Vingt-deuxième semaine de grève à Sel Windsor

Les travailleurs du sel s'opposent aux tactiques» de diviser pour régner

Les travailleurs indiquent que les négociations contractuelles à Sel Windsor se sont résumées à deux questions majeures à la mine de sel gemme : 1) les libérations syndicales, c'est-à-dire la demande de l'entreprise d'affaiblir la capacité du syndicat de représenter ses membres ; et 2) les classifications des postes et l'ancienneté pour déterminer qui est capable d'effectuer tel ou tel travail. Il semble que l'entreprise n'ait pas donné suite à ses demandes sur ces questions dans la même mesure, ou qu'elle les ait abandonnées, lors des négociations avec les travailleurs de l'usine d'évaporation.

Il y a un nombre relativement élevé de catégories de classification des postes à la mine comparativement à l'usine d'évaporation. Les travailleurs disent que l'entreprise peut utiliser cela pour accroître les droits de la direction de déterminer qui part et qui reste en cas de mise à pied. L'entreprise peut également s'en servir pour restructurer ou réduire le nombre de classifications en fusionnant ou en supprimant certains postes ou en en créant de nouveaux pour lesquels l'ancienneté serait normalement le facteur décisif.

En plus de s'attaquer à un principe syndical fondamental, les travailleurs y voient une tentative évidente de les diviser en faisant en sorte qu'une unité s'entende avec l'entreprise et que les travailleurs aux deux endroits de travail ne se battent pas comme un seul. Les travailleurs ne l'acceptent pas. Le fait est que, indépendamment de leur classification ou de leur lieu de travail, les travailleurs du sel sont devenus une seule et même force au cours de la grève et ne permettront pas que leurs rangs soient divisés.

Avant la grève, les travailleurs de la mine et de l'usine d'évaporation ne se connaissaient pas et ne savaient pas grand-chose de leurs conditions de travail ou de leurs processus de production respectifs. La grève a mis fin à cette situation. Les travailleurs des deux exploitations ont fait du piquetage ensemble et ont pris conscience de leurs conditions de travail dans leur ensemble, y compris le personnel de bureau et de laboratoire qui travaille dans les deux installations. Il s'agit là d'un résultat important de cette grève.

Les 18, 19 et 20 juillet sont les dates des jours de rencontre à Toronto entre les syndicats et l'entreprise et un médiateur nommé par le gouvernement. Les deux parties ont accepté la médiation. Selon la Commission des relations de travail de l'Ontario : « Les médiateurs ne sont pas des arbitres ; ils ne rendent pas de décision pour trancher le différend. Ils ne représentent aucune des parties et ne fournissent pas de conseils aux parties. Les médiateurs sont des professionnels neutres, qui possèdent une riche expérience des relations de travail et du droit du travail. Ils connaissent à fond les pratiques et procédures de la Commission. Leur rôle est d'aider les parties à régler leur différend à l'amiable. Pendant la médiation, les médiateurs peuvent renvoyer à la jurisprudence pertinente pour les questions en litige afin d'aider les parties à évaluer de façon réaliste leurs positions et toute offre de règlement. Les médiateurs ne donnent pas d'avis juridiques.

« Afin d'encourager une discussion franche et ouverte entre les parties dans le lieu de travail, les médiateurs considèrent tout ce qui se dit pendant la médiation comme confidentiel. Le processus de médiation est distinct de l'audience dont pourrait faire l'objet la requête. Les médiateurs ne remettent pas à la Commission leurs dossiers, leurs notes ou les documents qu'ils ont reçus, si une audience est tenue. Les parties doivent apporter tous leurs documents et témoins à l'audience [dans le cas où la médiation est liée à une plainte déposée auprès de la Commission des relations de travail &ndash ; NDLR], comme si la médiation n'avait jamais eu lieu. »

Compte tenu des tentatives répétées de l'entreprise de nuire à la capacité du syndicat de fonctionner et de miner les dispositions existantes en matière d'ancienneté, les travailleurs sont clairs que l'entreprise n'a pas abandonné ses tentatives de briser le syndicat. Ils ne se font pas d'illusions sur le fait qu'un médiateur arrêtera l'entreprise. Ils savent que, jusqu'à présent, leur résistance au diktat leur a permis d'avancer et c'est ce qui les guide alors qu'ils entament la prochaine phase de leur grève.


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Numéro 36 - 17 juillet 2023

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