L'Assemblée générale des Nations unies appelle Israël à mettre fin à l'occupation de la Palestine
Le 18 septembre, l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté à une écrasante majorité une résolution appelant à la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens dans un délai d'un an et à l'imposition de sanctions en cas de non-respect de cette résolution.
La résolution de l'AGNU a été adoptée par 124 pays pour, 14 contre et 43 abstentions, dont le Canada.
Comme de nombreux pays l'ont souligné dans leur intervention, la résolution affirme la justesse de la cause palestinienne et représente la reconnaissance internationale du droit du peuple palestinien à l'autodétermination en tant que droit naturel, juridique et historique. La résolution adopte une position claire selon laquelle l'ONU ne peut permettre que l'occupation « se poursuivre encore longtemps ».
Voici quelques-unes des réactions de pays et d'organisations internationales à ce vote :
L'ambassadeur de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a qualifié le vote de tournant « dans notre lutte pour la liberté et la justice ». « Il envoie un message clair : l'occupation israélienne doit cesser dès que possible et le droit du peuple palestinien à l'autodétermination doit être réalisé », a-t-il déclaré.
Comme on pouvait s'y attendre, l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU a qualifié la résolution d'« unilatérale », soulignant qu'elle ne reconnaît pas que le Hamas, « une organisation terroriste », exerce toujours le pouvoir à Gaza et qu'Israël « a le droit de se défendre ». En fait, une puissance occupante n'a pas ce droit inhérent et Israël n'a aucun droit à cet égard car, depuis sa création, il viole les conditions contenues dans sa résolution fondatrice.
« Cette résolution n'apportera pas de progrès tangibles aux Palestiniens, a déclaré l'ambassadrice américaine. En fait, elle pourrait à la fois compliquer les efforts visant à mettre fin au conflit à Gaza et entraver la relance d'une solution fondée sur la coexistence de deux États, tout en ignorant les préoccupations très réelles d'Israël en matière de sécurité. »
L'ambassadeur d'Israël auprès des Nations unies a déclaré que le vote était « une décision honteuse qui soutient le terrorisme diplomatique de l'Autorité palestinienne ».
« Au lieu de marquer l'anniversaire du massacre du 7 octobre en condamnant le Hamas et en appelant à la libération des 101 otages restants, l'Assemblée générale continue de danser sur la musique de l'Autorité palestinienne, qui soutient les assassins du Hamas », a-t-il déclaré.
Jassim Muhammad Al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, s'est félicité de l'appel lancé par l'Assemblée générale des Nations unies à Israël pour qu'il mette fin à l'occupation de la Palestine.
Cet appel, dit-il, « confirme le droit du peuple palestinien de réclamer ses terres occupées » et montre que les actions d'Israël, notamment l'expansion des colonies, ne sont pas reconnues aux niveaux régional et international.
Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 États à majorité musulmane, a déclaré que la décision de l'Assemblée générale des Nations unies « exprime le consensus international » sur le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à la création d'un État indépendant et souverain.
L'OCI appelle également la communauté mondiale à « prendre des mesures individuelles et collectives » pour veiller à ce qu'Israël respecte ses obligations en vertu du droit international.
Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré dans un communiqué : « L'Assemblée générale des Nations unies a fermement réaffirmé son engagement à accorder au peuple palestinien le droit à l'autodétermination, y compris son droit à un État indépendant et souverain, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies. »
Ce vote isole encore davantage Israël, dix jours avant que les chefs d'État et de gouvernement ne se rendent à la session annuelle de l'Assemblée générale, le 28 septembre.
(Info ONU)
Cet article est paru dans
Volume 54 Numéro 13 - 20 septembre 2024
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