Geneviève Royer, orthopédagogue au secondaire
Avec la pandémie, nous sommes confrontés à des
besoins encore plus criants dans le système
d'éducation pour assurer la sécurité des élèves et
du personnel et aussi sécuriser les élèves qui
font face à des difficultés d'apprentissage et des
retards encore plus grands dans la situation
chaotique qui est créée dans l'éducation. Nous
devons
intervenir sur-le-champ, de manière collective, et
non pas chacun comme individu devant la direction,
pour corriger les situations qui se présentent.
Nous devons agir plus rapidement qu'auparavant,
sur une base quotidienne. Plus que jamais, les
revendications que nous avons mises de l'avant
depuis des années, comme la réduction de la taille
des
classes et l'amélioration des services aux élèves
en difficulté, sont nécessaires pour stabiliser la
situation, mais elles sont toujours ignorées.
Maintenant, nous devons
faire tout cela en pleine période de négociation
pour le renouvellement de nos conventions
collectives. Nous faisons face à la poursuite de
la restructuration de l'État dont le système
d'éducation pour servir les intérêts privés, et
cette restructuration prive les enseignants de
toute voix dans la détermination des conditions de
travail. Avec la pandémie, la gouvernance par
décret a été renforcée. Aux tables, les
négociateurs qui représentent le gouvernement nous
disent encore qu'ils n'ont pas de mandat pour
négocier sur la base de nos revendications, et
cela après 67 rencontres de négociation.
Les enseignants discutent ferme en ce moment,
parce que nous voyons bien qu'il faut rediscuter
et repenser les formes traditionnelles du régime
de négociation encadrées par l'État, comme la
conciliation-médiation suivie de rapports, puis
les votes de mandat de grève, et après cela les
avis de grève, etc. La pandémie elle-même nous
force à
repenser ces choses. Nous discutons de la façon de
mener la discussion et des actions au sein de
l'opinion publique pour la mobiliser et forcer le
gouvernement à rendre des comptes pour son rejet
de nos revendications, alors que nous sommes les
mieux placés pour savoir quels arrangements sont
nécessaires pour faire face à la crise dans
l'éducation, que la pandémie a encore aggravée. Il
faut que notre voix devienne influente dans la
prise de décision sur les affaires qui nous
concernent et qui sont importantes pour le système
d'éducation et le bien-être et l'avenir de la
jeunesse.
Les femmes forment 76 % du personnel
enseignant du primaire et du secondaire, et elles
sont des plus actives dans tous les aspects de la
lutte, y compris dans la discussion actuelle sur
comment aller de l'avant dans les conditions de la
crise sanitaire.
Cet article est paru dans
Numéro 14 - 8 mars 2021
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