Les travailleurs du Québec s'opposent fermement à la violation de leurs droits

Les travailleurs du secteur public tiennent des journées de grève contre le diktat du gouvernement sur les salaires et les conditions de travail


Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le 26 mai 2021

Les enseignants, le personnel de soutien et les spécialistes du système d'éducation au Québec, de même que les travailleurs de la santé tiennent des journées de grève pour affirmer leur droit de négocier des conventions collectives avec le gouvernement qui améliorent leurs salaires, leurs conditions de travail et les services qu'ils livrent au public. Les travailleurs du secteur public rejettent avec mépris le diktat du gouvernement qu'il a le « droit » de dicter leurs salaires et leurs conditions de travail et de les priver de leurs droits.

Le diktat du gouvernement du Québec d'une augmentation de salaire de 5 % sur 3 ans en plus de montants forfaitaires est une insulte aux travailleurs du secteur public et à tous les travailleurs du Québec et du Canada. Il bafoue le droit de tous les travailleurs de négocier le prix de leur capacité de travailler que les employeurs achètent et d'améliorer les conditions de travail auxquelles ils font face à chaque jour. Ces conditions comprennent la prévalence croissante du travail précaire, en particulier dans les collèges, que les travailleurs sont déterminés à éliminer.

Le diktat du gouvernement n'augmente pas les salaires au rythme du coût de la vie et n'améliore pas les régimes de retraite. Il n'atténue en rien les conséquences de décennies d'attaques néolibérales généralisées contre les salaires et les conditions de travail des travailleurs.

Ce diktat est un refus d'augmenter les investissements dans les programmes sociaux et les services publics. La pandémie a révélé de manière tragique à quel point le refus d'investir dans les programmes sociaux et les services publics a été désastreux pour la société. Les travailleurs du secteur public et leurs collectifs disent depuis longtemps que des salaires, des pensions et des conditions de travail  qu'ils jugent acceptables sont essentiels pour attirer et retenir les travailleurs, améliorer les programmes sociaux et les services publics dont le peuple a besoin et qui leur reviennent de droit dans une société moderne cultivée.

Les investissements dans les programmes sociaux et les services publics ajoutent de la valeur à l'économie et améliorent l'environnement social et naturel. Déclarer de manière arrogante, comme le fait le gouvernement, que les investissements dans les programmes sociaux et les services publics, y compris les salaires de ceux qui font le travail, sont des « coûts » que le gouvernement ne peut pas se permettre, constitue un non-sens et de la désinformation néolibérale. Ces investissements produisent une nouvelle valeur pour l'économie et la société. Ils sont des aspects importants de l'édification nationale, et prétendre agir autrement, c'est se dévoiler comme des démolisseurs anti-peuple de la nation.

Priver les travailleurs et le peuple de leurs droits et nier leurs besoins en général par un diktat du gouvernement montre que l'élite dirigeante n'est pas apte à gouverner. Cela ne doit pas passer et ne passera pas ! Appuyons tous la juste lutte des travailleurs du secteur public !

(Photos: CSN)


Cet article est paru dans

Numéro 50 - 28 mai 2021

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