Informations sur la sous-traitance
et la délocalisation
Piquet des travailleurs de Telus à Rimouski, 13 février 2023
Il y a un recours massif à la sous-traitance et à la délocalisation chez Telus. Le syndicat estime qu'au cours des vingt dernières années environ, le nombre de travailleurs syndiqués a chuté de 20 000 à 7 000 aujourd'hui. Telus utilise son refus actuel de négocier avec les travailleurs et le fait qu'elle cherche à imposer des concessions pour tenter de réduire encore ce nombre. Les travailleurs soulignent que la sous-traitance et la délocalisation sont des pratiques de division visant à miner la force organisée des travailleurs et à détériorer de façon générale les conditions de travail chez Telus.
Les travailleurs de Telus ont inventé l'expression « le mensonge de la délocalisation », une référence au tout début de la délocalisation du travail de Telus vers d'autres pays, qui a été entrepris durant le dur conflit de travail de 2000-2005 qui a vu l'entreprise mettre ses travailleurs en lockout. À ce moment-là, les dirigeants de Telus ont prétendu que la délocalisation du travail n'était qu'une mesure temporaire prise par l'entreprise pour alléger de façon provisoire le fardeau de leurs gestionnaires durant le conflit. Ils avaient promis de rapatrier les emplois au Canada après le lockout. Selon le syndicat, Telus a délocalisé près de 11 000 emplois syndiqués depuis ce temps.
Le diktat de Telus sur le travail de délocalisation est tel qu'elle refuse de retirer son protocole d'entente avec le syndicat qui interdit aux travailleurs de mener une campagne « Gardons nos emplois au Canada ». En 2010, l'entreprise a approché le Syndicat des travailleurs des télécommunications, qui représentait les travailleurs de Telus à l'époque, et l'a amené à signer l'entente, qui est en vigueur depuis ce temps.
Le protocole d'entente engage le syndicat « à ne pas faire publiquement référence à Telus ou à Telus International Inc. de manière potentiellement négative ou désobligeante dans toute campagne ou communication liées à toute initiative de délocalisation à laquelle il pourrait participer, directement ou indirectement ».
Bien que l'entente ne fasse pas partie de la convention collective, le syndicat, tout en cherchant à renouveler la convention collective pour qu'elle contienne des salaires et des conditions de travail que les travailleurs jugent acceptables, exige aussi que l'entente soit retirée, une demande que Telus a rejetée catégoriquement. Les travailleurs insistent que celle-ci soit retirée dans le cadre de leurs efforts pour se faire entendre et tenir Telus responsable de ses activités anti-ouvrières.
Cet article a été publié dans
Numéro 6 - 22 février 2023
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