Les travailleurs du
Nouveau-Brunswick luttent pour résoudre la crise
de recrutement et de rétention
Les travailleurs donnent 100 jours au gouvernement pour conclure des ententes négociées comprenant des salaires qu'ils jugent acceptables
Lors d'une conférence de presse tenue le 28
mai, la section du Nouveau-Brunswick du Syndicat
canadien de la fonction publique (SCFP-NB) a avisé
le gouvernement provincial qu'il avait 100
jours pour conclure des conventions collectives
avec de nombreuses sections locales du SCFP sinon
il fera face à des actions de la part des
travailleurs. Près de 30 jours se sont maintenant
écoulés. Environ 22 000
des 28 000 membres du SCFP-NB tentent
toujours de négocier des conventions collectives
de travail comprenant des salaires que les
travailleurs jugent acceptables.
Pour 8 580 travailleurs, les
négociations sont dans l'impasse et plus
de 13 280 se dirigent vers une
conciliation dans les deux prochains mois. Le
syndicat donne au premier ministre Blaine Higgs
jusqu'à la Fête du Travail en septembre pour
répondre aux demandes des travailleurs de régler
les problèmes de recrutement et de rétention du
personnel et d'offrir des salaires que les
travailleurs trouvent acceptables.
« Si le
premier ministre refuse d'agir de manière
tangible, dès que les 100 jours sont écoulés,
les membres du SCFP seront obligés d'organiser une
action coordonnée à l'échelle de la
province », a dit Steve Drost, président du
SCFP-NB. « Cet ultimatum, en ce qui nous concerne,
est le moyen le plus responsable pour forcer ce
gouvernement à agir, a-t-il ajouté. D'ici
septembre, la plupart des résidents seront déjà
vaccinés. Cent jours, c'est plus que généreux,
étant donné que la plupart de ces travailleurs
attendent depuis quatre ans pour obtenir une
convention collective ».
Pour ajouter l'insulte à l'injure, le
gouvernement Higgs a annoncé le 11 décembre
de l'année dernière qu'il allait accorder à tous
les travailleurs du secteur public zéro pour cent
d'augmentation pour l'année où ils ont travaillé
pendant la pandémie. Steve Drost a dit que le
gouvernement provincial ne devrait pas commettre
l'erreur de penser que les travailleurs essentiels
qui ont tout mis en oeuvre pour lutter contre la
COVID-19 pour la population du Nouveau-Brunswick
ne s'uniront pas pour défendre leurs droits et
leur dignité par des actions coordonnées.
Forum ouvrier publie une entrevue avec
Steve Drost faite quelques jours avant la
conférence de presse.
Cet article est paru dans
Numéro 61 - 25 juin 2021
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