Un stratagème libéral pour payer les
riches pour augmenter les emprunts auprès des prêteurs
privés
Dans un article pour nationalnewswatch.com, K.W.
Grafton donne des informations alarmantes au sujet
du projet de loi C-14, Loi portant exécution
de certaines dispositions de l'énoncé économique
déposé au Parlement le 30
novembre 2020 et mettant en oeuvre d'autres
mesures. Le projet de loi a passé l'étape de
la deuxième lecture et a été envoyé au Comité
permanent des finances qui a tenu sa discussion la
plus récente sur le projet de loi le 11 mars.
L'information fournie par K.W. Grafton montre une
fois de plus comment les gouvernements concentrent
de plus en plus de pouvoir entre leurs mains afin
d'agir en toute impunité. Ce qui est masqué c'est
que ces emprunts sont une vaste escroquerie pour
payer les riches parce que ces emprunts sont faits
auprès de prêteurs privés qui empochent une
fortune mal acquise qui est garantie par le
gouvernement du Canada.
Le projet de loi C-14 a été déposé au parlement
le 2 décembre 2020 par la vice
première-ministre et ministre des Finances
Chrystia Freeland pour mettre en oeuvre l'« Énoncé
économique de l'automne de 2020 ». Il
est conçu de façon à permettre au gouvernement de
continuer de fonctionner sans avoir à déposer un
budget et aucun budget n'a été présenté depuis
le 19 mars 2019.
K.W. Grafton explique que le projet de loi
concerne en partie les emprunts du gouvernement
fédéral.
« On lit dans le sommaire du projet de loi :
'La partie 7 modifie la Loi autorisant
certains emprunts pour, entre autres,
augmenter le montant maximum de certains emprunts
et inclure dans le calcul de ce montant certains
emprunts qui en étaient auparavant exclus. Elle
apporte aussi une modification connexe à la Loi
sur la gestion des finances publiques.'
« Ces 'emprunts' ont fait l'objet de discussions
lors des 'Consultations prébudgétaires en vue du
budget de 2021' tenues par le Comité
permanent des finances en janvier, où on a appris
que Chrystia Freeland entendait accroître le
pouvoir d'emprunt du gouvernement jusqu'à un
montant de 1,8 billion de dollars, soit plus
que le PIB de 1,7 billion du Canada
en 2020 », explique K.W. Grafton.
Soulignant que le diable est dans les détails, il
explique que les détails se trouvent dans la
Partie 7 du projet de loi.
« La partie 7, qui porte sur la Loi
autorisant certains emprunts, comprend des
modifications à la loi pour faire passer le
plafond des emprunts
de 1 168 000 000 000 $
à 1
831 000 000 000 $. »
L'auteur de l'article poursuit :
« Puis, quelque chose vient modifier ce qui vient
d'être écrit :
« La partie 7 comprend l'amendement 6
suivant : 'Le ministre peut contracter des
emprunts en vertu de tout décret pris en vertu des
alinéas 46. 1a) ou b) de la Loi sur
la gestion des finances publiques même
si ces emprunts font en sorte que le montant
maximum prévu à l'article 4 de la présente
loi est dépassé.'
« Le paragraphe 46.1 de la Loi sur la
gestion des finances publiques se lit
ainsi :
‘ Le gouverneur en conseil peut, par décret, au
cours d'un exercice, autoriser le ministre à
contracter des emprunts en vue :
'a) du paiement de toute somme devant être
payée au cours de l'exercice relativement aux
emprunts contractés sous le régime de la
présente loi ou d'une autre loi fédérale;
'b) de l'extinction ou de la réduction de toute
charge de l'État, si le ministre estime que
celle-ci devrait être éteinte ou réduite;'
« Ainsi, bien que la limite de l'emprunt soit
fixée à 1,8 billion de dollars, la ministre
peut ignorer cette limite et emprunter encore
plus...disons deux billions...trois
billions... 10 billions; il n'y a pas
vraiment de limite, au-delà des réalités du marché
de la cote de crédit du Canada qui diminue.
« La formulation du paragraphe 46.1 permet
également au gouvernement d'emprunter n'importe
quel montant pour rembourser ses dettes. Cela va
être commode lorsque la dette actuelle à court
terme et à faible taux d'intérêt liée à la
COVID-19 arrivera à échéance et devra être
refinancée (à des taux d'intérêt qui seront
certainement plus élevés). Les contribuables
devront emprunter de l'argent à un taux d'intérêt
élevé pour rembourser les dettes contractées à
faible taux d'intérêt. »
Grafton souligne que « le plafond proposé
de 1,8 billion de dollars fera grimper le
ratio de la dette au PIB du Canada
à 105,26 % ». Il écrit que selon la
Banque mondiale, les pays qui ont un ratio de
dette au PIB qui dépasse 77 % pendant de
longues périodes souffrent de réductions
significatives dans leur croissance économique.
« Puisqu'on prévoit que le ratio de la dette au
PIB du Canada demeurera au-dessus de
100 % jusqu'à 2025, et
que 75 % des emprunts ont été des
emprunts à court terme (quatre années et moins)
jusqu'à maintenant, la plus grande partie de ces
emprunts devront être refinancés à des taux plus
élevés pendant une période de croissance
économique stagnante ou réduite.
« Le Canada devra trouver de l'argent dans des
conditions moins qu'optimales; forcé d'emprunter,
une croissance économique pauvre, un ratio de
dette au PIB élevé, et une cote de crédit
diminuée. »
Cet article est paru dans
Numéro 17 - 15 mars 2021
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Un stratagème libéral pour payer les riches pour augmenter les emprunts
auprès des prêteurs privés
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