Les conditions des travailleurs migrants

Une personne sur trente dans le monde est un migrant international

Selon le rapport des Nations unies « État de la migration dans le monde 2020 », il y a près de 25,9 millions de réfugiés dans le monde en date de 2018. Les Palestiniens enregistrés auprès des organisations de secours des Nations unies comptent pour 5,5 millions de ce total.

Bien que 25,9 millions est considérable, il représente moins de 10 % des migrants internationaux estimés à 272 millions dans le monde en 2019. Sur une population mondiale de 7,7 milliards, cela veut dire qu'une personne sur trente dans le monde est un migrant international. C'est une statistique effarante. Mais il s'agit d'êtres humains bien vivants, ayant des revendications légitimes envers la société pour affirmer et garantir leurs droits où qu'ils soient, et non seulement où ils sont nés.

L'Inde possède le plus grand nombre de migrants vivant à l'étranger, 17,5 millions, suivie du Mexique et de la Chine, avec 11,8 millions et 10,7 millions respectivement. Le principal pays de destination, que 50,7 millions de personnes considèrent être maintenant leur domicile, sont les États-Unis. Il en est ainsi depuis 1970. Bon deuxième, loin derrière les États-Unis, était l'Allemagne en 2019 et le domicile de 13,1 millions de migrants internationaux. Régionalement, l'Europe et l'Asie accueillent 82 millions et 84 millions de migrants respectivement, 61 % du total, tandis que l'Amérique du Nord dans son ensemble en compte pour 22 % et l'Afrique, 10 %.

L'insécurité économique est la principale raison pour laquelle les gens quittent leur chez soi à la recherche d'emploi et de stabilité. La guerre, la violence et l'oppression arrivent deuxième, après l'insécurité économique. Ce phénomène de centaines de millions de personnes forcées de devenir des migrants internationaux est nettement un reflet de l'ordre social mondial qui déchaîne des catastrophes sur les peuples du monde.

C'est aussi le visage d'un nouveau monde en devenir, celui qui cherche à naître, des travailleurs de tous les pays qui, peu importe le pays d'origine, existent en tant qu'une seule classe ouvrière peu importe le pays où ils se retrouvent. Les migrants, peu importe le statut qui leur est imposé, font intégralement partie de la principale force pour l'humanisation de l'environnement social et naturel. Ils sont des « travailleurs essentiels », comme nous l'avons vu au Canada pendant la pandémie. C'est en revendiquant ce qui leur revient du fait qu'ils sont humains et en développant la lutte pour les droits de tous et toutes que des sociétés seront engendrées qui défendent les droits de tous et toutes.


Cet article est paru dans

Numéro 58 - 18 juin 2021

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