Kathleen Mpulubusi, factrice à Edmonton
Je suis factrice alors je vais parler
principalement de ce qui s'est produit à mon
centre de facteurs et factrices. Lorsque la
pandémie a commencé à nous frapper, Postes Canada
ne prenait pas vraiment la situation au sérieux.
Dès le début, le syndicat a réclamé des masques et
la distanciation sociale. Au début, le port du
masque n'était pas un
grand enjeu, la question était de garder l'endroit
propre. La manutention du courrier crée beaucoup
de saletés. Il y a beaucoup de poussière de papier
et nos endroits de travail sont sales et ne sont
pas bien nettoyés. Le syndicat a demandé du
désinfectant pour les mains et du désinfectant à
chaque poste de travail, des produits de nettoyage
appropriés, des masques, des gants et un protocole
de désinfection de nos véhicules. Postes Canada a
compris que nous allions exercer notre droit de
refus si nécessaire, comme nous l'avons toujours
fait. Postes Canada a accepté notre requête
d'engager du personnel d'entretien supplémentaire
pour travailler le jour.
Je
suis membre du comité de santé et sécurité de mon
lieu de travail. Nous passons beaucoup de temps à
parler à nos collègues de travail de ce que nous
devrions faire. Nos endroits de travail sont
bondés, en particulier le matin. Le syndicat a
proposé de diviser les groupes de travail, de deux
heures de début de quart de travail à quatre
heures, avec du
chevauchement entre les quarts de travail. Nous
avons établi un arrangement de type échiquier afin
que si vous travaillez à une case, il n'y ait
personne à côté de vous ou derrière vous.
À l'endroit de travail, il y avait beaucoup
d'enjeux en ce qui concerne le nettoyage et la
distanciation sociale. Des mesures à prendre comme
l'espacement des pauses-café et des pauses-repas,
l'espacement des gens au sein des équipements et
le nettoyage. Les masques n'ont pas été
obligatoires avant août ou septembre. Il y a eu
quelques arrêts
de production, surtout à mon centre, pour y amener
des équipes spécialisées dans la désinfection,
nettoyer l'endroit de travail puis ramener tout le
monde au travail. Dans l'ensemble, à Edmonton,
nous avons été relativement épargnés
comparativement à Toronto qui a connu de fortes
éclosions et où un travailleur est décédé.
Le facteur clé pour nous garder en sécurité a été
que la section locale s'est montrée très proactive
dès le début et a forcé Postes Canada à prendre au
sérieux la question d'adopter des protocoles.
Postes Canada s'intéressait d'abord aux coûts et
n'était pas prête à payer pour fournir ce dont
nous avions besoin. Nous avons démontré, pour
l'avenir,
la valeur de garder nos endroits de travail
propres. L'air est meilleur et il y a moins de
poussière de papier.
J'ai participé à deux reprises à l'organisation
d'un droit de refus de masse à mon endroit de
travail, et la
direction locale savait que nous le referions si
nécessaire.
Nous avons invoqué ce droit contre les heures
supplémentaires obligatoires et lorsque Postes
Canada a
introduit une méthode de livraison à deux liasses
par
laquelle nous étions censés
trier le courrier tout en faisant notre route afin
de réduire le
temps de tri au poste, allonger les itinéraires et
réduire le personnel.
(Photo: FTQ)
Cet article est paru dans
Numéro 14 - 8 mars 2021
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