Élection présidentielle aux États-Unis le 5 novembre

Seule la classe ouvrière et le peuple créeront le type de changement souhaité par le peuple

— Kathleen Chandler —

La question centrale de l'élection présidentielle américaine qui aura lieu dans moins d'une semaine est que, quel que soit le candidat qui remporte le plus grand nombre de voix au collège électoral, il n'apportera pas le type de changement souhaité par le peuple. Quel que soit le vainqueur, la classe ouvrière et le peuple américains continueront à lutter pour les droits de tous et toutes, dans leur pays et à l'étranger. Même si la campagne touche à sa fin, ils continuent à s'opposer au génocide, à Gaza et au Liban, et à faire leurs réclamations à la société. Des manifestations militantes auront lieu le 2 novembre dans de nombreuses villes à l'appel : Pas de vote pour le génocide !

Que ce soit sur les campus, les lieux de travail ou les communautés, les Étasuniens intensifient leur résistance organisée et développent une voie populaire pour apporter le changement nécessaire à la société et au pouvoir. Des débats, des séminaires, des tribunaux et des manifestations sont prévus dans les mois à venir pour exiger des comptes aux responsables des gouvernements et des universités.

Les tentatives frénétiques de dissimuler le fait que les élections servent à bloquer le changement demandé sont telles que la dernière semaine de la campagne est devenue totalement irrationnelle. On assiste à la juxtaposition de l'extrême violence et de l'extrême racisme promus par Donald Trump et de l'appel désespéré de Kamala Harris à voter pour elle parce qu'elle n'est pas aussi extrême que Trump. Cela revient à dire aux électeurs qu'elle est un meilleur choix parce qu'elle a tué moins de personnes que Trump, ce qui n'est en fait même pas vrai étant donné le génocide dont l'administration Biden/Harris est responsable à Gaza.

C'est à se demander combien de personnes tuées est acceptable pour être candidat à la présidence. Le fait que les deux candidats représentent la pire machine à tuer jamais connue dans l'ère moderne n'est pas matière à discussion. Il ne faut pas non plus s'intéresser au fait que les deux candidats renforcent les pouvoirs de la police présidentielle en raison de leur impunité et de leur absence de responsabilité pour les crimes de guerre et les génocides perpétrés dans leur pays et à l'étranger. On prétend que Kamala Harris défend la Constitution alors que Donald Trump veut la détruire, mais en réalité ils sont tous deux favorables à l'accroissement des pouvoirs présidentiels qui permettent au président d'agir au-dessus et à l'encontre de la loi en vigueur sur le territoire national et à l'étranger. Mme Harris appelle sans cesse à faire respecter la Constitution pour défendre la démocratie, tandis que M. Trump appelle au retrait de tous les obstacles qui se dressent sur le chemin de « rendre à l'Amérique sa grandeur ».

Nous assistons à une campagne frénétique pour aligner les électeurs derrière Harris, même si les Américains s'opposent à tout ce qu'elle représente, en faisant croire qu'avec elle ils pourront éviter le danger du racisme et de la violence extrêmes dont Trump est perçu comme étant le représentant, ce qu'il est effectivement. Cependant, il n'est pas rationnel de penser que le système dont Harris fait partie et qu'elle défend n'est pas caractérisé par le même racisme et la même violence extrêmes. Cela va également à l'encontre de la position avancée prise par tous ceux et celles qui s'opposent fermement au génocide et à ses complices.

C'est pourquoi un nombre sans précédent de personnes continueront de rejeter le « choix » entre un candidat et l'autre. Beaucoup le font parce qu'ils rejettent l'ensemble du système que ces candidats représentent. Il est clair pour eux que Harris, Trump et les institutions existantes sont contre la démocratie, la paix et la liberté.

L'histoire appelle les peuples à poursuivre dans leurs efforts pour créer une démocratie moderne de leur cru. La conciliation avec les institutions pourries dites démocratiques, avec la Constitution qui était un compromis avec l'esclavage et l'oligopole, contre la démocratie et pour l'esclavage salarié et pénal, n'est pas une option.

Tel est l'enjeu central de cette élection.



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2 novembre 2024

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