Les travailleurs d'hôtellerie continuent de défendre leurs droits et leur dignité

Les femmes dirigent un rassemblement militant en appui aux travailleurs congédiés et en lock-out de la Colombie-Britannique

La section locale 40 de Unite Here ! a organisé un rassemblement et un sit-in pour souligner le premier anniversaire de la lutte des travailleurs d'hôtellerie de la Colombie-Britannique contre les mises à pied et les autres mesures draconiennes des hôtels des Basses-terres continentales pendant la pandémie. Plus de 300 travailleurs d'hôtellerie et leurs alliés se sont rassemblés devant l'hôtel Hilton Metrotown à Burnaby où les travailleurs sont en lock-out depuis le 15 avril. On pouvait entendre un orchestre de tambours et de cymbales des kilomètres à la ronde. Les participants ont fait du bruit avec des sifflets et en frappant sur des casseroles au milieu de pancartes rouges disant « En lock-out – Section locale 40, Unite Here ».

De nombreux membres d'autres syndicats se sont joints aux travailleurs d'hôtellerie, notamment les dirigeantes du Congrès du travail du Canada, de la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, du Syndicat canadien de la fonction publique – Colombie-Britannique, du Syndicat des employés généraux de la Colombie-Britannique, du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes, de la Fédération des enseignants et enseignantes de la Colombie-Britannique, du Syndicat des employés d'hôpitaux et du Syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce. Il y avait une mer de drapeaux syndicaux, dont ceux de la section locale 1724 du Syndicat uni du transport, des Travailleurs unis de la construction et de l'entretien, de l'Association des Sciences de la santé, des enseignants de Richmond, et d'autres. Migrante Colombie-Britannique, dont certains des travailleurs d'hôtellerie sont parmi leurs membres, et des politiciens des niveaux locaux, provincial et fédéral se sont aussi joints à l'action. Sur une des pancartes bien en vue, on pouvait lire : « Ne vous servez pas de la pandémie comme excuse pour nous remplacer » et « Les normes sont élevées, mais les salaires sont bas ».

Une organisatrice de la section locale 40 de Unite Here ! a parlé la première. Dans son discours concis, militant et passionné, elle a déclaré que 97 employés avaient été licenciés à la mi-avril par Hilton Metrotown après une année de pandémie. Lorsque les employés ont protesté en organisant une journée de grève le 15 avril, l'hôtel les a mis en lock-out et ils le sont toujours. Elle a souligné que les actions draconiennes de Hilton font partie d'une attaque plus large contre les travailleurs de l'hôtellerie partout dans la province. La majorité de ces travailleurs sont des femmes, a-t-elle dit, souvent monoparentales, ajoutant : « Nous n'allons pas rester muettes face à ceux qui profitent de la pandémie ». Deux travailleuses d'hôtellerie ont expliqué comment elles avaient toujours travaillé avec soin, contribuant au succès de l'hôtel, pour ensuite se faire traiter de façon irrespectueuse et méprisante. Leurs vies, ont-elles dit, sont devenues très difficiles. Une représentante de la Fédération des enseignants et enseignantes de la Colombie-Britannique a dit : « Il faut arrêter de tirer profit de la pandémie ! » Plusieurs syndicats de la province se servent fréquemment du Hilton Metrotown pour des réunions, des rencontres sociales et pour loger des membres venus de l'extérieur pour participer à des événements dans la région des basses terres et boycottent présentement l'hôtel jusqu'à ce qu'il s'engage à réembaucher tous les travailleurs.

Après les discours, la foule a marché jusqu'à l'intersection principale Kingsway et Willingdon, bloquant l'intersection à l'heure de pointe et scandant les slogans : Que voulons-nous ? Le respect ! Un contrat ! Quand le voulons-nous ? Maintenant ! Nous ne lâcherons pas ! Assez, c'est assez ! Pas de paix sans justice ! Pas de paix sans respect ! Pas de paix sans soins de santé ! Pas de paix sans convention collective ! R-E-S-P-E-C-T. Tout ce que nous voulons, c'est la dignité !

Tous les participants sont ensuite retournés en marchant à l'hôtel sur la rue Mackay, où l'orchestre de tambours et de cymbales a continué de jouer avec entrain, les gens tapant du pied au rythme des instruments. Avant de partir, les participants ont levé le poing en disant : « Nous reviendrons ! Nous reviendrons ! »

(Photos: Unite Here! Section locale 40)


Cet article est paru dans

Numéro 69 - 13 août 2021

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