Annonce d'une fermeture d'usine en
Alberta
Un monopole américain sans scrupule s'enfuit
- Dougal Macdonald -
Sans préavis, le monopole américain de
machinerie lourde agricole John Deere a annoncé
le 2 mars que son usine de Nisku en Alberta,
au sud d'Edmonton, fermera de façon permanente
le 31 octobre. Aucune discussion n'a eu lieu
avec les travailleurs, aucun arrangement
convenable pour les travailleurs n'est organisé et
aucune alternative n'est envisagée.
L'usine John Deere de Nisku a été construite
en 1987. Il y a 180 travailleurs à temps
plein qui travaillent au bâtiment de «
réusinage », remettant à neuf des pièces
usagées ou endommagées. Les trois autres centres
de réusinage de John Deere sont situés à
Springfield, au Missouri.
La compagnie avoue sans honte que la seule raison
pour la fermeture de l'usine est d'accroître ses
profits et a déclaré dans une entrevue que le but
de la fermeture et de la consolidation des
opérations aux États-Unis était de permettre à la
compagnie d'« atteindre et de soutenir ses
objectifs de rendement nécessaires à long
terme ». Mais John Deere n'est certainement
pas aux prises avec des difficultés financières.
En fait, il ferme son usine de Nesku à un moment
de forte croissance. Le monopole mondial a
rapporté un bénéfice net de 1,224 milliard de
dollars US pour le premier trimestre de 2021,
plus que le double de ses bénéfices pour le
premier trimestre de l'an dernier. À la fin
février, John Deere a augmenté son dividende
trimestriel de 18 %.
L'économie du pays a été intégrée à la machine de
guerre des États-Unis. En outre, « Rendre sa
grandeur à l'Amérique » est une pression
exercée à la fois par l'administration Biden et le
gouvernement du Canada sous la forme du mot
d'ordre de l'économie verte et de « Rebâtir en
mieux ». Au Canada, la destruction nationale
se poursuit à un rythme effréné puisqu'il y a
aucun effort pour changer la direction de
l'économie afin qu'elle subvienne à ses besoins et
pour utiliser la révolution technique scientifique
et l'intelligence artificielle de façon à résoudre
les problèmes auxquels le peuple fait face.
Des
discussions se tiennent déjà partout au pays sur
comment bâtir une économie qui subvient à ses
besoins et sert l'édification nationale, dans
laquelle les problèmes économiques sont résolus
d'une manière qui bénéficie au peuple et non aux
riches. Les Canadiens sont parfaitement capables de
bâtir leur industrie domestique qui produit des
tracteurs et les autres pièces d'équipement du
secteur agricole de même que les outils et la
machinerie dont les autres secteurs ont besoin.
Sur cette base, le Canada pourrait même exporter
un tel équipement vers les marchés qui sont pris
en otage par les politiques rapaces des monopoles
et de leurs cartels et coalitions.
Les gouvernements au service des riches affirment
que le libre-échange et les droits de propriété privée sont
sacro-saints et que le Canada et les Canadiens doivent leur être
subordonnés. Ça ne doit pas passer. Les travailleurs n'ont pas construit
ce pays pour qu'il soit détruit par des monopoles prédateurs. En
prenant en main la question de s’investir du pouvoir de décider, les
travailleurs peuvent parvenir à une économie indépendante, qui subvient à
ses besoins et qui est sous leur contrôle. Des mesures effectives
peuvent être prises contre ces monopoles, comme mettre des conditions
pour qu’ils aient le droit de vendre leurs produits au Canada. Des
entreprises comme John Deere et d'autres qui jettent les travailleurs à
la rue doivent être forcées d’assurer un avenir aux personnes affectées.
Cet article est paru dans
Numéro 15 - 10 mars 2021
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