Certaines des demandes de concessions anti-ouvrières de Telus
Piquet des travailleurs de Telus à Burnaby, 16 janvier 2023
Le Syndicat des Métallos indique que Telus avait plus de 50 demandes de concessions anti-ouvrières au début du processus qu'elle a appelé une négociation. Ses principales demandes de concessions sont toujours en place depuis plus d'un an.
Telus veut une convention collective de six ans prévoyant une augmentation salariale de 11,5 %, ce qui est très inférieur à l'inflation. En fait, son offre d'augmentation pour 2022 est de 0 %, ce qui veut dire pas d'augmentation salariale rétroactive dans la première année de la convention collective qui est déjà passée. Telus veut aussi retirer la clause d'augmentation au coût de la vie de la convention collective, ce qui veut dire que son offre globale est davantage inférieure au taux d'inflation. L'entreprise offre un montant forfaitaire de 5 000 dollars à la ratification en 2023, plus un montant forfaitaire identique en octobre 2023.
Pour le syndicat, les offres salariales de l'entreprise sont inacceptables, compte tenu des difficultés que les travailleurs ont connues durant la pandémie, du taux d'inflation actuel et du fait que Telus se tape des profits records. Il propose une convention collective de trois ans avec une augmentation salariale annuelle de 5 % et rétroactive au 1er janvier 2022, comprenant aussi un paiement forfaitaire à la ratification. Il veut conserver la clause sur le coût de la vie dans la convention, avec des dates et des pourcentages ajustés.
Au cours de la conciliation, le syndicat a proposé une entente globale qui comprend les salaires, les avantages sociaux et tous les litiges en suspens. Cela comprenait une augmentation salariale de 3 % par année pour une convention de cinq ans, pour un total de 15 % pour la durée de l'entente. La politique monétaire était conditionnelle à l'acceptation par Telus de l'ensemble des propositions. Telus les a rejetées au complet du revers de la main et le syndicat est revenu à son offre salariale initiale.
Piquet des travailleurs de Telus à Prince George, 22 janvier
2023
En termes de régimes de retraite, Telus propose que les nouveaux travailleurs soient exclus du Régime de retraite des travailleurs des télécommunications, qui est le régime de retraite à prestations déterminées de l'unité de négociation de Telus en Colombie-Britannique. Les nouveaux travailleurs seraient couverts par un régime à cotisations déterminées, un régime inférieur.
En ce qui concerne les avantages sociaux, Telus veut retirer les travailleurs du régime d'avantages sociaux actuel, avec des avantages déterminés, et leur imposer un régime dit à avantages flexibles, par lequel ceux-ci reçoivent un montant forfaitaire et en font ce qu'ils veulent. Selon les travailleurs, ceci équivaut à plus de dépenses de leur poche pour une couverture semblable. L'entreprise veut aussi réduire les indemnités d'invalidité de courte et de longue durée. Dans son offre, le syndicat propose une clause selon laquelle toute modification au régime d'avantages sociaux ne peut se faire qu'avec l'accord des deux parties, ce que Telus rejette du revers de la main.
L'entreprise demande aussi d'avoir le champ libre pour la sous-traitance et la délocalisation, ce qu'elle fait déjà massivement. Dans leurs revendications touchant à la sécurité d'emploi, les travailleurs syndiqués de Telus exigent que la sous-traitance soit limitée par des mesures comme la protection de leur juridiction sur le travail de réparation et d'entretien des infrastructures de l'entreprise. Telus rejette cette proposition ainsi que d'autres propositions syndicales qui limitent la sous-traitance et la délocalisation.
Cet article a été publié dans
Numéro 6 - 22 février 2023
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