Provocations du gouvernement contre les travailleurs du secteur public du Nouveau-Brunswick

Les travailleurs tiennent des votes de grève à la défense de leurs droits


Conférence de presse pour dénoncer les demandes de concessions du gouvernement,
le 3 septembre 2021 à Fredericton

Le 3 septembre, le Syndicat canadien de la fonction publique-Nouveau-Brunswick (SCFP-NB) a annoncé que le gouvernement a rejeté catégoriquement les revendications des travailleurs pour des salaires qu'ils jugent acceptables afin de mettre fin à leur appauvrissement continu et de s'attaquer au problème de rétention et de recrutement dans le secteur public.

Les équipes de négociation du syndicat et du gouvernement se sont récemment rencontrées pendant cinq jours à une table de négociation centralisée au sujet des revendications de 22 000 membres. Le gouvernement a rejeté les demandes des travailleurs pour une augmentation salariale significative. Le SCFP rapporte que le gouvernement a persisté à offrir des salaires inacceptables et que son offre était valide seulement si les travailleurs faisaient des concessions sur d'autres sujets.

Le gouvernement a offert une augmentation de 1,25 % par an sur un contrat de quatre ans et de 2 % par an pour les deux années suivantes si le syndicat acceptait un contrat de six ans. L'offre est semblable à celle que les infirmières représentées par le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick ont massivement rejetée il y a quelques semaines. Cette offre est bien inférieure à l'inflation et constitue une véritable réduction de salaire, ce à quoi les travailleurs du secteur public sont confrontés depuis au moins 15 ans. Les gouvernements successifs ont imposé des gels et des plafonds salariaux. Le président du SCFP-NB, Steve Drost, a déclaré aux médias que des années d'augmentations salariales qui n'ont pas suivi le coût de la vie ont forcé de nombreux employés du secteur public à accepter un deuxième emploi ou à quitter complètement leur emploi. D'autres n'arrivent pas à payer les loyers qui augmentent beaucoup plus vite que leurs salaires, a-t-il ajouté.

Entretemps, le gouvernement a subordonné son offre à des concessions en matière de pensions, d'indemnités de départ et de transfert de certains postes syndiqués à des postes de direction. Le gouvernement a demandé que les membres de certaines sections locales abandonnent leur régime de retraite à prestations déterminées pour un modèle à risques partagés. Il a également demandé que l'indemnité de départ prévue par la convention collective de certaines sections locales soit éliminée pour les nouveaux travailleurs. Le président du SCFP-NB, Steve Drost, a expliqué que ces indemnités de départ ont été négociées dans le passé en échange de la renonciation des travailleurs à des augmentations de salaire. Lors d'une conversation avec Forum ouvrier, il a qualifié la position du gouvernement d'« inacceptable, d'une approche de diviser pour régner et d'une insulte aux travailleurs ».

Le 3 septembre, le gouvernement a quitté la table de négociation, calomniant les travailleurs en disant que ce sont eux qui ne veulent pas négocier et qui nuisent aux contribuables du Nouveau-Brunswick. Étant donné que ce sont les stratagèmes du gouvernement pour payer les riches qui nuisent aux contribuables et minent les services publics, ces arguments sont méprisables. Le gouvernement veut avoir les coudées franches pour privatiser davantage les soins de santé et les services publics afin d'enrichir des intérêts privés étroits. En défendant leurs demandes, les travailleurs défendent le droit public.

La fête du Travail a marqué la fin de la campagne de 100 jours du SCFP-NB pour obtenir la satisfaction de leurs revendications salariales. Plus de 22 000 travailleurs vont organiser des votes de grève dans les semaines à venir à travers la province.

Forum ouvrier soutient pleinement la lutte des travailleurs du secteur public du Nouveau-Brunswick pour des salaires et des conditions de travail qu'ils jugent acceptables. La défense de la dignité du travail par les travailleurs est une défense du public et de son droit à des services publics modernes de qualité. L'insensibilité du gouvernement au problème de la rétention et du recrutement dans le secteur public et des travailleurs qui quittent le secteur et même la province montre qu'il considère les travailleurs comme jetables, ce qui met en danger les travailleurs et le public. Mettons tout en oeuvre pour appuyer la juste lutte des travailleurs du secteur public du Nouveau-Brunswick.

(Photos : SCFP-NB)


Cet article est paru dans

Numéro 80 - 8 septembre 2021

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