Élections présidentielles aux États-Unis
L'histoire est du côté du peuple
L'élection présidentielle américaine prouve que les cercles dirigeants ne peuvent pas contrôler les rivalités et les conflits dans leurs rangs. Il leur est impossible de prédire le résultat de l'élection. Cela augmente la probabilité d'une guerre civile ouverte et violente au pays et davantage de guerres impérialistes à l'étranger, quel que soit le vainqueur de l'élection de novembre, Kamala Harris ou Donald Trump. Les développements mettent également en évidence le rôle décisif des peuples et de leur résistance dans la résolution de la situation en leur faveur.
Si les élections servent à
aligner les électeurs derrière Harris ou Trump, les peuples
persistent à s'organiser indépendamment, en parlant en leur
propre nom pour faire respecter leurs droits. À cet égard,
l'opposition au génocide américano-sioniste et le soutien à la
Palestine restent au premier plan.
Alors que la campagne à l'élection présidentielle entre dans son dernier tour de piste, nous assistons à une multiplication des efforts pour faire dérailler la lutte des peuples pour s'investir du pouvoir de décider comme solution au génocide américano-sioniste, dont les deux candidats à la présidence sont coupables, et au dysfonctionnement des institutions. Les candidats et leurs programmes ont envahi les ondes. Les peuples sont censés renoncer à leur position Pas de soutien au génocide ! Pas en notre nom ! face aux crimes et aux guerres des États-Unis. Ils sont censés au contraire s'en remettre aux candidats pour que la situation change et l'histoire a montré à maintes reprises que cela signifie en pratique que le changement en faveur du peuple est toujours la première victime.
Aucune des factions de la classe
dirigeante ne semble consciente du niveau actuel de conscience
collective de la classe ouvrière et du peuple des États-Unis,
qui repose sur leur expérience à parler en leur propre nom et à
défendre leurs droits et les droits de tous et toutes. Le sens
de l'internationalisme du peuple américain, qui soutient les
luttes des peuples du monde contre l'impérialisme américain et
ses guerres de destruction et de génocide, est au centre de
toutes ses luttes. Il a fait sien l'esprit résolu des
Palestiniens, pour qui la résistance est un honneur et un
devoir. Ce sont les noms des personnes massacrées en Irak, en
Afghanistan, en Palestine, au Liban et dans d'autres pays qui
sont portés sur les bannières dans les grandes manifestations
populaires. C'est leur lutte pour l'autodétermination. La voie
unie du peuple américain contre le génocide américano-sioniste
reste au centre d'attention.
Pour contrer la colère généralisée contre les institutions dysfonctionnelles actuelles, chez les jeunes en particulier qui sont à la recherche d'alternatives, et pour tenter d'amenuiser les tensions qui divisent la classe dirigeante, Kamala Harris et Donald Trump cherchent à faire mousser le chauvinisme américain. Ils parlent de « rendre sa grandeur à l'Amérique », du « plus grand pays du monde » et disent « la patrie avant le parti ». Ils cherchent à créer des divisions entre les travailleurs américains et les travailleurs à l'étranger, notamment en s'attaquant aux immigrants et aux réfugiés.
Au centre de leurs campagnes il y a la notion que les États-Unis doivent être le dirigeant indispensable et que leur président doit décider de ce qui est bon pour le monde, de qui est ou n'est pas terroriste, anti-américain ou une « menace pour la sécurité nationale », à punir et à soumettre à des formes de violence extrême.
Kamala Harris, en particulier, est mise de l'avant dans l'espoir qu'elle puisse apaiser la résistance et la colère contre le système dysfonctionnel et antidémocratique et prévenir une guerre civile ouverte. On la dit « nouvelle », parce qu'elle est issue d'une minorité, d'une « classe moyenne », et qu'elle est « pour le peuple ». Son rôle de procureure, où elle se présentait comme « Kamala Harris, pour le peuple », est mis de l'avant. Cette démarche vise en partie à propager l'idée que l'État est au service du peuple.
Ceci est fait en partie pour promouvoir l'idée que l'État
défend le peuple, alors qu'en fait le système judiciaire
lui-même, que Kamala Harris a représenté en tant que procureure,
est connu pour promouvoir l'incarcération en masse et laisser
les tueurs s'en tirer à bon compte lorsqu'il s'agit de crimes
commis contre le peuple. Le fait que ce système rend une justice
de classe au service de la classe dirigeante est une évidence.
Les Américains organisés, sur quelque base que ce soit,
envisagent des alternatives, la nécessité d'une nouvelle
constitution avec de nouvelles institutions qu'ils auront
eux-mêmes créées. Ils s'élèvent contre le maintien d'un État de
droit favorable à la guerre, hostile au peuple et incapable de
résoudre les problèmes dans leur pays et à l'étranger. Pour que
le changement ne soit pas la victime encore une fois, le peuple
américain se bat pour une voie à suivre qui réponde à ses
intérêts et à sa volonté de gouverner et de décider.
Quand Harris, Obama, Clinton, les généraux de l'armée et bien
d'autres encore parlent surtout de la nécessité de défendre la
Constitution américaine comme clé pour faire avancer les choses,
ils cherchent en fait à bloquer cette aspiration du peuple à de
nouvelles institutions. Mais la conscience populaire est telle
que la Constitution est de plus en plus reconnue pour son
compromis avec l'esclavage et l'oligopole, avec les riches
propriétaires, contre le pouvoir du peuple. Les Américains sont
de plus en plus conscients que c'est l'État et ses institutions
qui posent problème, car ils sont antidémocratiques, non
représentatifs et irréparables.
Les arrangements de la gouvernance imposent une élite dirigeante
qui gouverne au-dessus de la majorité et contre la majorité.
Cela inclut les prérogatives présidentielles pour permettre au
président d'« exécuter » sa fonction, des pouvoirs qui
aujourd'hui augmentent considérablement et sont utilisés en
toute impunité. Le serment d'allégeance de Harris, de Trump et
des oligopoles dominants qu'ils représentent est envers le
maintien de l'État organisé contre le peuple.
Les peuples disent NON ! et continuent de s'exprimer, de dire à
qui veut l'entendre que le génocide, le racisme et les guerres
ne sont Pas en notre nom ! Cela contribue à leur
émancipation politique.
Les peuples sont de plus en plus conscients que c'est l'État et ses institutions qui sont le problème. Ils sont antidémocratiques, non représentatifs et irrémédiables. Ils envisagent des alternatives, la nécessité d'une nouvelle constitution avec de nouvelles institutions qu'ils auront eux-mêmes créées — et non le maintien d'une constitution dépassée et incapable de résoudre les problèmes qu'elle contribue elle-même à créer. Pour que le changement ne soit pas la victime, les peuples se battent pour trouver une voie qui serve leurs intérêts et réponde à leur volonté de gouverner et de décider.
Cet article est paru dans
Jeudi 24 octobre 2024
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