Kathleen Mpulubusi, factrice à Edmonton

Je suis factrice alors je vais parler principalement de ce qui s'est produit à mon centre de facteurs et factrices. Lorsque la pandémie a commencé à nous frapper, Postes Canada ne prenait pas vraiment la situation au sérieux. Dès le début, le syndicat a réclamé des masques et la distanciation sociale. Au début, le port du masque n'était pas un grand enjeu, la question était de garder l'endroit propre. La manutention du courrier crée beaucoup de saletés. Il y a beaucoup de poussière de papier et nos endroits de travail sont sales et ne sont pas bien nettoyés. Le syndicat a demandé du désinfectant pour les mains et du désinfectant à chaque poste de travail, des produits de nettoyage appropriés, des masques, des gants et un protocole de désinfection de nos véhicules. Postes Canada a compris que nous allions exercer notre droit de refus si nécessaire, comme nous l'avons toujours fait. Postes Canada a accepté notre requête d'engager du personnel d'entretien supplémentaire pour travailler le jour.

http://cpcml.ca/images2018/WorkersEconomy/Construction/180621-MTL-Grutiers-05.jpgJe suis membre du comité de santé et sécurité de mon lieu de travail. Nous passons beaucoup de temps à parler à nos collègues de travail de ce que nous devrions faire. Nos endroits de travail sont bondés, en particulier le matin. Le syndicat a proposé de diviser les groupes de travail, de deux heures de début de quart de travail à quatre heures, avec du chevauchement entre les quarts de travail. Nous avons établi un arrangement de type échiquier afin que si vous travaillez à une case, il n'y ait personne à côté de vous ou derrière vous.

À l'endroit de travail, il y avait beaucoup d'enjeux en ce qui concerne le nettoyage et la distanciation sociale. Des mesures à prendre comme l'espacement des pauses-café et des pauses-repas, l'espacement des gens au sein des équipements et le nettoyage. Les masques n'ont pas été obligatoires avant août ou septembre. Il y a eu quelques arrêts de production, surtout à mon centre, pour y amener des équipes spécialisées dans la désinfection, nettoyer l'endroit de travail puis ramener tout le monde au travail. Dans l'ensemble, à Edmonton, nous avons été relativement épargnés comparativement à Toronto qui a connu de fortes éclosions et où un travailleur est décédé.

Le facteur clé pour nous garder en sécurité a été que la section locale s'est montrée très proactive dès le début et a forcé Postes Canada à prendre au sérieux la question d'adopter des protocoles. Postes Canada s'intéressait d'abord aux coûts et n'était pas prête à payer pour fournir ce dont nous avions besoin. Nous avons démontré, pour l'avenir, la valeur de garder nos endroits de travail propres. L'air est meilleur et il y a moins de poussière de papier.

J'ai participé à deux reprises à l'organisation d'un droit de refus de masse à mon endroit de travail, et la direction locale savait que nous le referions si nécessaire. Nous avons invoqué ce droit contre les heures supplémentaires obligatoires et lorsque Postes Canada a introduit une méthode de livraison à deux liasses par laquelle nous étions censés trier le courrier tout en faisant notre route afin de réduire le temps de tri au poste, allonger les itinéraires et réduire le personnel.

(Photo: FTQ)


Cet article est paru dans

Numéro 14 - 8 mars 2021

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