Les conséquences du génocide américano-israélien sur 50 000 femmes enceintes avec la destruction des hôpitaux de Gaza
Manifestation de travailleurs de la santé à Melbourne, en Australie, 3 décembre 2024
Un des principaux objectifs du génocide américano-israélien est de cibler les femmes et les enfants, la prochaine génération. Des familles et des communautés entières sont anéanties, alors qu'Israël bombarde sans arrêt des quartiers résidentiels, des camps de réfugiés et des hôpitaux. L'un après l'autre, la plupart des hôpitaux ont été détruits ou rendus non-fonctionnels, au nombre de 34 jusqu'ici. Les cinq hôpitaux qui restent ont perdu 75 % de leur capacité suite aux bombardements et raids américano-israéliens à répétition, qui ont détruit des ambulances, forcé l'évacuation de médecins et de travailleurs de la santé, et entravé la livraison de combustibles nécessaires au fonctionnement des génératrices.
Les médecins travaillent dans des conditions de pénurie extrême de médicaments, ce qui les empêchent de soigner des milliers de patients. Dans plusieurs hôpitaux, les départements de chirurgie ont dû arrêter de faire des interventions chirurgicales. Les médecins ont demandé l'évacuation immédiate de 25 000 patients vers des hôpitaux à Jérusalem-Est ou ailleurs.
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a prévenu que « 50 000 femmes enceintes sont en danger » alors que 4 000 accouchements sont prévus seulement en décembre. UNFPA a dit qu'en plus d'avoir des « systèmes immunitaires affaiblis » et au risque de contracter des maladies transmises par l'eau, les femmes enceintes et qui allaitent « doivent aussi survivre au milieu de montagnes de déchets, d'eaux usées et sans aucun accès à des soins de santé ». UNFPA a aussi rapporté qu'au cours des derniers six mois, il y a eu une augmentation alarmante de fausses-couches.
La famine est une autre arme du génocide ciblant les femmes et les enfants. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) rapporte qu'Israël a entravé 82 des 91 efforts de l'ONU visant à livrer de l'aide entre le 6 octobre et le 25 novembre dans le nord de la bande de Gaza assiégée. Israël a aussi refusé neuf autres requêtes de laisser entrer de l'aide humanitaire vitale dans trois autres zones de Gaza.
Des millions de personnes ont été déplacées de leurs maisons alors que près de 80 % des gens de Gaza ont été touchés par les ordres d'évacuation israéliens, et sont forcés de fuir vers des endroits qui ne sont pas sécuritaires et qui sont souvent mortels. Non seulement ces personnes sont-elles exposées aux bombardements, mais elles sont privées à répétition de services essentiels. Le 3 décembre, un autre ordre d'évacuation a été émis à Khan Younès, touchant plus de 2 000 personnes, le quatrième ordre d'évacuation dans cette zone depuis juillet. Depuis deux mois, le nord de Gaza a été bombardé sans arrêt et subit un siège qui laisse de 65 000 à 75 000 personnes sans accès régulier à de la nourriture, de l'eau, de l'électricité, ou à des soins de santé sécuritaires. Les décès de masse des civils se poursuivent. Malgré tout, la Résistance persiste et le peuple refuse de plier l'échine.
(Anadolu, Chronique de Palestine)
Cet article est paru dans
Vendredi 6 décembre 2024
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