Manitoba

Le gouvernement retire cinq projets de loi antisociaux

Le jour de l'assermentation de Kelvin Goertzen en tant que premier ministre par intérim du Manitoba, celui-ci a annoncé que cinq projets de loi antisociaux qui avaient été déposés à l'Assemblée législative à la session du printemps avaient été retirés.

Kelvin Goertzen prend la relève de Brian Pallister qui a démissionné en tant que chef du Parti conservateur au pouvoir. La prochaine élection provinciale aura lieu dans deux ans et Kelvin Goertzen conservera son poste de premier ministre jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un nouveau chef conservateur. La date du choix du nouveau chef conservateur n'a pas été annoncée.

Les cinq projets de loi avaient été reportés à la session d'automne de l'Assemblée législative. Ils ont suscité une vaste opposition alors que les travailleurs, les activistes environnementaux et d'autres étaient déterminés à les faire retirer.

La législation retirée comprend les projets de loi 16, 35, 40, 57 et 64.

Le projet de loi 16 aurait retiré le droit des travailleurs d'obtenir une convention collective réglée par un arbitre indépendant après 60 jours de grève ou de lockout.

Le projet de loi 40 aurait ouvert toute grande la porte à la privatisation à grande échelle de la vente de boissons alcoolisées au Manitoba.

Le projet de loi 35 aurait permis au cabinet provincial plutôt qu'à la Régie des entreprises de service public de fixer les tarifs d'électricité.

Le projet de loi 64 aurait aboli les commissions scolaires élues.

Le projet de loi 57, Loi sur la protection des infrastructures critiques, aurait préparé le terrain pour une criminalisation tous azimuts des travailleurs, des environnementalistes, des défenseurs de la justice sociale, des peuples autochtones et de tous ceux et celles luttant pour leurs droits, sous prétexte d'empêcher toute « interférence » dans l'infrastructure critique. La définition d'infrastructure critique dans la législation est tellement vaste qu'elle criminalisait le droit de s'exprimer et d'organiser, que ce soit par rapport aux oléoducs, aux chemins de fer, aux résidences de soins palliatifs et de toute infrastructure dont l'usage ou la présence « contribue de façon importante à la santé, à la sécurité et au bien-être économique des Manitobains ».

Bien que les projets de lois aient été retirés, rien ne garantit qu'ils ne seront pas déposés à nouveau plus tard alors que le gouvernement poursuit son parcours antisocial de restructuration et continue de tout céder aux intérêts privés étroits et de criminaliser toute opposition. Les Manitobains ne sont pas restés passifs depuis que les projets de loi ont été déposés et ils restent vigilants.

(Photos : MGEU)


Cet article est paru dans

Numéro 80 - 8 septembre 2021

Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/FO2021/Articles/FO06804.HTM


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca