Près de 90 % de l'aide humanitaire a été refusée ou entravée en septembre
Près de 90 % des mouvements coordonnés d'aide humanitaire entre le nord et le sud de Gaza ont été soit refusés ou entravés ce mois-ci par Israël, selon les Nations unies.
« Les mouvements d'aide humanitaire à Gaza continuent de connaître d'importantes obstructions », a dit le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric lors d'un point de presse vendredi, le 27 septembre. « Près de 90 % des mouvements coordonnés d'aide humanitaire entre le nord et le sud de Gaza au mois de septembre ont été soit refusés, soit entravés. »
Il a dit que les Palestiniens déplacés continuent de vivre « dans des conditions catastrophiques » et que celles-ci ne peuvent que se détériorer avec l'arrivée prochaine de températures hivernales accompagnées de pluie et de froid.
« Ce sera le deuxième hiver que les civils de Gaza auront à subir » dans ces conditions, a souligné le porte-parole de l'ONU.
Des évaluations récentes de la situation dans deux refuges collectifs à Deir al Balah et Khan Younès ont révélé qu'aux deux endroits les communautés déplacées « vivent dans des refuges surpeuplés et manquent de produits de nettoyage, d'hygiène et de couches ainsi que de lait maternisé pour les bébés ».
En Cisjordanie
Le porte-parole de l'ONU rapporte également qu'en Cisjordanie le nombre « d'obstacles au mouvement interne » déployés par les forces israéliennes avait augmenté de plus de 20 % depuis juin de l'année dernière.
« L'impact cumulatif de l'obstruction au mouvement est dévastateur, car cela accroît la fragmentation en Cisjordanie, entravant l'accès de milliers de résidents à leur gagne-pain et aux services, souligne-t-il. Cela aggrave les conditions de vie qui sont déjà difficiles. »
En seulement une semaine – entre les 17 et 23 septembre –, 11 Palestiniens ont été tués, dont deux enfants, a-t-il dit, ajoutant qu'il y a aussi eu des échanges de tirs de feu et une frappe aérienne.
Pendant ce temps, les services de santé en Cisjordanie ont aussi été perturbés par les actions d'Israël.
Se référant à l'Organisation mondiale de santé, Stéphane Dujarric a dit que du 7 octobre de l'année dernière au 30 juillet de cette année, 527 attaques – y compris des entraves à l'accès, le recours à la force, les détentions et les fouilles militaires – contre des établissements de santé de la région ont été rapportées.
« Ces attaques ont touché 54 établissements de santé, y compris 20 cliniques mobiles ainsi que 365 ambulances », dit-il.
Le Liban
Sur le front libanais, le porte-parole de l'ONU affirme que « la récente escalade au pays est catastrophique, et l'explosion de la violence se répand dans des zones qui jusque-là n'avaient pas été touchées ».
Il y a eu par conséquent « une destruction massive » de maisons et d'infrastructures partout au Liban.
Il rapporte qu'en moins d'une semaine, « près de 700 vies humaines ont été fauchées, des milliers de personnes ont subi des blessures et près de 120 000 personnes ont été déplacées, et ces nombres continuent d'augmenter en ce moment-même », en raison des attaques d'Israël.
Il a dit que les principaux besoins sont « des refuges sécuritaires, des nécessités de base, des soins de santé, de l'aide financière et des services de protection ».
Au total, depuis octobre 2023, plus de 1500 civils ont été tués au Liban et 200 000 personnes ont été forcées de fuir leur maison, selon Stéphane Dujarric.
(Palestine Chronicle, le 28 septembre 2024)
Cet article est paru dans
29 septembre 2024
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