Les portes tournantes des représentants de l'élite qui vont et viennent entre le secteur public et le secteur privé
Le fait que l'ancien premier ministre Jean
Chrétien et d'autres passent de la politique à la
défense d'intérêts privés et vice-versa révèle que
la politique a dégénéré au point que les riches
oligarques contrôlent leurs entreprises, les
cartels et leurs gouvernements. Ils se déplacent
facilement d'un secteur à l'autre et prennent des
décisions qui affectent le peuple, l'économie et
la société. Cela révèle la corruption de la
politique officielle et de la grande entreprise où
les participants servent des intérêts privés
étroits au mépris du peuple, de l'économie, de la
société et de la Terre Mère.
Dans une entrevue accordée à l'émission Enquête
de Radio Canada, Jean Chrétien a tenté de défendre
le projet d'enfouir les déchets nucléaires des
pays étrangers au Labrador. Il a déclaré que le
Canada, en tant que « meilleur vendeur
d'uranium », avait la responsabilité d'aider
à nettoyer les déchets nucléaires parce qu'il
gagnait de l'argent en vendant de l'uranium
utilisé pour produire de l'énergie nucléaire et
des bombes. Le fait que, pour Chrétien et d'autres
de son acabit, stocker des déchets nucléaires dans
un trou dans le sol soit synonyme de «
nettoyer », montre leur arrogance et à quel
point ils agissent de manière intéressée et sont
devenus superflus. Parler comme ils le font ne les
dérange aucunement, car ce ne sont probablement
pas leurs familles qui vivront à côté des sites
d'enfouissement.
Selon Radio Canada, les courriels rédigés
par Chrétien en 2019 et 2020
disent : « Nous avons une certaine
responsabilité, je crois, et si nous pouvons
aider, nous devrions le faire. Le Canada est le
premier fournisseur de combustible nucléaire
depuis de nombreuses années, et j'ai toujours
pensé qu'il est tout à fait normal que le Canada
devienne en fin de compte l'intendant et le garant
du stockage sécuritaire des combustibles
nucléaires irradiés après son premier cycle de
service. J'organiserai et participerai aux
discussions au Canada, avec ses provinces et avec
les pays partenaires potentiels pour faire avancer
le concept d'un dépôt en profondeur dans le
nord-est du Canada. »
Pour sa part, Tokyo Electric Power Corporation
(TEPCO) connaît bien cette méthode car elle
propose de simplement rejeter dans l'océan
Pacifique l'eau contaminée de ses quatre réacteurs
nucléaires endommagés à Fukushima. En fait, les
forces d'occupation militaires des États-Unis ont
privatisé le secteur de l'électricité au Japon
en 1951, créant TEPCO avec huit autres
entreprises privées dans lesquelles les oligarques
américains pourraient investir. TEPCO possède onze
réacteurs nucléaires au Japon, dont quatre
réacteurs détruits par le tsunami en 2011
dans son usine de Fukushima Daiichi. L'entreprise
n'a pas réussi à démanteler les réacteurs
endommagés, qui continuent d'émettre une
contamination radioactive empêchant le retour
de 160 000 anciens résidents et
l'assainissement de la zone. Les réservoirs de
confinement d'urgence dans lesquels est entreposée
l'eau contaminée des canalisations pour refroidir
les coeurs des réacteurs approchent de leur
capacité. TEPCO a demandé l'autorisation de
rejeter l'eau toxique dans l'océan Pacifique, ce
qui met en colère les pêcheurs et d'autres
personnes préoccupées par une telle pratique.
Cet article est paru dans
Numéro 29 - 16 avril 2021
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