Nos hommages aux pompiers forestiers décédés
De gauche à droite : Devyn Gale, Adam Yeadon, Ryan Gould et Zachery Freeman Muise
Depuis le 13 juillet 2023, quatre travailleurs sont morts au Canada alors qu'ils combattaient des incendies de forêt.
Devyn Gale, de Revelstoke, en Colombie-Britannique, a été frappée par un arbre et tuée dans la lutte contre un incendie près de Revelstoke le 13 juillet. Âgée de 19 ans, Devyn était étudiante en soins infirmiers au campus Okanagan de l'Université de la Colombie-Britannique et en était à sa troisième saison de lutte contre les incendies. Elle était membre du Syndicat des fonctionnaires provinciaux de la Colombie-Britannique (BCGEU).
Adam Yeadon, 25 ans, de Fort Liard, dans les Territoires du Nord-Ouest, a été mortellement blessé le 15 juillet alors qu'il combattait des incendies près de Fort Liard. Adam était membre de la Première Nation Acho Dene Koe. La mort d'Adam est le premier décès d'un pompier depuis 1971 dans les Territoires du Nord-Ouest. Il était pompier forestier depuis plusieurs années. Il était membre de la section locale 13 du Syndicat des travailleurs du Nord, qui fait partie de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).
Quelques jours plus tard, le 19 juillet, Ryan Gould, un pilote d'hélicoptère de 41 ans, est décédé après que son appareil s'était écrasé alors qu'il combattait un incendie près du lac Haig, à l'est de Manning, dans la région de la rivière de la Paix, en Alberta. Ryan était un pilote expérimenté qui luttait contre les incendies depuis une vingtaine d'années.
Zachery Freeman Muise, un pompier de 25 ans originaire de Waterford, en Ontario, a été tué alors qu'il luttait contre un incendie de forêt dans une zone reculée au nord de Fort St. John, le 28 juillet. Il est décédé lorsque le véhicule utilitaire tout terrain qu'il conduisait s'est renversé sur une pente abrupte sur une route de gravier.
Forum ouvrier offre ses sincères condoléances aux familles, collègues et amis de Devyn Gale, Adam Yeadon, Ryan Gould et Zachery Freeman Muise. Ces travailleurs montrent de quoi sont faits les travailleurs, les jeunes et les peuples autochtones ainsi que l'urgence de protéger ceux qui travaillent dans des conditions dangereuses en cette saison des feux sans précédent.
Les médias et les représentants du gouvernement reconnaissent les risques auxquels les travailleurs sont confrontés lorsqu'ils luttent contre les incendies de forêt et le fait qu'il s'agit d'une profession dangereuse, ainsi que le fait que les pompiers qui ont perdu la vie aimaient leur travail et savaient à quel point il était important. En même temps, les médias laissent entendre qu'ils connaissaient les risques qu'ils prenaient et que cela « fait partie du travail ». Ce n'est pas acceptable. Les conditions dans lesquelles les pompiers travaillent sont extrêmement dangereuses, c'est un fait, mais elles sont rendues encore plus dangereuses par le manque de pompiers expérimentés dû aux compressions dans les services publics.
Pour vraiment rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie, il faut agir pour prévenir de tels décès. Les pompiers et les syndicats qui les représentent, les peuples autochtones qui ont une expérience millénaire avec les feux de forêt et les scientifiques qui s'expriment sur la réalité des incendies dans la forêt boréale au XXIe siècle comprennent tous les conditions et savent que le facteur humain, dans la forme d'une mobilisation de toutes les ressources dont dispose la société, doit être mis à contribution. Ils doivent avoir une voix décisive sur ce qu'il faut faire. Il faut leur assurer les conditions de travail et de vie requises pour les services qu'ils rendent.
Cet article a été publié dans
Numéro 45 - 23 août 2023
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