Condamnons les gouvernements pour
leur refus
de traiter les chômeurs avec dignité et respect
Un moyen d'existence viable pour
tous les chômeurs !
- Pierre Chénier -
Pour la période de l'élection fédérale, les
travailleurs, les organisations de défense des
chômeurs et les syndicats du Québec, du
Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard
intensifient la lutte pour une réforme prosociale
du régime de l'assurance-emploi (AE). Ils ont
formé une coalition pour organiser des actions
pendant et après les élections fédérales afin de
défendre les droits des chômeurs.
La
pandémie a, entre autres, mis en évidence les
effets de plus de trois décennies d'offensive
antisociale menée par les gouvernements
néolibéraux qui ont démoli le régime
d'assurance-emploi déjà inadéquat. Pendant ces
années, les gouvernements successifs ont intégré
les fonds de l'assurance-emploi aux recettes
générales où ils sont mis à la disposition de
stratagèmes pour payer les riches. Ils ont diminué
le montant des prestations perçues et ont réduit
l'admissibilité des travailleurs aux prestations
d'assurance-emploi à un point tel qu'aujourd'hui,
seulement environ 40 % des chômeurs peuvent avoir
accès à l'assurance-emploi. L'accès à
l'assurance-emploi a été délibérément rendu
extrêmement difficile, voire impossible, pour les
travailleurs à temps partiel, précaires,
saisonniers, dits autonomes, migrants et bien
d'autres. En même temps, le montant versé et la
durée des prestations ont été réduits par toutes
sortes de stratagèmes, rendant les prestations
insuffisantes pour permettre aux travailleurs qui
touchent des prestations de l'assurance-emploi de
vivre dans la dignité. L'abandon des travailleurs
à leur sort est devenu la norme de
l'assurance-emploi dans le cadre de l'offensive
antisociale qui nie les droits du peuple et lui
cause des torts considérables.
La pandémie de la COVID-19 a mis en lumière la
destruction de l'AE et son incapacité à gérer les
pertes massives d'emplois survenues au plus fort
de la crise de manière à maintenir un niveau de
vie adéquat pour les chômeurs. Parmi les mesures
d'urgence mises en place, beaucoup ont en fait été
conçues pour maintenir et augmenter les profits
des entreprises privées pendant la crise. En ce
qui concerne le régime de l'assurance-emploi, les
critères d'admissibilité ont été considérablement
assouplis, le seuil d'heures de travail
nécessaires pour être admissible a été abaissé et
la durée de la période de prestations a été
prolongée. Le nombre de personnes recevant des
prestations d'AE a augmenté.
Ces mesures spéciales de l'AE
prennent fin à la fin du mois de septembre. Le
discours de relations publiques à double sens des
gouvernements, des médias et des porte-parole des
monopoles, selon lequel il faut « un retour
à la normale » est accompagné d'avertissements que
le maintien de « programmes sociaux généreux »
compromettra la « reprise après la pandémie », «
découragera davantage les bénéficiaires d'aller
travailler » et augmentera la « pénurie de
main-d'oeuvre ». C'est cruellement anti-peuple.
Cela accroît l'angoisse ressentie par de
nombreuses personnes qui ne peuvent exercer aucun
contrôle sur leur vie.
Les travailleurs rejettent cette propagande
antiouvrière et antisociale avec un mépris total. Le
« retour à la normale » et le « retour au comme
avant » est un retour au cauchemar des programmes
sociaux en ruine et à l'incapacité de la société à
faire face à des crises telles que la pandémie et à
des crises de l'emploi qui sont le résultat de la
restructuration de l'économie et du traitement
des travailleurs comme étant remplaçables. Les
travailleurs défendent les droits qui leur
appartiennent en tant que producteurs de la richesse
de la société à laquelle ils ont une réclamation et
en tant qu'êtres humains qui ont le droit de vivre
dignement.
Les travailleurs s'organisent pour s'assurer que la
soi-disant reprise après la pandémie n'est pas
utilisée pour bloquer une alternative centrée sur
l'être humain qui affirme les droits et la dignité
de tous. Ils luttent pour ouvrir la voie à une
nouvelle direction pour l'économie et pour toutes
les affaires de la société. Le « retour au
comme avant » est la dernière chose que les
Canadiens souhaitent et la dernière chose que la
société peut se permettre.
Tout en oeuvre pour défendre les
droits et la dignité de tous les chômeurs !
Cet article est paru dans
Numéro 75 - 27 août 2021
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