Importante journée d'action nationale au Québec le 23 septembre

Toutes et tous avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public!

Les conventions collectives du secteur public au Québec sont échues depuis le 31 mars. Les travailleurs du secteur public sont confrontés à l'offensive antisociale la plus brutale et résistent. Leurs syndicats ont à nouveau formé un front commun pour faire connaître leurs revendications, leurs conditions de travail et le besoin urgent d'un financement public du secteur public à la hauteur des besoins de la société. Cinquante ans après la formation du premier Front commun en 1972, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ont uni leurs forces afin de négocier en alliance et parler d'une seule voix pour cette ronde de négociation.

Le Front commun a appelé à une grande manifestation nationale le 23 septembre à Montréal et y convie tout le monde : « Toutes celles et tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, qui connaissent des travailleuses et des travailleurs de nos réseaux, qui veulent soutenir notre lutte et manifester l'importance qu'ils accordent aux services publics, ce sera le moment de le crier haut et fort. Nous aurons besoin de toutes les voix possibles pour se joindre à la nôtre ! »

Le Front commun affirme que l'état des réseaux publics au Québec nécessite des solutions ambitieuses et de l'ouverture aux propositions des travailleuses et des travailleurs. Pour mettre un frein à la saignée des réseaux publics, il compte améliorer les conditions de travail pour attirer du personnel et retenir celui déjà en poste – tant en éducation que dans la santé et les services sociaux et qu'en enseignement supérieur. À contre-courant de cette vision il y a celle du gouvernement. Pour servir des intérêts privés étroits qui se disputent les fonds publics, le gouvernement mène des attaques frontales contre le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP) afin de libérer des fonds qu'il s'empressera d'écouler. Cela accélère le départ d'un nombre important d'employés qui approchent de l'âge de la retraite et qui doivent partir pour protéger les pensions sur lesquelles ils ont compté toute leur vie. Les travailleurs du secteur public savent qu'ils ne seront pas remplacés parce qu'ils savent que le gouvernement est déterminé à détruire le système public et à servir les fournisseurs privés qui font des profits avec des contrats garantis par le gouvernement pour leurs services.

On sait déjà qu'un système public est bien moins coûteux que ce qu'il en coûte pour financer les profits garantis des fournisseurs privés. Et tout le monde sait également qu'un système public peut être administré de manière très efficace s'il est doté des dernières avancées technologiques et si l'on fait de la place à l'épanouissement du facteur humain/conscience sociale.

Les porte-parole du Front commun affirment : « Pour nous qui avons, tout au long de la crise, tenu les réseaux de l'éducation, de la santé et des services sociaux, de l'enseignement supérieur et des organismes gouvernementaux à bout de bras, la pandémie a mis en évidence et a aggravé les problèmes hérités de décennies d'austérité : désuétude des installations, désorganisation des réseaux, lourdeur administrative, manque de personnel et surcharge de travail. Malgré les incertitudes, les improvisations et les décrets d'urgence, nous sommes restés debout. » Soulignant l'insoutenabilité de la situation créée par le refus de responsabilité sociale du gouvernement, la déclaration du Front commun soutient que c'est la remarquable capacité d'adaptation et l'engagement des travailleurs qui ont permis de maintenir le système à flot malgré le manque de ressources et les mauvaises conditions de travail.

Sur la question des demandes salariales, le Front commun souligne qu'après des décennies d'austérité, de compressions et de gels des salaires, les demandes des travailleurs du secteur public en matière de salaires et de conditions répondant à la vie d'aujourd'hui sont justifiées et qu'un rattrapage est essentiel pour assurer la pérennité des services publics.

La déclaration rappelle que les organisations qui forment le Front commun ont reçu le mandat unanime de planifier, dès la rentrée scolaire, le recours stratégique à la grève, ce à quoi il se consacre depuis plusieurs semaines. Les syndicats du secteur public soulignent que le Front commun est une réponse aux stratégies de division du gouvernement, qui ne font que nuire aux réseaux publics. « Au-delà des tractations de négociations, il y a un manque flagrant de la part du gouvernement de vision sociale à long terme », affirment-t-ils.

Tout en oeuvre pour faire de la manifestation du 23 septembre une déclaration retentissante que le gouvernement doit répondre aux revendications des travailleurs du secteur public !


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Numéro 52 - 22 septembre 2023

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