Condamnons les gouvernements pour leur refus
de traiter les chômeurs avec dignité et respect

Un moyen d'existence viable pour
tous les chômeurs !

Pour la période de l'élection fédérale, les travailleurs, les organisations de défense des chômeurs et les syndicats du Québec, du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard intensifient la lutte pour une réforme prosociale du régime de l'assurance-emploi (AE). Ils ont formé une coalition pour organiser des actions pendant et après les élections fédérales afin de défendre les droits des chômeurs.

http://www.cpcml.ca/images2017/WorkersEconomy/EI/File/121027-ThetfordMinesEIDemo-02cr.jpgLa pandémie a, entre autres, mis en évidence les effets de plus de trois décennies d'offensive antisociale menée par les gouvernements néolibéraux qui ont démoli le régime d'assurance-emploi déjà inadéquat. Pendant ces années, les gouvernements successifs ont intégré les fonds de l'assurance-emploi aux recettes générales où ils sont mis à la disposition de stratagèmes pour payer les riches. Ils ont diminué le montant des prestations perçues et ont réduit l'admissibilité des travailleurs aux prestations d'assurance-emploi à un point tel qu'aujourd'hui, seulement environ 40 % des chômeurs peuvent avoir accès à l'assurance-emploi. L'accès à l'assurance-emploi a été délibérément rendu extrêmement difficile, voire impossible, pour les travailleurs à temps partiel, précaires, saisonniers, dits autonomes, migrants et bien d'autres. En même temps, le montant versé et la durée des prestations ont été réduits par toutes sortes de stratagèmes, rendant les prestations insuffisantes pour permettre aux travailleurs qui touchent des prestations de l'assurance-emploi de vivre dans la dignité. L'abandon des travailleurs à leur sort est devenu la norme de l'assurance-emploi dans le cadre de l'offensive antisociale qui nie les droits du peuple et lui cause des torts considérables.

La pandémie de la COVID-19 a mis en lumière la destruction de l'AE et son incapacité à gérer les pertes massives d'emplois survenues au plus fort de la crise de manière à maintenir un niveau de vie adéquat pour les chômeurs. Parmi les mesures d'urgence mises en place, beaucoup ont en fait été conçues pour maintenir et augmenter les profits des entreprises privées pendant la crise. En ce qui concerne le régime de l'assurance-emploi, les critères d'admissibilité ont été considérablement assouplis, le seuil d'heures de travail nécessaires pour être admissible a été abaissé et la durée de la période de prestations a été prolongée. Le nombre de personnes recevant des prestations d'AE a augmenté.

http://www.cpcml.ca/francais/Images2020/Slogans/Assurance-ChomageEstUnDroit.jpgCes mesures spéciales de l'AE prennent fin à la fin du mois de septembre. Le discours de relations publiques à double sens des gouvernements, des médias et des porte-parole des monopoles, selon lequel il faut «  un retour à la normale » est accompagné d'avertissements que le maintien de « programmes sociaux généreux » compromettra la « reprise après la pandémie », « découragera davantage les bénéficiaires d'aller travailler » et augmentera la « pénurie de main-d'oeuvre ». C'est cruellement anti-peuple. Cela accroît l'angoisse ressentie par de nombreuses personnes qui ne peuvent exercer aucun contrôle sur leur vie.

Les travailleurs rejettent cette propagande antiouvrière et antisociale avec un mépris total. Le « retour à la normale » et le « retour au comme avant » est un retour au cauchemar des programmes sociaux en ruine et à l'incapacité de la société à faire face à des crises telles que la pandémie et à des crises de l'emploi qui sont le résultat de la restructuration de l'économie et du  traitement des travailleurs comme étant remplaçables. Les travailleurs défendent les droits qui leur appartiennent en tant que producteurs de la richesse de la société à laquelle ils ont une réclamation et en tant qu'êtres humains qui ont le droit de vivre dignement.

Les travailleurs s'organisent pour s'assurer que la soi-disant reprise après la pandémie n'est pas utilisée pour bloquer une alternative centrée sur l'être humain qui affirme les droits et la dignité de tous. Ils luttent pour ouvrir la voie à une nouvelle direction pour l'économie et pour toutes les affaires de la société. Le «  retour au comme avant »  est la dernière chose que les Canadiens souhaitent et la dernière chose que la société peut se permettre.

Tout en oeuvre pour défendre les droits et la dignité de tous les chômeurs !


Cet article est paru dans

Numéro 75 - 27 août 2021

Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/FO2021/Articles/FO06751.HTM


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca