Les syndicats de l'éducation demandent des comptes au gouvernement

Lors d'une conférence de presse tenue le 23 septembre, les représentants des travailleurs de l'éducation membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) Ontario ont présenté la revendication de la protection des travailleurs et des étudiants dans les établissements postsecondaires face à la COVID-19.

Kathleen Webster, vice-présidente du secteur universitaire de l'Ontario du SCFP et déléguée en chef de la section locale 2361 du SCFP qui représente le personnel de soutien de l'Université Western Ontario, a dit :

« Pendant toute la durée de la pandémie, nous avons demandé aux conservateurs de Doug Ford de consulter les étudiants et les travailleurs universitaires. Ils ne l'ont pas fait. Ils nous ont ignorés. S'ils nous avaient parlé, nous leur aurions dit que, compte tenu de décennies de sous-financement, beaucoup de nos universités n'ont pas eu les fonds nécessaires pour investir dans des réparations aux immobilisations, y compris le genre d'améliorations de la ventilation qui seraient nécessaires pour arrêter la propagation de la COVID. Nous leur aurions dit que des années de sous-financement ont conduit beaucoup de nos universités à réduire le personnel, à sous-traiter les services de nettoyage et d'entretien au plus bas soumissionnaire, et à réduire les normes de nettoyage au niveau de négligence 'débraillée' ce qui n'est pas suffisant dans le meilleur des cas, mais est particulièrement problématique lors d'une crise de santé publique comme celle de la COVID-19. »

Sharoni Mitra, présidente de la section locale 3906 du SCFP, qui représente les travailleurs de l'Université McMaster, a dit :

« Je ne peux pas le dire assez clairement : la suppression de ces mesures importantes met en danger les étudiants et les travailleurs de McMaster. À l'heure actuelle, McMaster autorise jusqu'à 100 étudiants dans les salles de classe sans aucune mesure de distanciation. Nous voyons également des tutoriels qui sont donnés dans de petits espaces bondés au sous-sol. Il n'y a aucune confirmation des horaires de nettoyage dans les bureaux partagés, et il n'y a aucun engagement à permettre aux travailleurs de choisir de travailler à distance lorsque c'est possible. »

Amy Conwell, présidente de la section locale 3902 du SCFP, qui représente les travailleurs universitaires de l'Université de Toronto (U de T), a dit  :

« Comme prévu, ce mois de septembre ressemble beaucoup à un semestre ordinaire, prépandémique. Malgré la pandémie en cours, la prévalence de la variante Delta et la probabilité de transmission dans des endroits fermés et bondés comme les salles de classe et les laboratoires, l'Université de Toronto a mis en place peu de contrôles réels en milieu de travail, surtout sur le campus St. George. Par conséquent, nous n'avons tout simplement pas confiance dans la stratégie de l'Université de Toronto pour atténuer la COVID-19 et pour assurer la sécurité des travailleurs et des étudiants. Mais nous n'avons pas non plus confiance dans les conservateurs de Doug Ford. »

Sherri Ferris, présidente de la section locale 229 du SCFP, qui représente les travailleurs des services de garde, des métiers et des services alimentaires de l'Université Queens, a dit  :

« En tant que personnel de soutien sur le campus, nous savons que les conservateurs de Doug Ford n'en font pas assez pour assurer un retour sécuritaire à l'apprentissage en personne. La décision de lever les limites sur la capacité du nombre de personnes qui peuvent être présentes nous a été imposée à la dernière minute par les conservateurs de Doug Ford. En fait, la veille de la rentrée scolaire, les conservateurs ont adopté ce règlement et ont exempté les universités. »

Fred Hahn, président du SCFP Ontario, a dit  :

« S'il est clair pour les conservateurs de Doug Ford qu'une politique de vaccination obligatoire ne suffit tout simplement pas à nous protéger dans une salle de cinéma, pourquoi n'est-il pas évident pour eux qu'il en va de même dans un amphithéâtre ? Ils le savent pourtant et il est inadmissible que le gouvernement de la province supprime des mesures essentielles comme les limites de capacité et les exigences de distanciation physique pour les espaces d'enseignement intérieurs, comme les salles de classe et les laboratoires. Nous devons mettre ces mesures en place immédiatement pour assurer la sécurité des étudiants et des 30 000 travailleurs de soutien et universitaires du SCFP Ontario sur les campus. »

(Photo : SCFP-ON)


Cet article est paru dans

Numéro 88 - 27 septembre 2021

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