation remplacer les images de victoire que d'autres peuples nous ont offertes.
« Nous n'oublierons jamais qu'un peuple soumis à un siège de 17 ans a été capable de briser l'illusion d'une occupation invincible. Nous n'oublierons jamais que la Résistance a pu libérer 240 prisonniers détenus dans les prisons de l'occupation. »
Elle a fait l'éloge des mouvements de résistance dans diverses régions et salué leurs victoires contre l'occupation et leur esprit inébranlable face à des forces écrasantes.
« Nous n'oublierons jamais que la résistance au Liban a vaincu Israël en 2000, l'a chassé de son territoire et l'a de nouveau chassé en 2006. Nous n'oublierons pas que l'occupation n'a atteint aucun de ses objectifs militaires et qu'elle a même tué plus d'otages qu'elle n'en a secourus.
[...]
« Frères et soeurs, notre mouvement se trouve aujourd'hui à un moment critique. C'est une ère historique où nous voyons vraiment qu'il n'y a pas de limite à l'agression sioniste et américaine. Mais c'est aussi l'ère de l'unité. »
Elle a appelé à l'unité des mouvements de résistance dans toute la région, déclarant qu'« à aucun moment la résistance de notre peuple dans toute la région n'a été aussi unie ». Elle a déclaré que la terre « ne connaît pas la défaite » et que le sionisme sera finalement vaincu, tout comme d'autres occupants et colonisateurs l'ont été au cours de l'histoire.
Le discours était un appel à la poursuite de la résistance contre l'oppression.
« Ils qualifient notre peuple de terroristes et d'animaux, mais c'est ainsi qu'ils ont appelé le demi-million de Vietnamiens qui sont morts pour libérer leur patrie de l'empire américain. [...]. Et c'est aussi ainsi qu'ils ont appelé les Algériens qui ont payé le prix de plus d'un million de martyrs pour renvoyer les Français d'où ils venaient. »
Elle a conclu en disant que « les Palestiniens sont peut-être confrontés à un empire doté des armes les plus puissantes et de la technologie la plus avancée », mais c'est aussi « la terre qui ne connaît pas la défaite, et Gaza finira par devenir le cimetière des occupants ».
Québec
Une action courageuse à Toronto
Environ 30 000 personnes ont manifesté à Toronto le 5 octobre. Elles sont venues de tout le sud de l'Ontario pour exiger l'arrêt du génocide américano-israélien à Gaza et de la guerre d'Israël au Liban, et pour exprimer leur soutien à la résistance palestinienne.
Les organisateurs ont souligné qu'en un an de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, qui ont tué au moins 42 000 personnes dans la seule bande de Gaza et bien plus encore, l'État sioniste et ses maîtres américains n'ont pas atteint un seul des objectifs qu'ils s'étaient fixés et sont devenus des parias dans le monde.
La marche a exprimé un soutien sans réserve à la Résistance en Palestine, au Liban, au Yémen, en Irak, en Iran et en Syrie, qui est unie et porte des coups dévastateurs à l'État sioniste. Ils représentaient l'unité des peuples du monde derrière la cause palestinienne pour la fin de l'occupation et une Palestine libre.
Des pancartes et des banderoles identifiaient les participants de toutes les communautés nationales de l'Ontario, y compris des personnes originaires d'Amérique latine et des Caraïbes, du Vietnam, de Chine, des Philippines, du Bengale et du Pendjab en Inde et d'autres pays.
Aux côtés des drapeaux palestiniens se trouvaient des drapeaux de plus de 18 pays, des drapeaux de syndicats, des drapeaux de guerriers autochtones, des bannières des organisations de circonscription pour la Palestine qui se sont organisées sur le terrain au cours de l'année écoulée, des militants LGBTQ+ et de fiers contingents de la communauté juive et des peuples autochtones.
La marche a attiré des participants de tout le sud de l'Ontario, qui ont nolisé des bus et fait du covoiturage pour se rendre à Toronto. Il s'agissait de la plus grande marche pour la Palestine jamais organisée à Toronto, s'étendant à un moment donné sur plus de deux kilomètres. Les chants étaient ininterrompus et à chaque intersection importante, c'était tambours, slogans et chants.
Edmonton
Vancouver
États-Unis
Aux États-Unis, des actions militantes ont eu lieu d'un bout à l'autre du pays, y compris de grands rassemblements à Washington, New York et Chicago, pour exiger la fin du soutien militaire, financier et politique des États-Unis à Israël.
New York
Chicago, Illinois
Los Angeles, Californie
Europe
Londres, Angleterre
Dans toute l'Europe, souvent au mépris des interdictions de manifester imposées par les gouvernements, des personnes sont descendues dans la rue dans au moins 100 villes pour exprimer leur solidarité avec la Palestine et condamner les gouvernements européens qui soutiennent les guerres d'Israël et criminalisent les partisans de la Palestine. À Stockholm, en Suède, des manifestations se sont rendues au ministère suédois des Affaires étrangères pour dénoncer les actions génocidaires d'Israël et appelant à un changement systémique pour parvenir à la paix au Moyen-Orient. Aux Pays-Bas, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Dam à Amsterdam pour dénoncer le soutien des gouvernements occidentaux à Israël.
Des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République à Paris et des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France, dont Lyon, Toulouse, Bordeaux et Strasbourg. De grandes manifestations ont eu lieu à Berlin, Hambourg et Düsseldorf, ainsi que dans d'autres villes d'Allemagne. Des manifestations ont également eu lieu à Copenhague (Danemark), à Bâle (Suisse) et à Belgrade (Serbie).
En Grèce, des milliers de personnes ont marché sur l'ambassade
d'Israël à Athènes et des manifestations ont eu lieu à Patras,
Héraklion, Réthymnon, Chania, Florina, Vol et dans d'autres
villes pour dénoncer le génocide des Palestiniens et les crimes
d'Israël. Des soldats de l'armée grecque ont participé à des
manifestations contre les guerres impérialistes, appelant à un
désengagement complet de la Grèce face aux actions violentes d'«
Israël », des États-Unis et de l'Union européenne en Asie
occidentale.
L'Espagne a connu trois jours de manifestations nationales dans plus de 50 villes, dont Madrid et Barcelone.
À Rome, plusieurs milliers de personnes ont manifesté malgré
l'interdiction des autorités locales.
Londres, Angleterre
À Londres, plus de 300 000 personnes ont marché jusqu'à Downing
Street, les bureaux du premier ministre, pour dénoncer la
complicité de la Grande-Bretagne dans les crimes de guerre
commis par les États-Unis et Israël. Des actions ont eu lieu
dans d'autres villes, notamment à Manchester. À Dublin, en
Irlande, et à Édimbourg en Écosse, des milliers de personnes ont
manifesté.
Édimbourg, Écosse
Dublin, Irlande
Liège, Belgique
Paris, France
Espagne
Madrid
Valence
Barcelone
Murcie
Ankara, Turquie
Karachi, Pakistan
Jakarta, Indonésie
Dans la capitale indonésienne, Jakarta, des milliers de manifestants ont marché jusqu'à l'ambassade américaine, lourdement gardée, en soutien à la Palestine. Les autorités ont bloqué les routes menant à l'ambassade avec du fil de fer barbelé et des barrières en béton et plus de 1000 policiers ont été déployés autour de l'enceinte.
Philippines
Aux Philippines, des manifestants ont protesté contre le génocide américano-israélien à Gaza près de l'ambassade des États-Unis à Manille le 5 octobre et des étudiants de l'Université des Philippines Baguio ont manifesté sur la place Malcolm le 6 octobre.
Manille
Baguio City
Séoul, Corée
Tokyo, Japon
Rabat, Maroc
À Rabat, au Maroc, des milliers de personnes ont défilé sous le slogan: «Déluge d'Al-Aqsa jusqu'à la libération de la Palestine et la fin de la normalisation !».
Le Cap, Afrique du Sud
Quelque 60 000 personnes ont défilé au Cap, en Afrique du Sud, et des manifestations ont eu lieu à Johannesburg et à Durban.
Venezuela
À Caracas, au Venezuela, des manifestants ont marché devant le siège de l'ONU pour le Venezuela et ont remis une pétition à l'ONU appelant à la fin du génocide des Palestiniens.
Caracas, Venezuela
Australie
En Australie, des milliers de personnes ont défié les tentatives des autorités de saper et de bloquer le mouvement de résistance et ont tenu des actions militantes à Sydney, Melbourne et Brisbane.
Sydney
Melbourne
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