Les Albertains se mobilisent
contre les actions irresponsables du gouvernement
Protégeons la santé! Sauvons les vies!
- Peggy Askin et Peggy Morton -
Les Albertains sont passés à l'action aussitôt
que le gouvernement du Parti conservateur uni
(PCU) a annoncé qu'il démantelait les mesures de
santé publique en Alberta en réponse à la
COVID-19. Des rassemblements quotidiens ont eu
lieu depuis le 30 juillet devant l'Assemblée
législative à Edmonton et le centre McDougall à
Calgary. Le nombre de personnes qui y participent
augmente à chaque jour et des rassemblements ont
maintenant lieu à Red Deer et Lethridge. Les
actions débutent chaque jour à midi, et se
poursuivront au moins jusqu'au 16 août, date
à laquelle le gouvernement a annoncé qu'il ne fera
plus de tests pour la COVID-19 et n'exigera plus
que les gens qui ont un test positif se confinent.
À la mi-août, l'Alberta
cessera à toutes fins pratiques toutes les mesures
de santé publique, y compris le traçage des
contacts, le port du masque dans le transport en
commun, le confinement pour les personnes qui ont
un test positif et les tests pour les personnes
asymptomatiques ou ayant des symptômes légers. Les
gens ayant des symptômes sévères ne peuvent avoir
un test que via leur médecin ou une clinique, mais
les médecins n'ont pas encore été informés de
comment ils obtiendront les test requis, sans
parler du fait que ces décisions violent tous les
principes reliés au contrôle des maladies
infectieuses et aux normes de la santé publique.
Les hôtels désignés pour le confinement seront
fermés et il n'y aura aucune mesure d'appui pour
le confinement. En somme, la réponse du
gouvernement au nombre croissant de cas a été de
ne plus les compter. C'est une manifestation
choquante de négligence et d'indifférence envers
le bien-être du peuple.
Le gouvernement du PCU prétend se baser sur la «
science », même s'il ne met de l'avant aucune
preuve scientifique pour appuyer ses actions. Les
médecins, la santé publique et les experts du
contrôle des infections sont unis et prennent la
parole comme jamais auparavant pour exiger que le
gouvernement fasse marche arrière immédiatement et
cesse de mettre à risque la vie et la santé des
gens. Les travailleurs de la santé et leurs
syndicats, les enseignants, les étudiants et les
parents, les travailleurs de plusieurs secteurs de
l'économie, les aînés et les gens de tous les
horizons prennent la parole, participent aux
rassemblements, écrivent ou téléphonent à leurs
députés et au médecin-hygiéniste en chef,
discutent au sein de leurs syndicats et
organisations pour évaluer quelles mesures il faut
prendre.
Aux rassemblements, tous les participants sont
encouragés à s'exprimer, à partager leurs
préoccupations, leurs expériences et leurs
connaissances. Il en résulte que les gens sont en
mesure de créer une opinion informée sur les
dangers que posent les actions du gouvernement, et
assument leur responsabilité de parler aux autres,
de partager l'information et d'encourager amis,
familles, voisins et collègues de travail à
participer ensemble à ces actions.
Des personnes de tous les horizons viennent aux
actions pour réclamer que le gouvernement renverse
sa décision. Elles demandent que Jason Kenney
démissionne et que le PCU soit congédié. Chose
très importante, les participants discutent de ce
que nous pouvons faire ensemble face aux actions
irresponsables et dangereuses du gouvernement. Ils
parlent des personnes vulnérables dans leur
famille qui vont être affectées si les tests et le
confinement sont arrêtés. Ils parlent de la
nécessité d'appuyer et de défendre les
travailleurs de la santé qui sont épuisés et qui
n'ont pas la réserve d'énergie nécessaire pour
faire face à une nouvelle vague. Ils expriment
leurs préoccupations pour les enfants en bas
de 12 ans qui ne peuvent être vaccinés, pour
les autres qui ne peuvent être vaccinés ou qui
sont immunodéprimés. La propagation dans les
endroits de travail est aussi une grande
préoccupation, alors que les tests ne sont pas
disponibles, qu'il n'y a pas de revenu pour les
travailleurs qui se confinent, et que les
employeurs sont libres d'exercer la pression sur
les travailleurs pour qu'ils viennent travailler
même si eux ou un proche contact sont
symptomatiques. La plus grande préoccupation est
que personne ne saura vraiment si une personne est
infectée ou non sauf si elle devient sérieusement
malade.
En vertu du Code criminel, est coupable de
négligence criminelle quiconque soit en faisant
quelque chose, soit en omettant de faire quelque
chose qu'il est de son devoir d'accomplir, montre
une insouciance déréglée ou téméraire à l'égard de
la vie ou de la sécurité d'autrui. Aucun cas n'est
plus flagrant que celui du gouvernement Kenney,
qui démantèle la réponse de la santé publique de
l'Alberta à la COVID-19 au moment même où la
province entre dans sa quatrième vague, où une
partie importante de la population n'est pas
vaccinée et où le nombre de nouveaux cas actifs
continue d'augmenter. Le nombre de cas actifs de
COVID-19 augmente rapidement en Alberta. En date
du 5 août, l'Alberta avait le nombre le plus
élevé de cas actifs au Canada et représente plus
d'un cas actif sur quatre au Canada. Les nouveaux
cas, les taux de cas positifs et le facteur-R (le
nombre de gens qui seront infectés par chaque
nouveau cas de COVID-19) sont tous à la hausse,
alors que les tests positifs augmentent en flèche.
Le gouvernement albertain ne reconnaît pas qu'il
a une responsabilité sociale envers le peuple. Son
programme est de satisfaire aux exigences des
riches qui considèrent eux aussi que le peuple est
sacrifiable. Il déclare ouvertement que tout le
monde doit subvenir à ses propres besoins. Même le
confinement, une mesure qui a été comprise et
pratiquée depuis au moins le XIVe siècle, a été
abandonné. Le gouvernement présente ses décisions
comme étant la « politique Hinshaw », d'après
le nom du médecin-hygiéniste en chef de la Santé
de l'Alberta, la docteure Deena Hinshaw, un geste
grossier pour faire dévier le blâme si la
situation se détériore davantage.
Les Albertains demandent entre autres choses que
les tests soient rétablis et financés dans leur
intégralité et que chaque personne qui doit se
confiner ou s'isoler reçoive tout l'appui
nécessaire et ne perde aucun revenu. Ils disent
aussi que les enseignants, les parents et les
étudiants eux-mêmes savent comment rendre les
écoles sécuritaires et qu'ils doivent être la voix
décisive en ce qui concerne comment elles seront
rendues sécuritaires.
Le fait que le gouvernement ne peut être accusé
de responsabilité criminelle pour son refus
d'assumer ses responsabilités sociales, qui
constitue de la négligence criminelle, en dit long
sur la nécessité du renouveau démocratique et de
nouvelles formes par lesquelles les gens peuvent
exercer un contrôle sur leur vie, y compris les
décisions critiques comme celles-ci. Cela met en
lumière l'urgente nécessité de mettre fin à cette
situation où les dirigeants se placent au-dessus
du peuple et font des lois qui leur permettent
d'agir en toute impunité. Voilà ce qui est devenu
la question décisive à laquelle font face les
Canadiens et qui exige une solution.
Edmonton
Calgary
Cet article est paru dans
Numéro 67 - 9 août 2021
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