L'importance du soutien national et international que reçoivent les grévistes
De jeunes travailleurs portuaires de Tacoma, Washington, se
joignent aux syndiqués de la section locale 500 de l'ILWU sur
les piquets de grève à Vancouver.
Quelles que soient les tentatives du gouvernement fédéral, du
gouvernement de la Colombie-Britannique ou de l'Association des
employeurs maritimes de la Colombie-Britannique (BCMEA) de les
isoler et de présenter leurs revendications comme mesquines ou
déraisonnables étant donné l'état actuel de l'économie, les
travailleurs portuaires de la Colombie-Britannique font partie
d'un mouvement international de la classe ouvrière qui se tient
en première ligne pour défendre les droits qui leur
appartiennent de plein droit. Ils effectuent un travail dur et
difficile et ils demandent des conditions d'emploi, des salaires
et des protections adéquates en matière de santé et sécurité. Le
grand nombre de messages qu'ils ont reçus de leurs homologues à
l'étranger est un avertissement clair à leurs employeurs de ne
pas abuser de cette main-d' uvre qui est l'élément décisif dans
les chaînes d'approvisionnement. Depuis que les travailleurs
portuaires ont annoncé le résultat de leur vote de grève, ils
ont reçu de nombreux messages de soutien de la part des
travailleurs du secteur des transports au Canada et du monde
entier, ainsi que de la part d'autres syndicats. Ces messages
sont publiés sur leur page Facebook. En voici quelques-uns :
La Guilde de la marine marchande du Canada a exprimé son soutien total en déclarant que, bien qu'elle soit limitée par la loi fédérale quant dans sa façon de manifester son soutien sur les piquets de grève, elle considère que les débardeurs de la côte ouest mènent le même combat qu'elle alors elle trouvera des moyens.
Le syndicat des travailleurs des traversiers BC Ferry and Marine Workers Union a envoyé un message de soutien et de solidarité de la part de ses 4 300 travailleurs de la côte de la Colombie-Britannique : « Nous applaudissons votre avis de grève à la British Columbia Maritime Employeurs Association (BCMEA) à cause de son refus de négocier un accord équitable incluant l'automatisation des salaires et la compétence syndicale. La BCMEA doit avoir oublié à quel point les membres de la International Longshore and Warehouse Union ont été essentiels pendant la pandémie, alors qu'elle a engrangé des profits massifs sur le dos des travailleurs du monde entier. »
Le syndicat des travailleurs du détail Retail Wholesale Union BC a envoyé une lettre de soutien indiquant que ses membres se rendront sur les piquets de grève des travailleurs portuaires pour les soutenir aussi longtemps qu'il le faudra pour qu'ils obtiennent gain de cause.
Le Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (SNEGSP) a écrit au ministre fédéral du Travail Seamus O'Reagan au nom de ses 425 000 membres pour soutenir les revendications des travailleurs portuaires et exprimer ses inquiétudes quant à l'intervention du gouvernement fédéral dans cette grève, en précisant qu'il espérait que le ministre n'envisageait pas de priver les travailleurs de leur droit à la libre négociation collective.
L'Association internationale des débardeurs a pris l'engagement que ses membres ne toucheront à aucune cargaison détournée des ports de la Colombie-Britannique pendant la grève, déclarant que « les travailleurs portuaires du monde entier sont unis ».
Le Conseil international des travailleurs portuaires a réitéré les principales revendications des grévistes et a déclaré : « Vos justes revendications ont notre plein soutien. Pour un accord équitable qui protège les travailleurs, leurs emplois/tâches et assure la stabilité socio-économique des familles des travailleurs. »
La Fédération internationale des ouvriers du transport a déclaré qu'elle veillerait à ce que ses ressources soient mises à la disposition des travailleurs portuaires pour obtenir un accord équitable, affirmant que les propositions des employeurs « entraîneraient une destruction systématique de leurs emplois, de leurs droits et de leurs prestations, ce qui aurait un impact catastrophique non seulement sur les travailleurs portuaires, mais aussi sur l'industrie et les communautés locales ».
La section des travailleurs portuaires de la Fédération internationale des ouvriers du transport, qui représente environ un demi-million de travailleurs portuaires dans le monde, a déclaré : « Il est absolument vital que les débardeurs actuels et futurs du Canada et d'ailleurs soient protégés contre l'inflation et la hausse des coûts induites par les profits, contre l'impact destructeur de l'automatisation des ports et des nouvelles technologies, ainsi que contre la menace que fait peser la sous-traitance sur les emplois de qualité. »
Du Sri Lanka, la Ceylon Mercantile, Industrial and General Workers' Union a exprimé son « soutien total et sa solidarité avec votre grève contre l'employeur qui ne reconnaît pas les besoins réels des employés et ne cherche qu'à faire des profits. C'est une tendance mondiale que les employeurs externalisent ou utilisent des travailleurs avec des emplois précaires pour affaiblir les syndicats et leur pouvoir de négociation. Il s'agit d'une menace commune à laquelle nous sommes tous confrontés et qui nécessite plus d'attention et une lutte commune pour la vaincre. Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre action de grève. »
Les travailleurs portuaires du Vakgroep Haven van Antwerpen en Belgique ont envoyé un message vidéo de solidarité.
Le syndicat des travailleurs portuaires du FNV Havens des Pays-Bas, qui représente plus de 6 200 travailleurs des ports maritimes néerlandais, a exprimé son indignation face à la lenteur des négociations et a déclaré qu'il avait pu négocier que les nouveaux emplois résultant de l'automatisation des ports seraient couverts par leurs conventions collectives, soulignant que l'automatisation devait également profiter aux travailleurs.
Le syndicat Grenada Technical and Allied Workers Union de Grenade a adressé ses salutations aux travailleurs portuaires en leur disant : « Restons fermes et unis pour la cause. Solidarité pour toujours. »
La Fédération nationale des syndicats des travailleurs portuaires du Japon a réitéré les principales revendications des grévistes et leur a apporté son soutien total.
La Fédération européenne des travailleurs des transports a déclaré que, représentant plus de 5 millions de travailleurs dans 38 pays, elle se tient pleinement aux côtés des grévistes de la Colombie-Britannique, soulignant que pendant la pandémie, « les travailleurs portuaires ont fait preuve d'un grand sens de responsabilité et d'un grand dévouement, veillant à ce que les biens essentiels et les fournitures médicales soient bien chargés et déchargés et que toutes les cargaisons atteignent leur destination finale, au bénéfice de leurs communautés ». Ils ont déclaré que les gouvernements ne devraient pas intervenir dans les négociations collectives.
L'Union maritime de Nouvelle-Zélande déclare que les travailleurs maritimes de ce pays ont été confrontés à des défis similaires en ce qui concerne l'automatisation et la sous-traitance, mais qu'à force de persévérance, ils ont progressé sur ces deux fronts. Le syndicat a déclaré que la solidarité dont il a bénéficié de la part des travailleurs portuaires canadiens, en particulier lors de la grève du port d'Aukland, ne sera jamais oubliée et qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir pour les soutenir dans leur lutte.
Des messages ont également été reçus de travailleurs des
transports d'Uruguay, d'Argentine, de Côte d'Ivoire et
d'Australie.
Des membres du Syndicat des employées et employés du gouvernement de la Colombie-Britannique se joignent aux travailleurs portuaires sur le piquet de grève à Chemainus, 4 juillet 2023
(Photos: ILWU Canada)
Cet article a été publié dans
Numéro 34 - 5 juillet 2023
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