Message aux membres de l'unité de négociation des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de Toronto
Le 7 septembre, avant l'assemblée générale provinciale de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) sur l'idée de renoncer au droit de grève dans cette ronde de négociations et de recourir à l'arbitrage de différends exécutoire, l'exécutif du District 12 de la FEESO, qui représente les enseignantes et les enseignants des écoles secondaires des écoles publiques de Toronto, a publié une déclaration :
Après une discussion approfondie et complète, le comité exécutif de l'unité de négociation des enseignants de Toronto (TTBU) a adopté à l'unanimité la motion suivante :
« Qu'il soit résolu que l'exécutif de la TTBU s'oppose à la voie de l'arbitrage de différends exécutoire suivie par OSSTF/FEESO ».
Nous sommes préoccupés par la poursuite de l'arbitrage différends exécutoire.
Tout d'abord, nous sommes préoccupés par l'impact sur les négociations locales.
Nous sommes préoccupés par le fait de nous engager volontairement dans un processus d'arbitrage obligatoire qui élimine notre droit de grève ou d'entreprendre d'autres actions professionnelles comme le retrait sélectif de services. Le droit de grève ou de retrait de services est l'une des pierres angulaires du mouvement syndical et a fait l'objet d'une lutte acharnée au fil des ans. Renoncer volontairement à ce droit pourrait créer un dangereux précédent pour les travailleurs de l'éducation et l'ensemble du mouvement syndical.
Il est également important de souligner la différence entre l'arbitrage obligatoire et accepter sur une base volontaire un arbitrage exécutoire avant que d'autres options pour parvenir à un accord aient été tentées. Reconnaissant que les travailleurs essentiels ne sont pas en mesure de prendre des mesures pour mener des actions, les arbitres ont traditionnellement accordé des gains à ces travailleurs. Ce n'est pas nécessairement le cas lorsque les travailleurs s'engagent volontairement dans le processus.
Les membres sont invités à voter sur cette voie avec peu d'informations sur les détails de l'accord final, contrairement à un vote de ratification où ils auraient des informations claires sur les salaires convenus, les avantages sociaux, la charge de travail, etc. Par cette voie proposée par l'OSSTF/FEESO, les membres ne seront pas en mesure de voter sur l'accord final. En fait, on demande aux membres de voter sur un accord avant qu'il ne soit finalisé.
La poursuite de cette voie représente l'écart le plus important par rapport à l'orthodoxie de la négociation collective d'OSSTF/FEESO jamais entrepris par notre syndicat. Nous craignons que cela ait un impact sérieux sur la solidarité, sur notre capacité à organiser nos membres et sur la mise en place d'actions collectives à l'avenir.
Après mûre réflexion et de nombreuses discussions, l'exécutif de l'unité de négociation des enseignants de Toronto a décidé à l'unanimité que nous ne pouvions pas soutenir cette voie et qu'il fallait en informer les membres avant le début du vote. Notre objectif n'est pas d'indiquer aux membres comment voter, mais de leur faire part de nos préoccupations afin qu'ils puissent prendre leurs propres décisions en toute connaissance de cause. À cette fin, nous vous encourageons à assister aux assemblées générales qui se tiendront au cours des prochaines semaines, notamment une assemblée générale spécifique de la FEESO-Toronto le 20 septembre 2023 à 19 heures.
En solidarité,
L'exécutif de l'unité de négociation des enseignantes et
enseignants de Toronto de la FEESO
Cet article a été publié dans
Numéro 51 - 18 septembre 2023
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