Les travailleurs de Sell Windsor continuent de tenir la ligne !

La communauté de Windsor-Essex et les travailleurs canadiens et américains du sel multiplient les manifestations de soutien


Panneau d'affichage érigé par les mineurs de sel de Pugwash, en Nouvelle-Écosse, à l'extérieur de leur établissement, pour soutenir les grévistes de Windsor, en Ontario

Alors que la grève à Sel Windsor en est à sa 13e semaine, la communauté de Windsor-Essex continue de venir soutenir les grévistes sur la ligne de piquetage et les travailleurs d'usines de sel appartenant à la même entreprise, la société de portefeuille américaine Stone Canyon Industries Holdings Inc., se soutiennent directement leurs camarades de Windsor.

La semaine dernière, d'autres contingents de travailleurs et de membres de la communauté de Windsor-Essex sont venus passer du temps sur les piquets de grève, signer la peinture murale de l'usine d'évaporation et faire de cette grève leur cause. Les délégations comprenaient des travailleurs actifs et retraités de différents secteurs qui venaient en groupe durant la journée. Ils sont rejoints par des jeunes qui ont commencé à venir pendant leurs jours de congé, ou après le travail.

En plus du soutien du mouvement syndical de Windsor-Essex, les travailleurs de Windsor-Essex informent activement l'ensemble du mouvement syndical de l'importance de la résistance des grévistes de Sel Windsor. Lors du congrès annuel du Congrès du travail du Canada (CTC) qui s'est tenu à Montréal du 8 au 12 mai et qui a réuni des représentants syndicaux de tout le Canada, Mario Spagnuolo, président du Conseil syndical de Windsor et district et de la Greater Essex Elementary Teachers' Federation of Ontario, a informé les délégués de la lutte des travailleurs de Sel Windsor et les a encouragés à manifester leur soutien. Ceci est d'autant plus important qu'Unifor, le syndicat qui représente les grévistes, ne participe pas officiellement au CTC. Le fait qu'un représentant des enseignants du primaire de l'Ontario, dont les fonds de pension sont investis dans les activités des briseurs de grève de Stone Canyon Industries Holdings Inc., soulève la question de la grève comme un sujet de préoccupation pour l'ensemble du mouvement syndical au Canada, reflète les valeurs que les enseignants de l'Ontario tiennent en haute estime.

À gauche : un retraité signe la peinture murale sur le piquet de grève. À droite : Mario Spagnuolo, président du Conseil syndical de Windsor et district et de la Greater Essex Elementary Teachers' Federation of Ontario inform les délégués au congrès annuel du Congrès du travail du Canada à Montréal du 8 au 12 mai de la situation à Sel Windsor.

Les mineurs de Pugwash, en Nouvelle-Écosse, de la section locale 823 d'Unifor, ont érigé un grand panneau d'affichage à l'extérieur de leur établissement qui exprime le soutien total de leur section syndicale aux travailleurs de Windsor représentés par les sections locales 240 et 1959 d'Unifor. Ce panneau indique clairement qu'en dépit du fait qu'en 2021 l'entreprise les a manipulés pour leur faire accepter une convention qu'ils n'avaient pas acceptée au départ, les travailleurs de Pugwash constatent qu'une position est prise à Windsor qui respecte également leur dignité.

De même, les travailleurs américains des exploitations appartenant à Morton Salt, la société mère de Sel Windsor, trouvent des moyens de manifester leur soutien. Des travailleurs de l'usine de Morton Stal en Ohio sont venus rendre visite aux grévistes, se joindre à leur piquet de grève et signer la murale.

Le vendredi 12 mai, la société a indiqué qu'elle reviendrait à la table de négociations. Elle s'en était retirée le 27 avril, prétextant qu'elle devait se concentrer sur la recherche des coupables d'un incident dans lequel elle avait insinué que le syndicat était impliqué, malgré l'absence de toute preuve. Les travailleurs sont prêts à négocier n'importe quand, mais après deux semaines de refus de négociation ils ne s'attendent pas à grand chose de l'employeur.

Pendant la pause des négociations, des enquêteurs privés ont été envoyés au domicile des grévistes par on ne sait qui pour recueillir des informations sur l'incident présumé et offrir une récompense de 50 000 dollars pour toute information. Malgré cela, l'entreprise n'a pas réussi à faire passer le syndicat et les travailleurs pour des voyous. Elle revient maintenant à la table de négociations, alors que le contrat des travailleurs de l'usine d'évaporation de Silver Springs, dans l'État de New York, doit expirer le 31 mai. Selon les grévistes, il reste à voir comment l'entreprise tentera de monter les travailleurs les uns contre les autres. Certains croient que la compagnie est pressée d'envoyer son avocat antisyndical à Silver Springs et à en finir avec les grévistes de Windsor.

Quoi qu'il en soit, ils sont toujours prêts à négocier une convention collective qui les respecte et défend leurs droits.

Des contingents de travailleurs viennent exprimer leur soutien
sur la ligne de piquetage




(Empoweryouselfnow.ca. Photos: Unifor Local 240, EmpowerYourselfNow.ca.)


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Numéro 25 - 16 mai 2023

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