Assemblée pour la régularisation : qui a dit quoi?

Jane, membre de l'Alliance des travailleurs migrants pour le changement

Je suis venue au Canada en tant que réfugiée espérant une protection. À tous les niveaux, ma demande de statut de réfugié a été rejetée, y compris pour des raisons humanitaires. Cela m'a obligée à entrer dans la clandestinité et à vivre dans la peur. J'ai décidé de me battre pour la régularisation pour tous et de joindre ce mouvement. Pour moi, la régularisation signifie avoir accès aux services de base, avoir des droits égaux, vivre sans peur. Vivre dans la dignité.

Danilo de Leon, président, Migrante Canada

La régularisation signifie que je pourrai voir ma fille que je n'ai pas vue depuis plus de 10 ans. Cela signifierait l'égalité et la dignité. Cette lutte pour la régularisation est importante parce que les êtres humains ont des droits. C'est une violation de nos droits que d'être déracinés de nos pays d'origine et il est inacceptable que nous soyons privés de nos droits ici au Canada également. La lutte pour nos droits est une lutte pour les droits de tous les travailleurs au Canada.

Hardy Anne, combattante de longue date pour la régularisation et les droits des migrants

Nous avons mené des actions telles que la visite des bureaux des députés. Nous avons tenu des piquets, nous avons téléphoné et nous avons organisé des vigiles ici à Montréal dans des conditions hivernales glaciales pour dire à ces politiciens que nous ne reculerons pas. Il s'agit d'une lutte pour la dignité humaine et pour dire qu'ils ne peuvent pas jouer avec la vie des migrants.

OJ, ancien travailleur agricole de la Jamaïque

La lutte n'est pas facile. Il n'est pas facile pour nous de partir pendant six ou sept mois dans un pays étranger pour y être maltraités, vivre dans des espaces exigus sans aucune intimité. Ils ont affrété un avion pour nous faire venir de Jamaïque pendant la pandémie et quand je suis arrivée ici, tout était horrible : le logement, la nourriture, le traitement infligé par le patron.

La lettre que nous avons écrite, nous l'avons écrite pour tous les travailleurs migrants, à tous les patrons. La lettre que nous avons écrite pour protester contre nos conditions et appeler les gouvernements jamaïcain et canadien à agir pour nous protéger a eu un impact énorme. Elle a suscité un tollé international.

Nous devons continuer à faire pression, à nous battre. Nous voulons dire aux Canadiens que lorsqu'ils vont acheter des pommes, des pêches ou une bouteille de vin, ils doivent penser à nous. Nous nous battons seuls et nous avons besoin que vous enquêtiez et découvriez ce qui nous arrive à nous, travailleurs agricoles migrants, à tous les travailleurs migrants, et que vous nous souteniez dans notre lutte.

Doris Gatawa, aide-soignante à Vancouver

Depuis plus de 100 ans, le Canada accueille des aides-soignants qui viennent s'occuper des enfants et des personnes âgées, mais il a toujours modifié les règles et les règlements d'entrée. Il nous rend la tâche difficile pour obtenir la résidence permanente en nous imposant des exigences linguistiques et en nous mettant des bâtons dans les roues. De nombreuses personnes qui vivent et travaillent ici depuis des décennies pour aider les familles canadiennes sont privées du droit au statut et à la résidence permanente. Cette situation est injuste. Il est important de continuer à lutter ensemble pour que les travailleurs migrants aient des droits et de la dignité.


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Numéro 31 - 26 juin 2023

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