Les portes tournantes des représentants de l'élite qui vont et viennent entre le secteur public et le secteur privé

http://www.cpcml.ca/francais/Images2016/RenouveauDemocratique/150802-Montreal-HarperMontreal-12.jpghttp://www.cpcml.ca/images2015/Environment/File/070422EarthDayMontreal14crop2.jpghttps://cpcml.ca/francais/Images2018/Slogans/180428-MTL-PremierMai-67.jpg

Le fait que l'ancien premier ministre Jean Chrétien et d'autres passent de la politique à la défense d'intérêts privés et vice-versa révèle que la politique a dégénéré au point que les riches oligarques contrôlent leurs entreprises, les cartels et leurs gouvernements. Ils se déplacent facilement d'un secteur à l'autre et prennent des décisions qui affectent le peuple, l'économie et la société. Cela révèle la corruption de la politique officielle et de la grande entreprise où les participants servent des intérêts privés étroits au mépris du peuple, de l'économie, de la société et de la Terre Mère.

Dans une entrevue accordée à l'émission Enquête de Radio Canada, Jean Chrétien a tenté de défendre le projet d'enfouir les déchets nucléaires des pays étrangers au Labrador. Il a déclaré que le Canada, en tant que « meilleur vendeur d'uranium », avait la responsabilité d'aider à nettoyer les déchets nucléaires parce qu'il gagnait de l'argent en vendant de l'uranium utilisé pour produire de l'énergie nucléaire et des bombes. Le fait que, pour Chrétien et d'autres de son acabit, stocker des déchets nucléaires dans un trou dans le sol soit synonyme de « nettoyer », montre leur arrogance et à quel point ils agissent de manière intéressée et sont devenus superflus. Parler comme ils le font ne les dérange aucunement, car ce ne sont probablement pas leurs familles qui vivront à côté des sites d'enfouissement.

Selon Radio Canada, les courriels rédigés par Chrétien en 2019 et 2020 disent : « Nous avons une certaine responsabilité, je crois, et si nous pouvons aider, nous devrions le faire. Le Canada est le premier fournisseur de combustible nucléaire depuis de nombreuses années, et j'ai toujours pensé qu'il est tout à fait normal que le Canada devienne en fin de compte l'intendant et le garant du stockage sécuritaire des combustibles nucléaires irradiés après son premier cycle de service. J'organiserai et participerai aux discussions au Canada, avec ses provinces et avec les pays partenaires potentiels pour faire avancer le concept d'un dépôt en profondeur dans le nord-est du Canada. »

Pour sa part, Tokyo Electric Power Corporation (TEPCO) connaît bien cette méthode car elle propose de simplement rejeter dans l'océan Pacifique l'eau contaminée de ses quatre réacteurs nucléaires endommagés à Fukushima. En fait, les forces d'occupation militaires des États-Unis ont privatisé le secteur de l'électricité au Japon en 1951, créant TEPCO avec huit autres entreprises privées dans lesquelles les oligarques américains pourraient investir. TEPCO possède onze réacteurs nucléaires au Japon, dont quatre réacteurs détruits par le tsunami en 2011 dans son usine de Fukushima Daiichi. L'entreprise n'a pas réussi à démanteler les réacteurs endommagés, qui continuent d'émettre une contamination radioactive empêchant le retour de 160 000 anciens résidents et l'assainissement de la zone. Les réservoirs de confinement d'urgence dans lesquels est entreposée l'eau contaminée des canalisations pour refroidir les coeurs des réacteurs approchent de leur capacité. TEPCO a demandé l'autorisation de rejeter l'eau toxique dans l'océan Pacifique, ce qui met en colère les pêcheurs et d'autres personnes préoccupées par une telle pratique.


Cet article est paru dans

Numéro 29 - 16 avril 2021

Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/FO2021/Articles/FO06293.HTM


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca