Continuons de faire bloc avec les travailleurs
portuaires de la Colombie-Britannique !

Percée dans le conflit portuaire en Colombie-Britannique



Le 30 juillet, juste après 22 h 00 HAP, le Syndicat international des débardeurs et des magasiniers du Canada (ILWU) a publié une déclaration conjointe avec l'Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA) annonçant qu'ils avaient négocié une entente de principe dans le conflit de travail concernant 30 terminaux portuaires dans la province avec « l'aide du Conseil canadien des relations industrielles ».

Le syndicat recommande à ses membres de ratifier l'entente. Les deux ententes de principe précédentes n'ont pas été approuvées par les travailleurs portuaires. Aucun détail n'a été divulgué et la date du vote de ratification de l'ILWU n'a pas été annoncée publiquement.

Les négociations qui ont mené à l'entente de principe se sont déroulées sous la menace d'un recours aux pouvoirs de police contre les grévistes. L'« aide » du Conseil canadien des relations industrielles dans les négociations s'est faite sur les instructions du ministre fédéral du Travail, Seamus O'Regan, qui lui a ordonné de déterminer si un règlement négocié était possible, en précisant que dans le cas contraire, il devait utiliser les pouvoirs de police du gouvernement pour « imposer un arbitrage définitif et contraignant ». Il a également déclaré que la décision du premier ministre Justin Trudeau, prise le 19 juillet, de rencontrer le « Groupe d'intervention en cas d'incident », une décision qui, selon Radio- Canada, est habituellement réservée aux moments de crise nationale, montrait que « le gouvernement est prêt pour toute option et éventualité ».

Dans un style typique de ceux qui refusent de tenir compte du bien-être des travailleurs canadiens, Seamus O'Regan a déclaré : « L'incertitude ne peut pas continuer. Bien que nos ports de la Colombie-Britannique fonctionnent actuellement, nous avons besoin de stabilité à long terme pour les nombreux travailleurs et entreprises qui en dépendent. »

La majorité des 7 400 travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique avait voté contre l'entente précédente proposée par le gouvernement. La majorité a dit « Non ! » au règlement proposé par le gouvernement parce qu'il ne répondait pas à une ou plusieurs de leurs principales revendications. Leurs principales revendications sont bien connues et se résument à : un ajustement des salaires pour faire face à l'inflation des prix, l'arrêt de la sous-traitance de leur travail et leur mot à dire et un contrôle sur l'introduction de l'automatisation. Dans un communiqué publié le 28 juillet, l'ILWU déclare que les travailleurs exigeaient un accord qui « fonctionne » pour eux et pour l'industrie.

En rejetant la convention proposée par le gouvernement, les travailleurs portuaires ont maintenu leur refus d'être considérés comme des moyens de production jetables pour le profit de quelques-uns. Ils ont droit à la sécurité d'emploi, à la sécurité à la retraite et à un niveau de vie acceptable pour eux-mêmes et pour la communauté. Leurs droits ne peuvent être supprimés et pourraient être satisfaits à l'heure actuelle par l'insertion dans leur convention collective de clauses qui répondent à leurs exigences.

L'Association des employeurs maritimes de la Colombie-Britannique, les médias contrôlés par les monopoles, certains politiciens et groupes de la grande entreprise ne cessent de répéter leur désir de voir le gouvernement Trudeau criminaliser la lutte des travailleurs portuaires et légiférer une convention collective contraignante sans l'approbation des travailleurs.

Les travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique ont reçu un grand soutien national et international. Ils rejettent avec mépris toute manoeuvre dictatoriale du gouvernement. Les travailleurs de tout le pays exigent des règlements obtenus par des négociations et acceptables pour les travailleurs. Dans le cas des travailleurs portuaires, il s'agit de leurs trois principales revendications.

La criminalisation des travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique et l'imposition des termes d'une convention par décret ont été condamnées d'un bout à l'autre du pays. Si les riches et leurs porte-parole politiques veulent éviter des perturbations encore plus importantes de l'économie, aujourd'hui et à l'avenir, il est en leur pouvoir de s'assurer qu'ils répondent aux réclamations que les travailleurs sont en droit de faire.

Les travailleurs sont des êtres humains productifs dont les droits doivent être respectés !

Continuons de nous tenir unis avec les travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique dans leur juste lutte !


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Numéro 41 - 31 juillet 2023

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