Le travail du Centre ouvrier pour l'année qui vient

– Centre ouvrier du PCC(M-L) –

La situation actuelle exige une presse ouvrière forte. La tâche du Centre ouvrier pour l'année qui vient est de renforcer notre journalisme et d'axer les discussions sur les défis auxquels le mouvement ouvrier est confronté dans davantage de lieux de travail et de secteurs de l'économie. Forum ouvrier, notre journal en ligne, rend compte de ce pour quoi les travailleurs se battent, de ce qu'ils défendent en matière de salaires et de conditions de travail et de leurs aspirations pour les jeunes générations, pour eux-mêmes lorsqu'ils seront à la retraite et pour la société dans son ensemble.

Forum ouvrier rend également compte des conditions de travail et de ce qui se passe dans les différents secteurs de l'économie. Être informé en temps utile de ce qui se passe au pays permet au mouvement ouvrier d'apprendre de lui-même et de ses expériences. Cela lui permet également de bâtir l'unité dans l'action pour briser l'isolement et la marginalisation que le statu quo et les reportages des médias monopolisés imposent à chaque contingent de la classe.

Il n'est pas possible d'avoir un mouvement ouvrier organisé sans ce type de journalisme qui véhicule la politique indépendante de la classe ouvrière, plutôt que la politique de telle ou telle faction de la classe dirigeante qui sert à provoquer des divisions et à perpétuer le statu quo.

La publication régulière d'articles en français et en anglais dans Forum ouvrier permet au mouvement ouvrier de bénéficier d'une discussion nationale, indépendamment du lieu de travail, de la nature de l'emploi, du syndicat ou de l'absence de syndicat, etc. De cette manière, les travailleurs avancés s'éduquent les uns les autres et peuvent ensuite éduquer ceux avec qui ils travaillent et vivent. Il s'agit là d'un moyen important d'utiliser le pouvoir des travailleurs en tant que classe pour défendre les droits de toutes et tous. Il s'agit d'éduquer les éducateurs, c'est-à-dire nous tous.

En adoptant cette méthode démocratique de masse pour parvenir à des conclusions justifiées, les travailleurs gagnent en confiance. Ils deviennent eux-mêmes les porte-parole de ce qu'ils pensent et ils font valoir ce qui est juste pour leurs pairs et la société dans son ensemble, plutôt que de partir de notions préconçues, de croyances ou de points de vue et d'opinions désinformants sortis des sources gouvernementales, des clubs d'experts, des partis cartellisés et des médias.

Les travailleurs organisés sont tout à fait capables de se procurer les informations qui révèlent ce qui est fondé et ce qui est positif. Ils n'ont pas besoin de s'en remettre à ceux qui prétendent nous représenter mais qui cherchent à nous faire renoncer à notre propre pensée et à notre propre expérience. C'est la prétention que nous avons besoin de médiateurs pour dire ce que nous pensons et qu'il faut passer par là si nous voulons être « raisonnables ». En réalité, ces forces prêtent allégeance à un système de règles dont elles vivent et dont le seul but est de garder les travailleurs dans le rang, sur la base de considérations telles que la conciliation avec l'offensive antisociale et la transformation des travailleurs en choses jetables. Pendant ce temps, ceux qui sont aux commandes prétendent parler en notre nom pour conserver leurs richesses et leurs privilèges.

Nous encourageons celles et ceux qui souhaitent participer à ce travail important à nous contacter afin que Forum ouvrier puisse publier des rapports sur leurs conditions de vie et de travail, leurs luttes et leurs points de vue sur les questions qui les préoccupent. Cela élargira et renforcera l'unité des travailleurs dans l'action. La capacité de la presse ouvrière peut également être élargie et renforcée de cette manière.

La situation est très grave dans le monde. L'économie est devenue un casino, où les spéculateurs mettent en place des systèmes de fraudes massives de type Ponzi dans lesquels nous perdons tous notre chemise, où l'économie est en crise perpétuelle, où la guerre est une constante et où les conditions sociales se détériorent de jour en jour. Nous ne pouvons pas compter sur ceux qui sont au pouvoir pour résoudre les problèmes que leur système a créés.

Notre avenir est dans la lutte pour les droits de toutes et tous. Il est dans une nouvelle direction de l'économie sous le contrôle de ceux qui font le travail, et non dans le soutien aux plans de l'administration Biden pour voler tout ce qui se trouve au nord de la frontière.

Pour l'élite privilégiée qui contrôle le pouvoir de décision, les travailleurs sont des objets jetables. Tel est le fond de l'histoire. Un travailleur tombe, au suivant ! Pourquoi se soucier de ceux qui tombent tant que la richesse et les privilèges restent entre les mains de ceux qui ont le pouvoir et les privilèges ? Il en va de même pour l'environnement, qui a été transformé en prétexte pour piller le trésor public au profit de puissants intérêts privés et bourrer les poches de quelques-uns. Et pourquoi se soucier des jeunes ou des femmes qui sont abandonnés à leur sort au milieu d'une offensive antisociale permanente ? Les droits ancestraux et issus de traités des peuples autochtones sont éliminés en déclarant que les conseils de bande et les entreprises privées autochtones parlent en leur nom, dans la mesure où ils acceptent bien sûr la légitimité des stratagèmes pour payer les riches et qu'une poignée d'individus sont accommodés. C'est un glissement vers le bas pour l'humanité et la société. Cette marée antisociale qui détruit la nation doit être inversée !

La classe ouvrière canadienne et québécoise ne fait qu'une. Elle est aussi internationale en vertu de sa composition et des processus mondialisés de production et de distribution. Elle est tout à fait capable de déterminer comment humaniser l'environnement naturel et social, vaincre le facteur antihumain/anticonscient, construire une économie moderne au service de tous et non de quelques-uns, et s'unir à la classe ouvrière américaine dans notre lutte commune contre les ennemis de l'humanité, aux côtés des travailleurs et des peuples opprimés du monde entier.

Cette année, nous nous engageons à renforcer la presse ouvrière et appelons tous celles et ceux qui bénéficient de ce travail à nous soutenir de toutes les manières possibles : en écrivant, en distribuant et en finançant cette entreprise au mieux de leurs capacités et de leurs moyens.

Tout en oeuvre pour renforcer la presse ouvrière !


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Numéro 23 - 1er mai 2023

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