La campagne de 100 jours des travailleurs du Nouveau-Brunswick

L'objectif de la campagne de 100 jours des travailleurs du Nouveau-Brunswick est de briser le mandat de gel et de restriction des salaires qui a été imposé depuis 15 ans par les gouvernements qui se sont succédés. Dans les négociations actuelles des travailleurs du SCFP pour le renouvellement de leurs conventions collectives, dont quelques-unes sont même terminées depuis quatre ans, le gouvernement conservateur majoritaire actuel insiste pour imposer des gels de salaires et restreindre les augmentations de salaire bien en deçà du coût de la vie, ce qui en fait des coupures de salaire. Les travailleurs rejettent fermement ce diktat et font remarquer que cela va les appauvrir, va aggraver le problème de la rétention et de l'attraction de la main-d'oeuvre et le problème de la migration des travailleurs du Nouveau-Brunswick vers d'autres provinces qui ne cesse de croître.

La campagne des 100 jours pour des augmentations de salaire négociées que les travailleurs jugent acceptables se termine à la Fête du Travail, le 6 septembre. Plus de 22 000 membres du SCFP qui sont sans convention collective pourront alors prendre un vote de grève si le gouvernement persiste à essayer de leur imposer son diktat.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est indifférent face à ces arguments des travailleurs parce qu'il est aveuglé par la vision néolibérale antisociale selon laquelle les programmes sociaux doivent être privatisés et les travailleurs sont remplaçables. De tels gouvernements accusent les travailleurs de nuire aux « contribuables » quand ils prennent la parole et luttent pour améliorer leurs salaires et leurs conditions de travail. Ces arguments sont méprisables parce que c'est le gouvernement qui nuit aux contribuables et mine les services publics par ses manoeuvres pour payer les riches. Fournir des salaires et des conditions modernes pour la livraison des services dont le peuple a besoin est quelque chose de crucial. Le gouvernement veut avoir les mains libres pour privatiser davantage les soins de santé et les services publics afin d'enrichir les intérêts privés étroits alors que les travailleurs s'y opposent et défendent le droit public.


Cet article est paru dans

Numéro 77 - 1er septembre 2021

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