20 octobre: Journée de la culture cubaine

Célébrations de la culture cubaine partout sur l'île et dans le monde

L'ambassade de Cuba au Canada célèbre la Journée de la culture le 23 octobre 2024.

À Cuba, depuis 1980, le 20 octobre est célébré comme la Journée de la culture cubaine. Cette année, de nombreux événements ont eu lieu pour célébrer la culture cubaine partout sur l'île. Des célébrations ont également eu lieu dans le monde entier, y compris au Canada.

Parmi les activités organisées pour souligner la Journée de la culture cubaine, il y a eu la projection de films, des concerts, des spectacles de danse folklorique, des pièces de théâtre et des récitals. « La Journée de la culture est l'occasion de faire connaître tout ce qui est fait pour défendre notre patrimoine, tout en faisant valoir que l'école est un lieu d'intégration culturelle et en soulignant que la culture cubaine est un symbole de résilience et de diversité », a affirmé le ministre cubain de la Culture.

Le 12 octobre, Radio Havana a souligné que la Journée de la culture cubaine « est l'occasion de rendre hommage à ceux qui, au fil du temps, ont défendu notre identité. [...] C'est rendre hommage aux artistes, créateurs, historiens et intellectuels qui ont propagé la culture cubaine aux quatre coins du pays, aux communautés difficilement accessibles des montagnes ou aux prisons, réalisant un droit garanti par la Révolution ». Il ajoute :

« Dès les premiers jours, la politique culturelle de la Révolution a été conçue pour encourager la participation populaire aux processus culturels et pour rendre accessible au peuple ce qui se fait de mieux en art cubain et en art mondial. »

À Cuba, les festivités ont été interrompues par des pannes d'électricité dans tout le pays, commencées le 17 octobre et causées par à un bris à la centrale thermoélectrique Antonio Guiteras à Matanzas. Le blocus illégal des États-Unis a causé une pénurie de carburant et des difficultés à obtenir des pièces de rechange pour le réseau électrique.

L'événement principal des célébrations, à Bayamo le 20 octobre, a néanmoins eu lieu. Il comprenait un hommage à Perucho Figueredo, avocat, poète et musicien engagé dans la lutte pour l'indépendance de son pays. En 1867, Perucho Figueredo a composé La Bayamesa (l'hymne de Bayamo) qui porte sur la lutte pour l'indépendance. La chanson a été entonnée pour la première fois le 20 octobre 1868 lors de la bataille de Bayamo, où les combattants de l'indépendance, dont Perucho faisait partie, ont vaincu les Espagnols. La Journée de la culture cubaine commémore cette date historique.

En 1902, La Bayamesa est devenue l'hymne national de Cuba. Voici une traduction des paroles :

Bayamais, courez au combat,
Que la Patrie orgueilleuse vous contemple;
Ne redoutez pas une mort glorieuse,
C'est vivre que mourir pour la Patrie.

Vivre enchaîné, c'est vivre,
Soumis aux affronts et à l'opprobre
Écoutez le son du clairon,
Aux armes, braves, courez !

Cette année, certains événements ont également souligné le 120e anniversaire de la naissance du grand écrivain cubain, Alejo Carpentier (1904-1980) et le rôle des professeurs d'arts communautaires, formés pour enseigner les arts et la culture dans les écoles et dans les projets communautaires partout à Cuba.

Bayamo, devenue capitale de la province de Granma, a été le site de nombreux combats décisifs dans la lutte pour l'indépendance de Cuba face à l'Espagne. Elle a également joué un rôle essentiel dans la lutte armée menée sous la direction de Fidel Castro, qui a finalement réussi à libérer Cuba de la domination étrangère en renversant la dictature de Fulgencio Batista, soutenue par les États-Unis, le 1er janvier 1959.

Dans son livre En visite à Cuba, Hardial Bains, le fondateur et dirigeant du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), écrit au sujet de la visite d'une délégation du Parti à Bayamo en 1995. Durant ce voyage, la délégation a également visité La Comandancia, également dans la province de Granma, au sud de Bayamo, qui fut le poste de commande de l'Armée rebelle dans les montagnes de la Sierra Maestra. La visite avait lieu au cours de la Période spéciale, lorsque le peuple cubain était confronté à d'énormes difficultés économiques en raison de la rupture des relations commerciales avec l'ancienne Union soviétique et les pays du bloc de l'Est, décuplant les difficultés engendrées par le blocus.

De retour à La Comandancia, la délégation a rencontré les musiciens du Quinteto Rebelde, dont les contributions sur le front de la culture font désormais partie de l'histoire de l'armée rebelle dirigée par Fidel Castro dans les montagnes. Hardial Bains explique dans le livre les explications données par les membres de du Quinteto Rebelde: « Durant la guerre, Fidel Castro leur proposa d'accompagner les guérilleros dans les affrontements car ainsi, en plus d'inspirer les rebelles, cela sèmerait la peur chez l'ennemi. Et donc, on installa des hauts parleurs, munis d'une petite génératrice, et le quintette joua un rôle important dans la guerre révolutionnaire. Quatre des membres originaux font encore partie du groupe et ils continuent de jouer les vieux chants révolutionnaires en plus des chants nouveaux. Les vieux chants exaltent l'héroïsme des guérilleros et décrivent le visage de l'ennemi et les nouveaux chants sont dédiés à la lutte actuelle du peuple cubain contre le blocus américain et pour surmonter les difficultés de la période spéciale. [...] »


Le Quinteto Rebelde se produit au milieu d'autres combattants de l'Armée
rebelle dans la Sierra Maestra, dont Fidel Castro. À droite : le groupe célèbre son 60e anniversaire en mai 2018.

Se remémorant la visite à La Comandancia, Hardial Bains écrit :

« Il est évident que le monde n'est pas aussi ordonné et aussi planifié qu'on le voudrait. Si tout était prévu à l'avance, dans le moindre détail, sans rien laisser à l'imagination, nous ne serions pas des êtres humains. À quoi servent les êtres humains sans la tâche d'humaniser l'environnement ? La révolution, le mode de développement de la société, n'est pas connue à l'avance dans tous ses détails, dans toute sa splendeur et dans tout son drame ; il est impossible d'en prévoir tous les aspects, même si on en connaît à l'avance toutes les caractéristiques essentielles. Qu'apporte la révolution au monde si son produit existe déjà ? Il n'est pas possible de savoir à quoi ressemblera exactement le nouveau qui se crée. La préparation se fait à mesure qu'on avance. Nous apprenons en le faisant et la théorie et les plus grandes réalisations passées de l'humanité nous servent de guide. »

Le rôle de la culture dans la consolidation de la Révolution cubaine rappelle ce qu'écrit le camarade Bains pour résumer la visite de la délégation du Parti en 1995 : « Si on me demandait ce que signifie le mot Cuba après cette visite [...], je dirais que pour moi le mot Cuba signifie peuple d'un nouveau monde, d'un monde en éveil qui voit son potentiel et la nécessité de s'affirmer. Cuba signifie trouver des solutions aux problèmes du peuple et ne jamais abandonner, ne jamais succomber aux difficultés. »

Commander En visite à Cuba

Ce livre comprend trois essais. Dans le premier, En visite à Cuba – 1992, l'auteur donne son point de vue sur la « Période spéciale », nom donné aux circonstances dans lesquelles les Cubains ont dû lutter pour survivre, à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique et des pays de l'Europe de l'Est. Le deuxième essai, Revirement de la situation en solidarité avec Cuba – 1994, est le fruit de l'inspiration et des expériences partagées par l'auteur lors du premier rassemblement mondial de solidarité avec Cuba. Le troisième essai, En visite à Cuba – 1995, présente les réflexions d'Hardial Bains sur la « Période spéciale » au cours d'un deuxième voyage. « On pourrait croire que le récit relève du songe ou de l'illusion si ce n'était de cette réalité si évidente et si émouvante que l'auteur parvient à expliquer dans son essence et sa dialectique avec tant d'objectivité. »

Pour en commander un exemplaire, envoyez un chèque ou un mandat de 12 dollars à : Centre national de publications, case postal 264, succursale Adelaide, Toronto, Ontario, M5C 2J8.


L'ambassadeur de Cuba au Canada, Son Excellence Rodrigo Malmierca Díaz, s'adresse
à la foule réunie à l'ambassade de Cuba à Ottawa, qui comptait également des musiciens, des poètes et des artistes.

La Journée de la culture cubaine est célébrée lors du Festival du film latino-américain de Toronto, le 20 octobre 2024.

Des éducateurs cubains en Guinée équatoriale célèbrent la Journée de la culture,
le 19 octobre 2024.

L'ambassade cubaine au Honduras célèbre la Journée de la culture, le 20 octobre 2024.


Vidéo : « Quinteto Rebelde, l'arme la plus puissante de la Sierra Maestra »,
sortie à l'occasion du 60e anniversaire du groupe en mai 2018
(D'après des informations de Prensa Latina, Radio Havana Cuba, En visite à Cuba)



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Samedi 26 octobre 2024

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