Les inquiétudes au sujet de l'irruption possible de violence
Il y a beaucoup d'anxiété face à l'élection présidentielle aux États-Unis cette année, car les gens anticipent de la violence le jour des élections et dans les jours qui suivront. Déjà les États de Washington et du Nevada ont mis la Garde nationale en état d'alerte et d'autres pourraient leur emboîter le pas. En 2022, 14 États ont mis la Garde nationale en état d'alerte. La plupart des États et des comtés prévoient une forte présence policière aux bureaux de scrutin, ce qui en soit sera intimidant pour les électeurs.
Donald Trump a promis d'avoir 200 000 partisans à différents bureaux de scrutin partout au pays. Il n'est pas clair combien d'entre eux seront de ses milices néonazies.
Il y a aussi une forte inquiétude parmi les dirigeants et le peuple quant à la possibilité de violence dans les jours suivant les élections et dans la période de novembre à janvier, lorsqu'aura lieu l'assermentation du président, y compris la possibilité d'une violence extrême et d'attaques racistes de l'État ciblant le peuple au nom de la loi et de l'ordre.
Les rumeurs au sujet d'ennemis et de représailles
Les préoccupations au sujet de la violence sont alimentées par les rumeurs enclenchées par les partisans de Donald Trump au sujet de « l'ennemi intérieur » ou, par Kamala Harris qui prétend défendre la Constitution des « ennemis étrangers et domestiques ». Il est important de prêter attention à ce qui est dit et d'en apprécier la signification. Compte tenu du rôle clé joué par la bureaucratie militaire et civile dans la prévention et/ou le déclenchement d'une guerre civile, il est important d'apprécier comment elles s'alignent d'une façon ou d'une autre.
Une des principales raisons de l'échec de la tentative de coup d'État de Donald Trump en 2021 est qu'il n'avait pas l'appui suffisant des forces militaires ou civiles comme celles du vice-président Mike Pence et d'autres. Si Donald Trump perd cette élection, ce n'est pas clair s'il aura d'abord recours aux tribunaux, comme il l'avait fait en 2020, pour ensuite avoir recours à la violence, ou s'il aura recours à la violence dès le départ. Un autre facteur sera la position adoptée par les agences de police des États, des comtés et des villes.
Si Kamala Harris perd, elle a aussi dit qu'elle contestera l'intimidation des électeurs, le recomptage, etc. Le problème qui se pose pour les deux est que les tribunaux sont très discrédités et que leurs décisions seront peut-être rejetées, surtout par le peuple.
Les deux candidats se préparent aussi à riposter aux « ennemis » s'ils gagnent, bien que certains croient que Harris aura davantage recours à la réconciliation dans ses efforts pour unir la bureaucratie militaire et civile. Les semaines suivant l'élection, ainsi que l'assermentation, seront des moments critiques.
Joe Biden demeure au pouvoir du 5 novembre 2024 au 20 janvier 2025.
Cet article est paru dans
Mardi 5 novembre 2024
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