Le Mouvement des non-alignés convoque une réunion spéciale sur la Palestine

Le Comité Palestine des ministres des Affaires étrangères du Mouvement des non-alignés a convoqué une réunion en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New-York le 26 septembre pour discuter de la Palestine. Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a dit que les récents développements en Palestine et la résistance à Gaza et en Cisjordanie montrent une fois de plus que l'idée d'éliminer le mouvement de résistance palestinienne et le Hamas, en tant que mouvement de libération conçue pour combattre l'occupation, est illusoire.

« Au cours de cette année, le régime d'apartheid d'Israël a commis des crimes de toutes sortes en Cisjordanie et dans d'autres territoires palestiniens, en plus de l'occupation illégale à long terme, des politiques et des pratiques génocidaires, des attaques et de la violence brutales contre les civils palestiniens, y compris les femmes et les enfants », a dit le ministre iranien.

La République islamique de l'Iran, qui appuie de façon constante et sincère la cause palestinienne et qui, en tant qu'acteur responsable envers la paix et la sécurité tant internationales que régionales, appelle le Comité Palestine du Mouvement des non-alignés à envoyer un message clair en appui à la lutte légitime de cette nation pour la liberté et l'indépendance. On s'attend à ce que le comité fasse des recommandations et adopte des mesures significatives à l'issue de cette réunion, y compris :

1) un cessez-le-feu immédiat, global et inconditionnel à Gaza et l'arrêt de toutes les atrocités et agressions contre les Palestiniens et d'autres nations dans la région ;

2) un appel au retrait immédiat et intégral du blocus inhumain qui perdure depuis 17 ans à Gaza ;

3) la libération de tous les prisonniers et détenus palestiniens ;

4) l'obligation du régime israélien de se retirer de façon immédiate, intégrale et inconditionnelle de Gaza et d'assurer le retour sécuritaire, sans entraves et dans la dignité de tous les Palestiniens qui ont été déplacés ;

5) des sanctions commerciales et sur les armes immédiates contre le régime israélien afin de forcer l'occupant à complètement arrêter son invasion de Gaza et à se conformer à ses obligations internationales et juridiques, y compris ses obligations en vertu du droit humanitaire et humain international ;

6) un soutien à la mise en oeuvre des mesures conservatoires selon les ordonnances de la Cour internationale de justice issues du procès intenté par l'Afrique du Sud en vertu de la Convention sur le génocide, ainsi que les poursuites judiciaires et les demandes de mesures punitives contre tout représentant israélien impliqué dans le génocide et les crimes contre l'humanité.

L'ambassadeur Araghchi a conclu en disant : « La paix et la sécurité ne se réaliseront pas dans la région sans mettre fin à l'occupation et sans reconnaître et mettre en pratique les droits inaliénables des Palestiniens, y compris leur droit à l'autodétermination. »

Déclaration du ministre des Relations extérieures
de la République de Cuba

Le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, a fait la déclaration suivante à la réunion du Comité Palestine des non-alignés :

Nous apprécions la convocation opportune de cette réunion ministérielle de notre Mouvement.

Nous réitérons notre solidarité inébranlable avec le peuple frère de Palestine dans sa lutte continue pour l'exercice de ses droits inaliénables contre l'occupation israélienne de son territoire et l'agression à Gaza.

Le Mouvement des non-alignés devrait continuer d'exiger une solution globale, juste et durable au conflit israélo-palestinien par la création de deux États qui permettraient au peuple palestinien d'exercer son droit à l'autodétermination et d'avoir un État libre et souverain dans les frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale et le retour des réfugiés et des personnes déplacées.

L'escalade actuelle du génocide et de la violence contre la Palestine est la conséquence de plus de sept décennies de violation permanente des droits inaliénables du peuple palestinien et de la politique agressive et expansionniste d'Israël.

Ce qui se passe dans les territoires palestiniens occupés est une honte pour l'humanité et doit cesser immédiatement.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté le meurtre de civils, en particulier de femmes, d'enfants et de travailleurs humanitaires du système des Nations unies, les bombardements aveugles contre la population de Gaza et la destruction de maisons, d'hôpitaux et d'infrastructures civiles, ainsi que l'interruption de services tels que l'eau, la nourriture, l'électricité et le carburant pour la population palestinienne.

Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans les territoires palestiniens illégalement occupés afin de mettre un terme à l'agression commise par Israël en toute impunité et avec la complicité du gouvernement des États-Unis.

Israël viole toutes les résolutions de l'ONU et toutes les obligations qui lui incombent en tant que puissance occupante en vertu de la Quatrième Convention de Genève, car il est convaincu que la paralysie du Conseil de sécurité sur cette question lui permettra de continuer de se soustraire à ses responsabilités.

Le Conseil de sécurité doit se montrer à la hauteur de son mandat et mettre fin à l'impunité d'Israël, puissance occupante, dont les États-Unis sont historiquement les complices et les principaux fournisseurs d'armes. Nous réaffirmons notre soutien invariable à l'incorporation rapide de l'État de Palestine en tant que membre à part entière des Nations unies et nous condamnons l'utilisation du droit de veto par les États-Unis, qui ont à plusieurs reprises entravé les actions de cet organe des Nations unies et empêché la réalisation de cette juste aspiration du peuple palestinien, sapant ainsi la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Cuba contribuera autant que possible à tous les efforts internationaux légitimes visant à mettre un terme à ce génocide.

À cet égard, notre pays a décidé d'intervenir en tant qu'État tiers dans la procédure engagée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice en ce qui concerne les violations des obligations d'Israël en vertu de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Chaque minute d'impunité, de passivité et de silence coûtera la vie d'autres victimes innocentes. La communauté internationale doit agir maintenant.

(Traduction : LML)



Cet article est paru dans
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29 septembre 2024

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