Condamnons les attentats terroristes d'Israël au Liban

Le secrétaire général du Hezbollah s'exprime sur les récents attentats terroristes

Le 18 septembre, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyid Hassan Nasrallah, a présenté ses condoléances aux familles des martyrs et des blessés de l'attentat meurtrier perpétré par les sionistes israéliens à l'aide de téléavertisseurs. Il a qualifié l'attaque d'« opération terroriste majeure, d'acte de génocide et de massacre », équivalant à une « déclaration de guerre ».

L'attaque du premier jour, le 17 septembre, a consisté à faire exploser des milliers de téléavertisseurs. Le chef du Hezbollah a déclaré qu'elle avait été menée « sans tenir compte d'aucune règle ni d'aucune morale ». Il a également évoqué la seconde attaque, le lendemain, au cours de laquelle l'occupant israélien a fait exploser des milliers de récepteurs radio portatifs, ou walkie-talkies, la qualifiant de seconde tentative de l'occupation israélienne de tuer des milliers de personnes.

En deux jours, l'ennemi israélien a tenté de tuer plus de 5 000 personnes « en deux minutes, sans se soucier de quoi que ce soit », a-t-il dit. Il a condamné l'indifférence dont les attaquants ont fait preuve à l'égard des lieux civils où se trouvaient de nombreux porteurs d'engins. Il a exprimé sa gratitude pour les efforts déployés par la population de Beyrouth pour atténuer la gravité des blessures.

Le chef de la Résistance a souligné que l'agression a fait « des dizaines de martyrs, dont des femmes et des enfants », et des milliers de blessés. « L'ampleur réelle de l'agression se révèlera avec le temps », a déclaré Hassan Nasrallah.

Dans ses remarques, le chef du Hezbollah a souligné la planification méticuleuse de l'attaque et expliqué que l'ennemi avait piégé 4000 téléavertisseurs dans l'intention manifeste de tuer 4000 personnes en une seule minute. Malgré la gravité de l'attaque, dans de nombreux cas les blessures ont été légères, un certain nombre de téléavertisseurs étant hors service ou n'ayant pas été pas distribués au moment de l'explosion, a-t-il précisé.

Qualifiant l'attentat de « grande opération terroriste », Hassan Nasrallah a déclaré : « Nous avons formé des comités d'enquête et nous examinons attentivement tous les scénarios, hypothèses et possibilités. » Il a ajouté que l'enquête porterait sur tous les aspects de l'attaque, depuis l'usine où les engins ont été fabriqués jusqu'à la façon dont ils ont abouti entre les mains des utilisateurs, l'objectif final étant de parvenir à une conclusion définitive.

« Il ne fait aucun doute que nous avons subi un coup dur sur le plan sécuritaire et humanitaire, sans précédent dans l'histoire de notre Résistance, a-t-il déclaré. Nous avons reçu un coup dur, mais c'est la guerre. Nous reconnaissons que l'ennemi a la suprématie technologique, d'autant plus qu'il est soutenu par les États-Unis et l'Occident collectif.

« Nous serons plus fermes et plus déterminés à surmonter tous les dangers, et il est très important que de tels coups n'ébranlent pas notre volonté » , a-t-il ajouté. Il a salué l'efficacité du front libanais à faire pression sur l'occupation israélienne, comme en témoignent ses récentes actions et déclarations.

L'efficacité du front nord

Lorsqu'il s'est adressé au peuple libanais et au monde entier le 18 septembre, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyid Hassan Nasrallah, a déclaré que le Front nord du Mouvement de résistance était le fléau des sionistes.

Soulignant l'efficacité du Front nord, il a dit : « Le fait que l'ennemi qualifie la situation dans le nord de première défaite historique d'Israël est une preuve de plus de l'efficacité de notre front. » En outre, il a noté que la mobilisation des forces israéliennes dans le nord met en évidence la « grave menace à laquelle il est confronté sur ce front », qu'il a décrit comme l'un des fronts les plus importants dans la guerre d'usure régionale en cours.

« L'ennemi a admis avoir perdu le Nord, ce qui oblige le premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Sécurité Yoav Gallant à trouver une solution à la situation difficile que constitue le front Nord », a ajouté le chef de la Résistance. Selon lui, ce front constitue « l'un des atouts les plus importants dans les mains de la Résistance palestinienne dans les négociations visant à mettre fin à l'agression contre Gaza ».

Hassan Nasrallah a également révélé que le Hezbollah avait subi « des pressions considérables et de nombreuses menaces » pour le forcer à interrompre les opérations sur le front nord et que l'explosion de dispositifs de communication au cours des journées du 17 et du 18 septembre s'inscrit dans cette lignée. Le 17 septembre, « nous avons été informés par de nombreux canaux officiels et officieux de la nécessité de cesser de soutenir Gaza et de frapper 'Israël' à partir du nord", a-t-il déclaré, réaffirmant toutefois la détermination du Hezbollah : « Nous ne devons pas succomber à ces menaces ni cesser de soutenir Gaza. »

Le chef du mouvement de résistance a également averti que les actions de l'occupant israélien aggraveront la situation des colons déplacés du nord et réduiront la possibilité de leur retour. Il a également réaffirmé l'engagement du Hezbollah à soutenir Gaza, la Cisjordanie et le peuple palestinien et ajouté que la Résistance « veillera à ce que l'ennemi ne parvienne pas à atteindre ses objectifs ».

Hassan Nasrallah a fait l'éloge du moral et de la ténacité des blessés des attentats de mardi et mercredi les 17 et 18 septembre, soulignant leur détermination à retourner sur le champ de bataille. Il a également noté que l'occupant israélien avait cherché à « détruire l'infrastructure de la Résistance et à affecter le plus grand nombre possible de dirigeants tout en provoquant un chaos et une faiblesse extrêmes, ce qu'il n'a pas réussi à faire ».

Les dirigeants israéliens mènent leur pays à l'abîme

Abordant la stratégie plus large des dirigeants israéliens, Hassan Nasrallah a mis en doute la capacité du premier ministre Netanyahou à résoudre la crise des déplacements dans le nord : « Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou peut-il renvoyer les colons dans le nord ? Nous relevons ce défi en sachant pertinemment qu'il ne le peut pas, quoi qu'il fasse. »

Le chef de la résistance a souligné que la seule façon pour l'ennemi de faire revenir les colons déplacés serait de mettre fin à l'agression contre Gaza et en Cisjordanie occupée. Il a promis que le front libanais ne cesserait pas ses opérations jusqu'à ce que l'agression prenne fin, « quels que soient les sacrifices et les répercussions ».

Sayyid Hassan Nasrallah a ensuite critiqué la stratégie militaire israélienne, en particulier la suggestion du commandement du Nord d'établir un cordon de sécurité. « La suggestion insensée du commandant du nord d'établir un cordon de sécurité nous fait espérer qu'ils la mettent à exécution afin que leurs chars soient plus faciles à atteindre », a-t-il répondu, ajoutant que le Hezbollah était « à l'affut de ces blindés » et qu'il accueillait favorablement tout mouvement de ce type, le considérant comme une « occasion historique en or » de frapper.

« Si l'ennemi établit un cordon de sécurité, il doit comprendre qu'il sera pris en embuscade et que la zone se transformera en marécage et en bourbier dans lequel il s'enfoncera », a averti Hassan Nasrallah. Quant aux représailles que préparent le Hezbollah, ils resteront un secret bien gardé dans nos cercles fermés et l'ennemi israélien ne le saura que le moment venu, a-t-il dit.

Sayyid Nasrallah a critiqué le leadership de Benjamin Netanyahou et de Yoav Gallant, le qualifiant de « chaotique et stupide », prédisant qu'il « mènera l'occupant vers l'abîme et l'effondrement du troisième temple ».

Le chef de la Résistance a promis que l'occupation israélienne aura affaire à un acte de représailles retentissant, à la fois prévisible et imprévisible. « La réponse sera juste et déroutante. »

(Al Mayadeen)

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Volume 54 Numéro 13 - 20 septembre 2024

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