Au sujet de la neutralité dans les relations de travail

– Enver Villamizar –

Le gouvernement de l'Ontario, la Commission des relations de travail et les médiateurs qu'elle désigne passent pour neutres, donnant l'impression qu'ils ne favorisent aucune des deux parties. Quelle est la situation actuelle ? Stone Canyon Industries Holdings Inc. montre qu'il n'est pas nécessaire de négocier. Elle utilise son monopole mondial sur l'extraction et le traitement du sel pour extorquer les travailleurs et la communauté.

L'extorsion est la pratique consistant à obtenir quelque chose, en particulier de l'argent, par la force ou la menace. Dans le cas présent, ceux qui pratiquent l'extorsion n'accepteront rien d'autre que la soumission à leur diktat et utilisent à la fois la force et la menace. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour diviser, intimider et faire pression sur les travailleurs, leurs familles et leur communauté dans son ensemble. Ils menacent de se débarrasser des travailleurs et de leurs installations, comme ils l'ont fait à Lindbergh, en Alberta. Au moyen de la force, ils continueront à remplir leurs commandes à partir de leurs autres exploitations comme ils l'ont déjà fait avec les travailleurs de Pugwash, en Nouvelle-Écosse, pour les amener à accepter une convention collective remplie de concessions.

Le recours à des briseurs de grève à la mine et à l'usine d'évaporation de Windsor est presque devenu une question discutable, car le cartel se contente d'honorer les commandes de ses exploitations aux États-Unis et dans d'autres régions du Canada. Ce démantèlement de la production et ces attaques contre les droits des travailleurs sous la forme d'exigences pour affaiblir et même éliminer le syndicat par la sous-traitance sont légaux et autorisés par le droit du travail en vigueur. En fait, seuls les travailleurs ont fait l'objet d'injonctions, d'arrestations et d'enquêtes privées ; l'entreprise a pu poursuivre ses activités en toute impunité.

Les gouvernements Ford et Trudeau ont encouragé l'entreprise en restant silencieux face à cette attaque d'une société de portefeuille étrangère contre les travailleurs de l'Ontario et une ressource naturelle canadienne. Lorsque des cartels étrangers comme ceux de l'industrie des batteries électriques extorquent ces mêmes gouvernements, ceux-ci répondent en leur remettant des milliards de fonds publics. Cette soumission montre à d'autres cartels, comme Stone Canyon, qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent et que les gouvernements agiront à leur service.

Ces cartels ont pris le contrôle des partis politiques au pouvoir et des gouvernements qu'ils forment. Une fiction est créée pour cacher cela, qui promeut l'idée que les gouvernements essaient simplement de créer ou de maintenir des emplois. Les citoyens sont alors censés débattre de la question de savoir s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise politique.

Les riches et les gouvernements dont ils ont pris le contrôle ne voient dans le Canada, son peuple et ses territoires qu'un appendice de la machine de guerre des États-Unis. Les travailleurs se rendent compte que leur sécurité réside uniquement dans leur unité dans la lutte pour les droits de toutes et de tous et dans leur résistance à l'offensive antinationale, antisociale, antiouvrière et proguerre des riches et de leurs gouvernements.


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Numéro 36 - 17 juillet 2023

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