1er octobre 2024

Manifestations militantes pendant la semaine du climat

Humanisons l'environnement naturel et social!


Montréal, 27 septembre 2024

Durant le débat général de l'Assemblée générale des Nations unies à New York du 24 au 30 septembre, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant l'édifice de l'ONU dans le cadre de la semaine climatique des Nations unies, du 22 au 29 septembre, pour réclamer des mesures de lutte contre la crise climatique.

Des grèves pour le climat ont également eu lieu dans des villes du monde entier à partir du 20 septembre et tout au long de la semaine.

Au Bangladesh, les manifestations ont eu lieu dans le contexte des graves inondations qui se sont produites ces dernières semaines dans les régions orientales du pays, y compris dans la capitale Dacca. La saison des moussons en Asie du Sud a provoqué de graves inondations dans de nombreux pays, en particulier au Bangladesh, en Inde et au Pakistan.

À New York, des dizaines d'activistes ont été arrêtés lors d'une manifestation devant le siège mondial de la Citibank pour exiger que l'entreprise se désengage des combustibles fossiles. De nombreux activistes de la région américaine du Golfe du Mexique ont parlé de l'impact des projets financés par la Citibank sur leurs communautés. « Je ne suis même pas encore adolescente et je dois me battre pour ma vie et celle de beaucoup d'autres jeunes de mon âge », de déclarer Kamea Ozane, 12 ans, originaire du sud-ouest de la Louisiane. « Je ne devrais pas avoir à faire cela. Ce n'est pas juste. » Un autre activiste a dit : « Nous sommes vers la fin de cet été remarquablement chaud. Plus d'un millier d'entre nous sont allés en prison depuis le début de l'été. Et la raison en est que ce bâtiment derrière nous est le siège du plus grand bailleur de fonds de l'expansion des combustibles fossiles sur la planète Terre. S'il y a une inondation près de chez vous, s'il y a un incendie près de chez vous, si vous ne pouvez plus cultiver là où vous aviez l'habitude de le faire, si vous devez quitter votre maison parce que l'océan monte, si vous vivez une vague de chaleur où la température atteint 48 degrés Celsius, ce bâtiment en est une des principales raisons. »

Le 27 septembre, les Québécois ont répondu à l'appel de l'organisation Pour la suite du monde et ont participé à des actions dans 17 communautés pour réclamer des changements en profondeur pour répondre aux préoccupations des peuples concernant l'environnement et le besoin d'un pouvoir de décision leur permettant d'exercer un contrôle sur leur vie. Ces actions ont également marqué le cinquième anniversaire de la marche de 500 000 personnes à Montréal pour exiger des mesures de lutte contre les changements climatiques.

À Québec, plus d'un millier de personnes ont défilé dans les rues et se sont rassemblées devant l'Assemblée nationale du Québec. Des étudiants de niveau postsecondaire des cégeps de Ste-Foy et de Garneau ont pris congé pour participer à la marche alors que d'autres étudiants du secondaire ont décidé de sécher des cours pour participer à la marche de ce jour-là.

À Montréal, près de 3 000 personnes ont participé à la marche. Un important contingent a voyagé  200 kilomètres à partir de la région de la Petite-Nation, située près de Gatineau pour y prendre part. Ils représentaient le Regroupement de protection des lacs de Petite-Nation (RPLPN) qui se sont opposés à l'ouverture d'une mine de graphite à ciel ouvert financée par des dizaines de millions de dollars du département de la Défense des États-Unis et de Ressources naturelles Canada.

Les graves problèmes posés à l'humanité par les changements climatiques et la nécessité de protéger tout le monde des effets des phénomènes météorologiques violents ont été mis en évidence par les inondations catastrophiques qui ont frappé la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie, la Floride, le Tennessee et la Virginie au cours de la fin de semaine des 28 et 29 septembre, au passage de l'ouragan Helene. De nombreuses communautés ont été « rayées de la carte », plus de 130 personnes ont perdu la vie, des centaines d'autres sont portées disparues et deux millions de personnes sont privées d'électricité. L'aide arrive de l'extérieur de la région, notamment de plus de 700 monteurs de lignes canadiens, dont environ 300 du Canada atlantique, qui ont été déployés pour aider à rétablir l'électricité en Caroline du nord et en Caroline du sud.

Le 30 septembre, le bureau climatologique de l'État de Caroline du Nord a qualifié l'ouragan Hélène de « monstrueux », « proche du pire scénario pour l'ouest de la Caroline du Nord ». Il rapporte : « Les pluies torrentielles provenant des restes de l'ouragan Helene ont couronné trois jours de précipitations extrêmes et incessantes, qui ont provoqué des inondations catastrophiques et des dégâts inimaginables dans nos montagnes et nos contreforts méridionaux », ajoutant qu'« il faudra des années pour documenter toute l'étendue de cet événement, sans parler de se rétablir ».

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